Carlos Fuentes, globe-trotter mexicain
. . Avec sa femme Silvia A Mexico peu avant sa mort
Curieux destin pour cet écrivain qui a passé une grande partie de sa vie hors de son pays et dont l’œuvre en est tout imprégné. Carlos Fuentes né à Ciudad de Panama le 11 novembre 1928 de parents diplomates, a passé son enfance entre les Amériques et l’Europe. Il choisira plus tard la carrière diplomatique l’obligea à se partager entre Mexico, Paris [1] et Londres, où il vivait une partie de l’année. Dès l’âge de deux ans, il effectua son premier voyage en bateau jusqu'à Quito en Équateur puis, dans un train à crémaillère qui escalada les Andes, ce qu’il appela son « traumatisme initial.»
Son enfance se déroula entre Quito, Montevideo, Rio de Janeiro, Washington, Santiago du Chili et Buenos Aires. Ce n’est qu’adolescent à l’âge de seize ans, qu’il retournera vivre au Mexique d'abord comme élève du collège français puis à l'Université de Mexico faire ses études de droit. Il rejoindra alors l'Institut des hautes études de Genève et travaillera pour l'État mexicain auprès de l'Organisation internationale du travail. Il s’établira finalement à Londres à partir de 1986.
Avec Gabriel Garcia Marquez Et Octavio Paz en 1995
Dans son autobiographie, [2] il parle avec émotion de son attachement au Mexique malgré l'image souvent négative qu'il en a donné dans ses œuvres de fiction. Ce lien compliqué avec son pays et avec l’Amérique latine, se fondait aussi dans la continuité de son rapport culturel avec sa latinité. C'est la littérature qui fonde a relation à son pays dont il a écrit malicieusement qu'il était un « mélange bien dosé de Quetzalcoatl et de Pepsicoatl, avec quelques gouttes de tequila en plus. »
Dans ses œuvres, l'écrivain a toujours défendu les bienfaits du métissage culturel, malgré les conflits entre passé et présent ou les rapports entre l'Europe et l'Amérique. Pour lui, « l’art donne vie à ce que l’Histoire a assassiné. L’art donne une voix à ce que l’Histoire a nié, passé sous silence ou persécuté. L’art soustrait la vérité aux mensonges de l’Histoire. »
Carlos Fuentes est le mardi 15 mai 2012 mort à l'hôpital Angeles de Pedregal de Mexico à l'âge de 83 ans. Ses cendres seront transférées au cimetière du Montparnasse, à Paris, où reposent déjà ses deux enfants, son fils Carlos et sa fille Natasha. Il avait déclaré récemment : « A Paris, je me sens comme à la maison, très content et entouré de beauté. ».
À la mort de son fils Carlos Fuentes Lemus, Carlos Fuentes cita ces mots de Blaise Pascal : « Ne dis jamais : "je l'ai perdu", dis plutôt : "je l'ai rendu" ».
Quelques citations de Carlos Fuentes
« Existait-il une seule vie véritablement achevée, une seule vie qui ne fût promesse inaccomplie, possibilité latente, plus encore… ? Ce n’est pas le passé qui meurt avec chacun de nous. C’est l’avenir. » "Les années avec Laura Diaz"
« L'habitude augmente le plaisir mais tue l'amour. » "Anniversaire"
« Tu contemples un abîme et tu me donnes le vertige. » "Terra Nostra"
« La route droite, cette ligne ininterrompue jusqu’à la frontière où elle brisait le verre illusoire de la séparation, la membrane invisible entre le Mexique et les États-Unis… » "La frontière de verre"
Bibliographie
Ses obsèques à Mexico [3] Sa maison San Jeronimo Mexico Avec sa famille en 1988
Notes et références
<< Carlos Fuentes (1928-2012) écrivain et diplomate mexicain >> A la mémoire du grand romancier mexicain décédé <<<< le 15 mai 1912 à Mexico - Prix Cervantes 1987 >>>>
. . Avec sa femme Silvia A Mexico peu avant sa mort
Curieux destin pour cet écrivain qui a passé une grande partie de sa vie hors de son pays et dont l’œuvre en est tout imprégné. Carlos Fuentes né à Ciudad de Panama le 11 novembre 1928 de parents diplomates, a passé son enfance entre les Amériques et l’Europe. Il choisira plus tard la carrière diplomatique l’obligea à se partager entre Mexico, Paris [1] et Londres, où il vivait une partie de l’année. Dès l’âge de deux ans, il effectua son premier voyage en bateau jusqu'à Quito en Équateur puis, dans un train à crémaillère qui escalada les Andes, ce qu’il appela son « traumatisme initial.»
Son enfance se déroula entre Quito, Montevideo, Rio de Janeiro, Washington, Santiago du Chili et Buenos Aires. Ce n’est qu’adolescent à l’âge de seize ans, qu’il retournera vivre au Mexique d'abord comme élève du collège français puis à l'Université de Mexico faire ses études de droit. Il rejoindra alors l'Institut des hautes études de Genève et travaillera pour l'État mexicain auprès de l'Organisation internationale du travail. Il s’établira finalement à Londres à partir de 1986.
Avec Gabriel Garcia Marquez Et Octavio Paz en 1995
Dans son autobiographie, [2] il parle avec émotion de son attachement au Mexique malgré l'image souvent négative qu'il en a donné dans ses œuvres de fiction. Ce lien compliqué avec son pays et avec l’Amérique latine, se fondait aussi dans la continuité de son rapport culturel avec sa latinité. C'est la littérature qui fonde a relation à son pays dont il a écrit malicieusement qu'il était un « mélange bien dosé de Quetzalcoatl et de Pepsicoatl, avec quelques gouttes de tequila en plus. »
Dans ses œuvres, l'écrivain a toujours défendu les bienfaits du métissage culturel, malgré les conflits entre passé et présent ou les rapports entre l'Europe et l'Amérique. Pour lui, « l’art donne vie à ce que l’Histoire a assassiné. L’art donne une voix à ce que l’Histoire a nié, passé sous silence ou persécuté. L’art soustrait la vérité aux mensonges de l’Histoire. »
Carlos Fuentes est le mardi 15 mai 2012 mort à l'hôpital Angeles de Pedregal de Mexico à l'âge de 83 ans. Ses cendres seront transférées au cimetière du Montparnasse, à Paris, où reposent déjà ses deux enfants, son fils Carlos et sa fille Natasha. Il avait déclaré récemment : « A Paris, je me sens comme à la maison, très content et entouré de beauté. ».
À la mort de son fils Carlos Fuentes Lemus, Carlos Fuentes cita ces mots de Blaise Pascal : « Ne dis jamais : "je l'ai perdu", dis plutôt : "je l'ai rendu" ».
Quelques citations de Carlos Fuentes
« Existait-il une seule vie véritablement achevée, une seule vie qui ne fût promesse inaccomplie, possibilité latente, plus encore… ? Ce n’est pas le passé qui meurt avec chacun de nous. C’est l’avenir. » "Les années avec Laura Diaz"
« L'habitude augmente le plaisir mais tue l'amour. » "Anniversaire"
« Tu contemples un abîme et tu me donnes le vertige. » "Terra Nostra"
« La route droite, cette ligne ininterrompue jusqu’à la frontière où elle brisait le verre illusoire de la séparation, la membrane invisible entre le Mexique et les États-Unis… » "La frontière de verre"
Bibliographie
- "Ce que je crois", dictionnaire autobiographique, éditions Grasset, 2003
- "Cervantès ou la Critique de la lecture", essai, 1976
- Michel Gironde, Carlos Fuentes : entre hispanité et américanité, L'Harmattan, Paris, 2011, 521 pages
- Florence Olivier, Carlos Fuentes ou l'imagination de l'autre, Éd. Aden, Croissy-Beaubourg, 2009, 477 pages
Ses obsèques à Mexico [3] Sa maison San Jeronimo Mexico Avec sa famille en 1988
Notes et références
- ↑ Il a été ambassadeur du Mexique en France de 1974 à 1977
- ↑ Ce que je crois, dédiée à son fils Carlos Fuentes Lemus. Il avait pourtant dit : « Ecrire une autobiographie, c’est comme graver des mots sur sa propre tombe. »
- ↑ Au premier plan, sa femme Silvia Lemus et le président Felipe Calderon
<<< Christian Broussas - Feyzin, 9 mars 2013 - << © • cjb • © >>>
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