lundi 5 juin 2017

Voyage à Florence mai 2017

Florence, le joyau de la Renaissance italienne :
La cathédrale (le Duomo), sa
coupole et son campanile, le baptistère, le musée de l'oeuvre (museo dell'opera duomo), du Duomo au Ponte vecchio, la Galerie des Offices (palais degli Uffizzi).

1) Visiter la cathédrale Santa Maria del Fiore (le Duomo)
Grosse journée en perspective : Le Duomo avec le dôme de Brunelleschi, son campanile, le baptistère… Premier chemin de croix pour monter au ciel : les 463 marches pour accéder au dôme, second chemin de croix toujours pour monter au ciel : les 414 marches pour accéder au sommet du campanile de Giotto. Si j’en crois le guide.
Mais ça vaut vraiment le coup.

      

La cathédrale et son campanile                     La façade sud

Et attention, pas question de lambiner : après il y a le baptistère (juste en face) et à côté le musée de l’opéra du duomo (museo dell’opera duomo)… mais sans marches… ou presque. Ouf
   

L'intérieur de la cathédrale : vaisseau et nef

La cathédrale se présente sous forme d’une énorme bâtisse avec son dôme le plus vaste au monde, la quatrième du monde chrétien en superficie paraît-il, dont les marbres multicolores de blanc veiné, de saumon et de vert forment un saisissant contraste avec leurs motifs géométriques qui étincellent au soleil. Pour la petite histoire, sa construction a débuté en 1296 pour symboliser la grandeur de
Florence, capitale culturelle et économique prospère basée au départ sur le commerce de la laine et de la soie.

    
Duomo, façade nord
     Détail vu du campanile
  Façade nord, détail

2- La coupole et la fresque de Giorgio Vasari

Au bout des 463 marches, on peut enfin admirer la gigantesque fresque de Vasari, spécialiste de ce genre de technique: 4000 mètres carrés, multitude de personnages très grands (jusqu’à 6 mètres de haut), des jeux d’ombre et de lumière symbolisant l'Enfer et le Paradis par les bruns et les ors. L’œil ne peut embrasser la totalité de l’œuvre, alors commençons par le bas. C’est l’Enfer, l’épouvante : des diables qui flagellent, des bêtes sauvages, des monstres maritimes, des tas de corps nus, Lucifer lui-même.

À l’opposé de Lucifer, on peut voir le Christ au Paradis, nimbé de lumière, entouré d’angelots, de martyrs et de saints. Le Bien placé du côté du chœur de l’église, le Mal du côté de la nef, du côté des fidèles avides de se faire pardonner leurs fautes.
Des vitraux d’artistes comme Donatello ou Uccello complètent l’ensemble.

       

3) Le campanile de la cathédrale : œuvre de Giotto –
Un grand voyageur Andre Suares déclarait à  ce propos : « Le Campanile de Giotto est la fantaisie de Florence, le caprice d'une ville… où la poésie va le céder à la rigueur des lignes. Il échappe à l'art de bâtir. Il a le charme de l'illusion et de l'imaginaire... ».

          
Dans le même style que la cathédrale, l’extérieur représente des saynètes de Andrea Pisano et Luca della Robbia

D’une hauteur de plus de 84 mètres, il se divise en plusieurs parties : un soubassement orné de médaillons hexagonaux représentant la Chute originelle et la Rédemption par le travail, De losanges illustrant les symboles des planètes, des vertus, des arts libéraux et des sacrements, un second étage avec niches et statues de prophètes et de sibylles, les trois derniers étages à ouvertures géminées, et la terrasse sommitale avec son étroit escalier de 414 marches terminé par un encorbellement.


             
Campanile, détail de la façade      Salle de l'oeuvre, façade principale

 
Tous les niveaux sont recouverts de marbres polychromes comme la cathédrale et le baptistère Saint-Jean, marbre blanc de Carrare, vert de Préto, rose de Maremme et rouge de Sienne.

4) Le baptistère de la cathédrale – 11ème-12ème siècle
« Mon beau saint Jean » écrivit Dante à propos du baptistère dédié à Jean Baptiste, d’une  architecture extérieure calquée sur le Saint Sépulcre de Jérusalem. Ses grandes dimensions s’expliquent par le fait qu’il servait à cette époque,  à administrer le baptême deux fois par an à toute la population florentine, accueillant aussi certaines cérémonies civiles (fête de la Saint-Jean, investiture des magistrats par exemple) et militaires.

     
Le baptistère, vues extérieures


 À l’extérieur, le revêtement en marbre reflète fort bien sa structure générale, avec ses incrustations du marbre blanc de Carrare allié au marbre vert de Prato aux figures géométriques, symboles de rationalité.
Les fameuses Portes du paradis en bronze de Lorenzo Ghiberti, après les terribles inondations de 1966, ont été transférées au musée du Duomo.

                 
Panneau des portes du paradis      
Galerie des Offices et Palazzo Vecchio

5) Musée de l’œuvre de la cathédrale (museo della’opera duomo)

Situé derrière la Cathédrale, il abrite beaucoup d’œuvres transférés de la cathédrale ou du Baptistère, surtout pour des raisons de conservation.

Pieta de Michel-Ange  Maquettes dôme de Brunelleschi & lanterne coupole

La Salle de l'ancienne façade
Cette première salle reconstitue l’espace d’origine entre la cathédrale et le baptistère, avec l'ancienne façade de la cathédrale d’Arnolfo di Cambio… ensemble jamais terminé, avec statues d’origine, mosaïques, et les fameuses portes en bronze doré du Baptistère dont la porte du Paradis.

   
      Vue de la salle centrale        Les anges musiciens, J. de Sienne, Jean Tedesco

Les salles de la Madeleine et de la Pietà
Elles contiennent deux statues exceptionnelles.
La Madeleine en bois de Donatello, une femme aux cheveux rouges, maigre, la face ravagée par la fatigue et la tristesse. La Pietà de Michel-Ange, qu’il destinait à son propre tombeau.

       
"Spiritelli" de Donatello (copie)   "Altare" en argent, sur la vie de St Jean Baptiste

Les salles des Tribunes de Chantres et de la construction de la Coupole
Au premier étage, on trouve les deux tribunes de chantres originales, à gauche celle de Luca della Robbia, plus classique, à droite celle de Donatello, plus lumineuse. Autre centre d’intérêt : l'historique de la construction de la coupole du Duomo de Filippo Brunelleschi, qui dura de 1420 à 1436. 

    
Tribune de Donatello détail                  La  Vierge à l'enfant aux yeux de verre 


6) Balade du Duomo au Ponte Vecchio 
Une balade dans le cœur de Florence entre le Duomo et l’Arno pour admirer la belle architecture florentine à travers ses monuments les plus emblématiques comme  de moins renommés.

Le palais du Bargello           Place de la seigneurie avec la copie du David         

Prenons ce qu’on peut considérer comme l’axe central la rue de Rome (via Roma) en passant par la place de la Seigneurie (piazza della signoria) qui dessert la Galerie des Offices, le Palazzo vecchio surmonté de son curieux clocher-campanile, la Loggia dei Lanzi, galerie ouverte à trois travées avec Persée tenant la tête de Méduse de Cellini et L’Enlèvement des Sabines de Giambologna, la statue de Côme 1er de Médicis, la fontaine de Neptune (invisible alors pour cause de réfection), en passant aussi par les imposants monuments de la place de la république (piazza della repubblica).

    Le palazzo Vecchio

À partir du Duomo, par la rue du proconsul (via del proconsulo), on peut rejoindre le Palais du Bargello, belle bâtisse du XIIIème siècle, en face de l’église Santa Maria Assuntanella (Sainte-Marie de l’Assomption) qui abrite actuellement un musée qui possède une salle Michel-Ange et des œuvres de Donatello.

       
La piazza della repubblica                
Statue de Côme 1er de Médicis

Cette balade mène enfin jusqu’aux bords de l’Arno qu’on franchit par le fameux Ponte vecchio et ses boutiques de bijoux et de joaillerie. Au-delà, on peut aussi pousser jusqu’à l’imposant Palais Pitti et juste au-dessus au jardin de Boboli qu’avait beaucoup aimé Stendhal lors de son court séjour à Florence

  
Bencenuto Cellini       Le Ponte Vecchio vu des quais 


                             Vues sur la façade du Palais Pitti


7) Visiter la Galerie des Offices
La Galerie des offices (palais Degli Uffizzi) a été construite vers 1550 par Vasari pour la famille Medicis. Elle se situe au premier étage et abrite une collection unique et prestigieuse surtout pour la période de la Renaissance.  

            
         Les Offices, L’entrée                     Ghirlandaio, Adoration au mage

Le musée des offices propose une collection de peintures italiennes et d’œuvres exceptionnelles. Le musée est à l’image de ses collections : une surface de quelque 8 000 m2, avec plus de 50 salles et 1500 chefs d’œuvre. De quoi y passer une bonne journée (comme moi) ou de sélectionner ses objectifs.

      
                   Les Offices La galerie et le plafond (détail)


Muni de mon billet "coupe file" (ouf !) et de mon audio guide (indispensable), je prends en enfilade la première galerie et les nombreuses salles adjacentes. Un bonheur !

8) Peintures et œuvres de la Galerie des offices

Pas question d’une présentation détaillée, simplement des plus grands chefs- d’œuvres exposés… sous l’égide de la statue de Léonard de Vinci.

     
Léonard de Vinci                   Galerie : statues et plafond

On peut ainsi y admirer des œuvres qui vont du XIIIème au XVIIIème siècle, œuvres majeures de la Renaissance italienne, Giotto, Ucello, Le Titien, Le Caravage, Botticelli, Léonard de Vinci, Michel-Ange, des œuvres flamandes de Rubens, Rembrandt… et bien d’autres petit maîtres à la facture parfois surprenante.
D’abord, gros plan sur Sandro Botticelli et ses œuvres maîtresses (et mon préféré, mais surtout ne le répétez pas) :

  Le printemps
   
La naissance de Vénus                                                                    
          
Botticcelli : L'adoration aux rois  mages  Gentile de Fabriano  L'adoration des mages
 


Et là, vous restez scotché ! (pas longtemps, avec le monde qu’il y a).
Après ça, quelques petits plaisirs (très chers) pour finir.

   
La Méduse du Caravage                          L’annonciation de Léonard de Vinci


  
La Vénus d’Urbino par Le Titien                        Piero della Francesca

                                                           Le duc d’Urbino et sa femme Battista Sforza
  Sur le Ponte vecchio... TCHAO !

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Christian Broussas –Florence - 4 juin 2017 < • © cjb © • >>>

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