Référence : Jérôme Ferrari, "À son image", éditions Actes Sud, 222 pages, 2018

" À son image" : vibrante homélie pour une photographe défunte
« Les hommes aiment à conserver le souvenir émouvant de leurs crimes, comme de leurs noces... ou de tout autre moment notable de leur vie, avec la même innocence. »

Roman en forme de requiem pour une photographe défunte sur fond de nationalisme corse et de violence, face à la relation ambigüe entre la photographie, le réel et la mort.
Hasard de la vie quand Antonia rencontre sur le port de Calvi, Dragan un légionnaire rencontré jadis pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après plusieurs heures de conversation, elle décide néanmoins de se rendre chez elle dans le sud de l’île. Mais une embardée va précipiter sa voiture dans un ravin : elle meurt sur le coup.

C’est son oncle et parrain qui célèbre la cérémonie funèbre avec une rigueur calculée. Mais dans l’église, chacun se souvient du parcours de la jeune femme, sa volonté de devenir photographe, de son amour pour un séduisant militant nationaliste avant de travailler pour un quotidien local qui ne correspondait pas vraiment à ses valeurs, trop orienté vers la préservation des acquis et des structures existantes marquée par des luttes sanglantes entre clans nationalistes.
C’est dans ces conditions, lasse de cette situation et de son peu d’influence, qu’Antonia décide en 1991 de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée par une guerre qui repose sur autant de haines recuites.
À travers le thème de l’image traité essentiellement par la photographie, art dont Ferrari est particulièrement féru, il ne cesse de la confronter à la réalité.

<< Christian Broussas – Ferrari 2018 - 18/09/2018 © • cjb • © >



" À son image" : vibrante homélie pour une photographe défunte
« Les hommes aiment à conserver le souvenir émouvant de leurs crimes, comme de leurs noces... ou de tout autre moment notable de leur vie, avec la même innocence. »



Roman en forme de requiem pour une photographe défunte sur fond de nationalisme corse et de violence, face à la relation ambigüe entre la photographie, le réel et la mort.
Hasard de la vie quand Antonia rencontre sur le port de Calvi, Dragan un légionnaire rencontré jadis pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après plusieurs heures de conversation, elle décide néanmoins de se rendre chez elle dans le sud de l’île. Mais une embardée va précipiter sa voiture dans un ravin : elle meurt sur le coup.


C’est son oncle et parrain qui célèbre la cérémonie funèbre avec une rigueur calculée. Mais dans l’église, chacun se souvient du parcours de la jeune femme, sa volonté de devenir photographe, de son amour pour un séduisant militant nationaliste avant de travailler pour un quotidien local qui ne correspondait pas vraiment à ses valeurs, trop orienté vers la préservation des acquis et des structures existantes marquée par des luttes sanglantes entre clans nationalistes.

C’est dans ces conditions, lasse de cette situation et de son peu d’influence, qu’Antonia décide en 1991 de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée par une guerre qui repose sur autant de haines recuites.
À travers le thème de l’image traité essentiellement par la photographie, art dont Ferrari est particulièrement féru, il ne cesse de la confronter à la réalité.

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