mardi 4 novembre 2014

Hubert de Maximy Le destin d'Honorine

Référence : Hubert de Maximy, "Le destin d'Honorine", éditions Presses de la Cité, collection Terres de France, octobre 2010, isbn 225808458X

Scénariste, producteur de télévision, auteur d'une dizaine d'ouvrages, Hubert de Maximy a notamment publié Le Bâtard du Bois noir, La Rebouteuse de Champvieille et La Revanche du bâtard.

    

"Dans la France profonde du haut Velay, au XIXe siècle à l'époque d'une France bourgeoise et "louis philipparde", l'histoire d'une femme partie de rien qui réussit dans l'univers de la dentelle ".

Honorine Feynerolles est ce qu’on appelle « une forte personnalité », qui dut se défendre toute jeune contre un milieu familial brutal et cynique. Sa force, elle sait ce qu’elle veut, posséder dans le beau quartier du Breuil dans la ville du Puy sa propre boutique de dentelles  de luxe. Elle va peu à peu s’en donner les moyens, apprenant son métier dans un univers masculin où tous les coups sont permis, apprenant aussi la patience, affutant sa capacité à manipuler son entourage en cas de besoin.

Une ambitieuse donc que cette jeune Honorine, née parmi les plus pauvres des paysans dans le village d’Aubissoux et qui veut, à force de volonté, intégrer une bourgeoisie industrielle jalouse de son pouvoir. Outre sa jeunesse, on lui reconnaissait des qualités de ruse mâtinées de candeur feinte et d’intelligence.

Petit à petit, avec la complicité de son futur mari Benoît Chalencon qui possède un joli coup de crayon pour dessiner et créer de nouveaux modèles, des cartons plus complexes pour confectionner la fine dentelle pour les belles citadines, elle va phagocyter l’entreprise Dasnssadoux, réduire à néant le pouvoir de « Moussu Félix » son patron, un homme sans horizon, jaloux de son autorité, incapable de se remettre de sa déchéance. A travers lui, c’est la petite bourgeoisie provinciale, étroite d’esprit et sans vision d’avenir, qui est dépeinte dans son déclin inexorable dans ces années 1830-1840 où la mentalité louis-philipparde est confrontée à la première vague d’industrialisation qui ne fera que s’accentuer.

Bibliographie : les romans « Terre de France »
* Jean Anglade, "La soupe à la fourchette" et "Les ventres jaunes"
* Marie-Paul Armand, "La maîtresse d’école" et "La courée"
* Georges Coulonges, "Les amants de porcelaine" et "La fête des écoles"
* Anne Courtillé, "Les dames de Clermont" et "Les messieurs de Clermont"
* Michel jeury, "Au cabaret des oiseaux"
* Michel Payramaure, "Un château rose en Corrèze"

<< Christian Broussas - Carnon Mauguio - 19/09/2013 - © • cjb • © >>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire