Les Baux de Provence et "Les lumières"

Montée sur les Baux où les ruines du château qui émergent à peine de la roche scintillent et se détachent dans des couleurs de gris acier dans un ciel bleu balayé par le mistral. On grimpe ensuite dans le village, bercés par les commentaires de notre guide. Village aux rues souvent étroites et tortueuses.


Les Baux vus de la vallée

Le village vaut surtout par un beau vestige, la Fenêtre Post Tenebras Lux, devise calviniste qui signifie « après les ténèbres, la lumière, » l’Hôtel des Porcelets à la belle façade XVIe siècle (aujourd’hui musée Yves Brayer), l’Hôtel de Manville datant de 1571 et abritant maintenant la mairie, la porte d’Eyguières ou Porte de l’eau.

 
La Fenêtre "
Post Tenebras Lux"              La chapelle des pénitents blancs

Nous avons surtout visité la chapelle des Pénitents blancs, située sur la place de l’église, en bordure de la falaise. Datant du milieu du XVII eme siècle, elle fut réhabilitée en 1937. L’entrée est surmontée d'un bas-relief représentant deux pénitents agenouillés. L’intérieur est dominé par des fresques d'Yves Brayer réalisées en 1974 et représentant le Noël des bergers dans la tradition provençale ...

            
 Yves Brayer :   La comète                                      Le berger 

Arles, de Van Gogh à la ville romaine

Petite plongée dans la ville d’Arles. Ouf, on se gare sans trop de problèmes… vers la gare. Peinards, on suit la guide dans le dédale des rues à la poursuite des mânes de Van Gogh : place Lamartine, les alentours de sa petite chambre jaune aujourd’hui disparue, la place du forum où il a peint (entre autres) le café le soir et l’hôpital où il a été admis à la suite de l’épisode  de l’oreille coupée avec l’espace Van-Gogh dans le jardin.

          
Le café, la nuit                                        La maison de santé (extérieur)

Chouette parcours ponctué de bornes qui expliquent les tableaux peints par le maître, illustrant les explications de la guide et qui permet aussi de se promener dans 
les quartiers du centre ville.
       
Deux vues du jardin public

De l’époque romaine à la cité actuelle

La visite continue avec les prestigieux vestiges romains de la ville, en particulier le théâtre antique et les arènes, laissant de côté la nécropole des Alyscamps ou les thermes de Constantin (On ne peut pas tout visiter). Beau parcours qui souffre quand même un peu de la comparaison avec le théâtre d’Orange ou les arènes de Nîmes.

          
Vues du théâtre et des arènes


Par contre, je suis très impressionné par la vaste place centrale ou place de la république avec son imposante mairie de style classique datant du XVIIe siècle, l’obélisque bien planté au centre de la place depuis 1676, retrouvé au XIVe siècle dans le cirque romain, et l’église Saint-Trophime.

  
Place de la république :                                              L’église Saint-Trophime
la mairie, l’obélisque & St-Trophime


J’ai revu avec plaisir cette magnifique église, joyau de l’art roman. Sa superbe façade comprend un portail sculpté ajouté à l’église à la fin du XIIe siècle. Il représente (avec celui de Saint-Gilles) l’un des deux plus grands ensembles sculptés de l’art roman en Provence. Le porche est orné de nombreux éléments décoratifs : pilastres cannelés, chapiteaux et frises à feuilles d’acanthe, frises de grecques, frises de palmettes et de rinceaux, bas-reliefs ornés de rinceaux. 

                    
St-Trophime : Les anges de l’archivolte  et  Adam & Ève face au démon

Ce portail fait penser à un arc de triomphe romain s’ouvrant sur l’abbatiale, qui rappelle celui de Glanum à Saint-Rémy-de-Provence.

        
                                                                 Le jardin de la maison de santé

Les Carrières de Lumière
      

Ici aux Carrières de Lumières reconverties en centre d'art numériquec'est l’art en format maxi à travers des expositions dont le thème change chaque année. 2018, c’est Pablo Picasso qui est à l’honneur.


Deux femmes courant sur la plage 1922


L’exposition, même si elle est centrée sur Picasso, se présente comme « une déambulation à travers l’art ibérique du XXe siècle », à travers des scènes champêtres de Goya, les magnifiques jardins de Rusiñol, les portraits de Zuloaga et les tableaux de bord de mer de Sorolla. De P, on reconnaît surtout les Demoiselles d’Avignon (1907), les rose et bleu apaisants de La Flûte de Pan (1923), la terrible puissance de Guernica (1937) ou les rives méditerranéennes de La Joie de Vivre (1946).

  À droite, les demoiselles d’Avignon       Guernica

Pas besoin de connaître l’artiste et son œuvre, il suffit de se laisser couler dans l’ambiance, une lumière diffusée surtout par les images projetées, des volumes dignes d’une cathédrale, une projection dynamique qui envoie des images lumineuses sur les parois de pierre des immenses galeries creusées dans le roc du Val d’Enfer.


Garçon à la pipe 1905

Des parois qui offrent une superficie de 4 000 m2. Solution novatrice de recherche d’une « image totale » qui donne en tout cas des résultats bluffant. Les différentes époques de Picasso se déroulent sans qu'on ait envie d'y chercher des liens ou des continuités.

  
Les saltimbanques, 1905-1907

Il faut se laisser emporter par le flot ininterrompu des images qui donnent une impression de profusion, une traversée sur les parois calcaires d’un blanc pur des hautes salles et des piliers qui offrent un effet tridimensionnel permettant de se plonger naturellement dans cet univers visuel et musical.



Le Paradou et son musée des santons de Provence

À côté des Baux-de-Provence et de Maussane, le village du Paradou avec son musée dédié aux célèbres santons de Provence.

          
La célèbre partie de cartes                                         Couple provençal

C’est un vaste espace qui nous accueille, reconstituant un véritable village provençal avec ses quelque 400 santons reproduits au 16ème de leur taille réelle dans 500 m².

                     
L’apothicaire                                                    Le limonaire


Ces personnages d’argile rappellent l’univers de Daudet et son célèbre moulin ou de Pagnol et sa fameuse partie de cartes, ce qui donne un air d’authenticité nostalgique à ces présentations qui reprennent les thèmes classiques des cultures ancestrales liées à l’olive, à la vigne et à la lavande. 

                
Le temps des vendanges                                              Les scieurs de long

On est assez bluffé par le réalisme des mises en forme, les nombreux détails qui donnent vie aux différents tableaux présentés, que ce soit les scènes du vieux mas, du lavoir, du marché, de l’église…



Voilà, la balade s'achève avec ces quelques images du site des Antiques de Glanum à Saint-Rémy-de-Provence et de la ville de Maussane-les-Alpilles, notre centre de ralliement. 

      
Glanum, les Antiques : 
                                 Un des bas-relief du mausolée
cénotaphe & arc de triomphe


   
Deux vues de Maussane : la grande place et l'oratoire Saint-Roch

Voir la première partie du périple Balade dans le Luberon --

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