Jack Kerouac
Jack Kerouac et la Légende de Duluoz
La Légende de Duluoz (The Duluoz Legend) est le nom générique que Jack Kerouac a donné à sa "comédie humaine" dont il disait :
« Mon œuvre compose un grand livre, à la manière de la Recherche du temps perdu de Proust, à la différence que mes souvenirs sont écrits comme durant une fuite plutôt que malade dans mon lit... Sur la route, Les Souterrains, Les Clochards célestes, Docteur Sax, Maggie Cassidy, Tristesse, Les Anges vagabonds et les autres ne sont que des chapitres d'un ensemble que j'appelle La Légende de Duluoz. Étant âgé, j'aimerais rassembler toute mon œuvre, réinsérer mon panthéon de noms identiques, laisser la longue étagère pleine de livres, et mourir heureux. »
"AVANT LA ROUTE" -
Jack Kerouac et la Légende de Duluoz
La Légende de Duluoz (The Duluoz Legend) est le nom générique que Jack Kerouac a donné à sa "comédie humaine" dont il disait :
« Mon œuvre compose un grand livre, à la manière de la Recherche du temps perdu de Proust, à la différence que mes souvenirs sont écrits comme durant une fuite plutôt que malade dans mon lit... Sur la route, Les Souterrains, Les Clochards célestes, Docteur Sax, Maggie Cassidy, Tristesse, Les Anges vagabonds et les autres ne sont que des chapitres d'un ensemble que j'appelle La Légende de Duluoz. Étant âgé, j'aimerais rassembler toute mon œuvre, réinsérer mon panthéon de noms identiques, laisser la longue étagère pleine de livres, et mourir heureux. »
"AVANT LA ROUTE" -
Non, on ne parlera pas de grand
roman de Jack Kerouac, Sur la route, le seul que beaucoup
connaissent (à croire qu’il n’a écrit qu’un seul bouquin) mais d’un autre, un
livre de jeunesse publié en 1950, sept ans avant Sur la route, The Town and the City, le roman "Avant
la route". On
passe d’une petite ville classique du Massachussetts à la mégapole de New-York. (le même chemin emprunté par Kerouac lui-même)
Style assez classique qui décrit un chronique familiale avec une profusion de personnages, quelque peu balzacienne par sa volonté de créer une vraie comédie humaine, avec aussi (et déjà) le New-York pré-Beat en compagnie de quelques figures connues du mouvement.
"LES SOUTERRAINS" -
En octobre 1953, il écrit un court récit que, pour rendre hommage à Dostoïevski, il intitule "Les Souterrains". Histoire d'amour (d'une femme, du jazz) entre Jack Kerouac alias Leo Percepied et une belle afro-américaine dans les clubs de jazz et les cercles beat.
Style toujours surprenant qui ne s’encombre pas trop de ponctuation pour tenter de suivre les rythmes de jazz, une respiration basée sur la scansion, collant au rythme spécifique du "beat" pour tendre à atteindre ce moment si intime que recherche tout soliste de jazz.
"VISION DE CODY" -
Jack Kerouac a sans doute pensé à Joyce quand il a écrit "Visions de Cody". « Roman expérimental » a-t-on écrit à son propos, ce serait en « quelque sorte son Finnegans Wake » à lui. On est toujours dans la « Beat Generation » qu’il a tant ailé puis rejeté. Son roman "Visions de Cody" joue sur la signification que donne Kerouac au mot "bit", tantôt synonyme de rythme, tantôt assimilé au français "béat" ou "béatitude", (Kerouac était d’origine québécoise) espèce de "zen attitude" avant la lettre.
Ce qui domine le style n’est plus une prose spontanée, mais des tirades décousues dues sûrement à la benzédrine qu’il absorbait avec son ami Neal Cassady, des monologues improvisés qui explosaient en sentiments multiples, tour à tour comiques, pathétiques, épiques...
"LES CLOCHARDS CELESTES" -
Que peut-on écrire quand on a écrit un roman aussi célèbre et détonnant que Sur la route ? La réponse, c’est "Les clochards célestes" paru en 1958, un an après Sur la route. C’est d’abord une rupture, sa rencontre avec le bouddhisme, en compagnie de ses amis Allen Ginsberg et Gary Snyder. C’est ce dernier, espèce de pré hippie et précurseur de l’écologie, qui initie l’écrivain aux arcanes du Dhama et accentue son appétence au mysticisme.
Rupture aussi avec le paysage urbain pour peindre la nature sauvage des montagnes californiennes où Kerouac va passer une année. Mais va suivre une très forte désillusion qu’il relatera dans Les anges de la désolation.
"LES ANGES DE LA DÉSOLATION" -
Les Anges de la Désolation (ou Les Anges vagabonds selon le titre de la première traduction française, en anglais Desolation Angels en anglais), écrit entre 1956 et 1961, n'a été publié qu'en 1965. Roman basé sur une grande part d'autobiographique et les thèmes de la "beat generation".
En effet, Jack Kerouac en a tiré l'intrigue d'un épisode de sa vie, son passage à Desolation Peak, où pendant 2 mois, son travail consista à surveiller les feux de forêts à North Cascade, au nord-ouest des États-Unis dans l'État de Washington. Jack Duluoz, alias de Kerouac, y est atteint d'une profonde solitude qui le conduit à abandonner tous ses espoirs de s'améliorer, ne croyant plus à l'enseignement du bouddhisme.
Style assez classique qui décrit un chronique familiale avec une profusion de personnages, quelque peu balzacienne par sa volonté de créer une vraie comédie humaine, avec aussi (et déjà) le New-York pré-Beat en compagnie de quelques figures connues du mouvement.
"LES SOUTERRAINS" -
En octobre 1953, il écrit un court récit que, pour rendre hommage à Dostoïevski, il intitule "Les Souterrains". Histoire d'amour (d'une femme, du jazz) entre Jack Kerouac alias Leo Percepied et une belle afro-américaine dans les clubs de jazz et les cercles beat.
Style toujours surprenant qui ne s’encombre pas trop de ponctuation pour tenter de suivre les rythmes de jazz, une respiration basée sur la scansion, collant au rythme spécifique du "beat" pour tendre à atteindre ce moment si intime que recherche tout soliste de jazz.
"VISION DE CODY" -
Jack Kerouac a sans doute pensé à Joyce quand il a écrit "Visions de Cody". « Roman expérimental » a-t-on écrit à son propos, ce serait en « quelque sorte son Finnegans Wake » à lui. On est toujours dans la « Beat Generation » qu’il a tant ailé puis rejeté. Son roman "Visions de Cody" joue sur la signification que donne Kerouac au mot "bit", tantôt synonyme de rythme, tantôt assimilé au français "béat" ou "béatitude", (Kerouac était d’origine québécoise) espèce de "zen attitude" avant la lettre.
Ce qui domine le style n’est plus une prose spontanée, mais des tirades décousues dues sûrement à la benzédrine qu’il absorbait avec son ami Neal Cassady, des monologues improvisés qui explosaient en sentiments multiples, tour à tour comiques, pathétiques, épiques...
"LES CLOCHARDS CELESTES" -
Que peut-on écrire quand on a écrit un roman aussi célèbre et détonnant que Sur la route ? La réponse, c’est "Les clochards célestes" paru en 1958, un an après Sur la route. C’est d’abord une rupture, sa rencontre avec le bouddhisme, en compagnie de ses amis Allen Ginsberg et Gary Snyder. C’est ce dernier, espèce de pré hippie et précurseur de l’écologie, qui initie l’écrivain aux arcanes du Dhama et accentue son appétence au mysticisme.
Rupture aussi avec le paysage urbain pour peindre la nature sauvage des montagnes californiennes où Kerouac va passer une année. Mais va suivre une très forte désillusion qu’il relatera dans Les anges de la désolation.
"LES ANGES DE LA DÉSOLATION" -
Les Anges de la Désolation (ou Les Anges vagabonds selon le titre de la première traduction française, en anglais Desolation Angels en anglais), écrit entre 1956 et 1961, n'a été publié qu'en 1965. Roman basé sur une grande part d'autobiographique et les thèmes de la "beat generation".
En effet, Jack Kerouac en a tiré l'intrigue d'un épisode de sa vie, son passage à Desolation Peak, où pendant 2 mois, son travail consista à surveiller les feux de forêts à North Cascade, au nord-ouest des États-Unis dans l'État de Washington. Jack Duluoz, alias de Kerouac, y est atteint d'une profonde solitude qui le conduit à abandonner tous ses espoirs de s'améliorer, ne croyant plus à l'enseignement du bouddhisme.
"BIG
SUR" - DOWN TEMPO -
Beaucoup
d’écrivains sont passés par ce vide existentiel après un énorme succès comme Sur
la route qui a écrasé leur œuvre. Kerouac n’était pas préparé à devenir cette
icône générationnelle qu’il fut… et qu’il finit par rejeter, refusant même
l’étiquette de beatnik. C’est dans une période difficile pour lui de remise en
cause qu’il écrivit Big Sur, qui
provient du nom d'une région côtière assez sauvage située au sud de San
Francisco qu’il connaît bien pour y avoir séjourné. Cette région qui
avait aussi inspiré Richard Brautigan, un romancier hippie et un émule du mouvement
beat.
Sa parution en 1962 montre bien son mal de vivre, cette paranoïa qu’il
développa alors, son besoin de s’isoler et de se réfugier dans la ville
anonyme.« < •• Christian Broussas – Kerouac - 29 mai 2016 -© • cjb •• © > »
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