Vermeer et la peinture de genre, l'expo au musée du Louvre
Autoportrait
Le musée du Louvre accueille la très belle exposition "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" de février à mai 2017 : à partir de contributions venues des États-Unis, d'Irlande et de Paris, elle se veut un panorama, une réflexion sur ces peintres qui se sont intéressés au quotidien dont l’œuvre de Vermeer est la meilleure expression.
Cette exposition réunit pour la première fois à Paris depuis 1966 douze tableaux de Vermeer, soit pratiquement un tiers de l’œuvre connu du maître de Delft.
Johannes Vermeer (1632-1675) fait partie de ces artistes "redécouverts" au XIXème siècle après une grande période "d’oubli". C’est un homme qui est mort jeune, à 43 ans, et a peu exercé son art puisqu’on ne dénombre guère qu’une trentaine de tableaux qui peuvent lui être attribués. Il n’était guère connu que dans le centre de ce qu’on appelait alors les "Provinces-Unies" et par une poignée de connaisseurs.
Johannes Vermeer La laitière La dentellière 1669
On connaît finalement peu de choses de sa vie, si ce n’est que ce fils d'un aubergiste de Delft fut père de dix enfants, il est un peintre à l'œuvre aussi sensible que rare : à peine une trentaine de tableaux.
Ce devait être plutôt un homme effacé, travaillant dans le secret de son atelier à peaufiner des tableaux de petits formats prenant comme sujets des "peintures de genre", faites de compositions d’intérieur, de petits métiers, de scènes de la vie quotidienne.
Le mystère de son œuvre est que chaque tableau, de la Jeune fille au collier de perle, au simple geste suspendu dans la lumière; jusqu' au Géographe par exemple, portrait d'un homme à l’attitude mélancolique dont la main est posée sur un globe terrestre, représente les aspects fragiles et affectifs de ses compositions, surtout dans le traitement de la lumière.
Jeune femme lisant Jeune fille à la guitare
Cette vision de la peinture, dont Vermeer est le symbole, rompant avec la "peinture religieuse" et avec les portraits des riches bourgeois, ce que propose de montrer cette exposition au musée du Louvre.
L'apparente modestie des sujets et des modèles choisis met en valeur une réalisation marquée par la délicatesse, le sens de l’intimité, le souci du détail aussi bien dans les portraits que dans les objets représentés, la relation entre le sujet et le fond.
Chaque reflet, chaque étoffe, chaque pli de drapure représentait parfois plusieurs heures de travail pour donner une représentation sublimée de la réalité.
Celui qu’on appelait parfois « Le sphinx de Delft », considéré souvent comme un homme secret qui se cachait derrière son œuvre, ce qui a largement contribué à créer le mythe du génie solitaire, se révèle comme ses contemporains de cette peinture de genre, un peintre essayant de capter un instant essentiel tiré du quotidien et consistant en même temps à transcender ce quotidien.
Jan Steen Frans van Mieris
Cette époque qui conduit à la fin du XVIIème siècle, correspond à l’apogée de l’essor économique des Provinces-Unies. Ses dirigeants, jaloux et fiers de leur statut social, désiraient que l’art corresponde au reflet de leur condition. Les scènes de genre devront donc traduire la réalité d’un climat de douce quiétude, symbole d’une société opulente et apaisée où il fait bon vivre.
La liseuse
L’exposition intègre les peintres de ce courant qui eurent des relations complexes, Ces artistes s’admiraient malgré les rivalités, s’inspirant les uns des autres. L’intérêt majeur de cette exposition est aussi de rapprocher l’œuvre de Vermeer avec celles d’autres artistes importants du Siècle d’or, comme Gerard ter Borch, Jan Steen, Pieter de Hooch, Caspar Netscher ou encore Frans van Mieris et bien sûr son grand rival Gabriel Metsu.
Gabriel Metsu Gerard ter Borch
Même si tous ces artistes étaient installés dans des lieux différents des Pays-Bas, leurs œuvres n’en présentent pas moins de grandes similitudes sur le plan du style, des sujets abordés, ou encore de la composition et de la technique.
Pieter de Hooch Caspar Netscher
Cette émulation s’est traduite par un style différent, moins compassé, plus près d’une composition qui se veut réaliste, qui est cependant organisée et mise en scène.
La carafe de vin
Informations pratiques : Vermeer et les maîtres de la peinture de genre
Au musée du Louvre Du 22 février au 22 mai 201799
<< • Christian Broussas –Vermeer - 6/03/2017 • © cjb © • >>
Autoportrait
Le musée du Louvre accueille la très belle exposition "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" de février à mai 2017 : à partir de contributions venues des États-Unis, d'Irlande et de Paris, elle se veut un panorama, une réflexion sur ces peintres qui se sont intéressés au quotidien dont l’œuvre de Vermeer est la meilleure expression.
Cette exposition réunit pour la première fois à Paris depuis 1966 douze tableaux de Vermeer, soit pratiquement un tiers de l’œuvre connu du maître de Delft.
Johannes Vermeer (1632-1675) fait partie de ces artistes "redécouverts" au XIXème siècle après une grande période "d’oubli". C’est un homme qui est mort jeune, à 43 ans, et a peu exercé son art puisqu’on ne dénombre guère qu’une trentaine de tableaux qui peuvent lui être attribués. Il n’était guère connu que dans le centre de ce qu’on appelait alors les "Provinces-Unies" et par une poignée de connaisseurs.
Johannes Vermeer La laitière La dentellière 1669
On connaît finalement peu de choses de sa vie, si ce n’est que ce fils d'un aubergiste de Delft fut père de dix enfants, il est un peintre à l'œuvre aussi sensible que rare : à peine une trentaine de tableaux.
Ce devait être plutôt un homme effacé, travaillant dans le secret de son atelier à peaufiner des tableaux de petits formats prenant comme sujets des "peintures de genre", faites de compositions d’intérieur, de petits métiers, de scènes de la vie quotidienne.
Le mystère de son œuvre est que chaque tableau, de la Jeune fille au collier de perle, au simple geste suspendu dans la lumière; jusqu' au Géographe par exemple, portrait d'un homme à l’attitude mélancolique dont la main est posée sur un globe terrestre, représente les aspects fragiles et affectifs de ses compositions, surtout dans le traitement de la lumière.
Jeune femme lisant Jeune fille à la guitare
Cette vision de la peinture, dont Vermeer est le symbole, rompant avec la "peinture religieuse" et avec les portraits des riches bourgeois, ce que propose de montrer cette exposition au musée du Louvre.
L'apparente modestie des sujets et des modèles choisis met en valeur une réalisation marquée par la délicatesse, le sens de l’intimité, le souci du détail aussi bien dans les portraits que dans les objets représentés, la relation entre le sujet et le fond.
Chaque reflet, chaque étoffe, chaque pli de drapure représentait parfois plusieurs heures de travail pour donner une représentation sublimée de la réalité.
Celui qu’on appelait parfois « Le sphinx de Delft », considéré souvent comme un homme secret qui se cachait derrière son œuvre, ce qui a largement contribué à créer le mythe du génie solitaire, se révèle comme ses contemporains de cette peinture de genre, un peintre essayant de capter un instant essentiel tiré du quotidien et consistant en même temps à transcender ce quotidien.
Jan Steen Frans van Mieris
Cette époque qui conduit à la fin du XVIIème siècle, correspond à l’apogée de l’essor économique des Provinces-Unies. Ses dirigeants, jaloux et fiers de leur statut social, désiraient que l’art corresponde au reflet de leur condition. Les scènes de genre devront donc traduire la réalité d’un climat de douce quiétude, symbole d’une société opulente et apaisée où il fait bon vivre.
La liseuse
L’exposition intègre les peintres de ce courant qui eurent des relations complexes, Ces artistes s’admiraient malgré les rivalités, s’inspirant les uns des autres. L’intérêt majeur de cette exposition est aussi de rapprocher l’œuvre de Vermeer avec celles d’autres artistes importants du Siècle d’or, comme Gerard ter Borch, Jan Steen, Pieter de Hooch, Caspar Netscher ou encore Frans van Mieris et bien sûr son grand rival Gabriel Metsu.
Gabriel Metsu Gerard ter Borch
Même si tous ces artistes étaient installés dans des lieux différents des Pays-Bas, leurs œuvres n’en présentent pas moins de grandes similitudes sur le plan du style, des sujets abordés, ou encore de la composition et de la technique.
Pieter de Hooch Caspar Netscher
Cette émulation s’est traduite par un style différent, moins compassé, plus près d’une composition qui se veut réaliste, qui est cependant organisée et mise en scène.
La carafe de vin
Informations pratiques : Vermeer et les maîtres de la peinture de genre
Au musée du Louvre Du 22 février au 22 mai 201799
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