dimanche 10 juillet 2022

Louis-Léopold Boilly

        
                                   
Étude pour l'héroïne de Saint-Milhier 1815

Le musée Cognacq-Jay a décidé de consacrer une exposition au peintre Louis-Léopold Boilly pour un parcours parisien comme dit Guy Boyer, ce peintre du Nord qui arrive à Paris à 24 ans pour en saisir sur ses toiles toute la substance, ce spectacle animé qu'il traque dans ses théâtres ses jardins, ses boulevards et ses boudoirs. 

 
Autoportrait 1805                          
Jeu de dames 1803

Louis-Léopold Boilly (1761-1845) a été peintre, miniaturiste et graveur, renommé à son époque pour ses scènes de la vie parisienne. Bien qu'il soit quelque peu oublié maintenant, il fut un peintre très en vue, surtout un fin portraitiste et un paysagiste urbain, un "vétudiste" comme disent les italiens.

                
Lithographie "Les grimaces" 1824
   Étude pour une série de 5 autoportraits, 1825

Comme on peut le voir ci-dessus, il a peint de nombreux autoportraits de face, de profil ou de trois-quarts, les cheveux poudrés genre ancien régime ou en costume révolutionnaire.

Il commence sa carrière en se faisant connaître pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil et pour des scènes de genre qu'il affectionne. Il a maille à partir avec le Comité de salut public mais les convainc en leur montrant ses toiles consacrées à des sujets patriotiques, en particulier celle intitulée Le triomphe de Marat.

     
Sadi Carnot en polytechnicien 1813       Piqûre contre la variole 1807         

Ses peintures, d'un réalisme délicat, reflètent parfaitement la vie parisienne de son époque, du Premier Empire à la Restauration. En particulier, il fait sensation au salon de 1804 où il reçoit une médaille d'or et en 1823 avec sa série de lithographies humoristiques intitulée Les Grimaces. Tout ceci lui vaudra d'être fait chevalier de la Légion d'honneur et membre de l'Institut de France.

 
Boieldieu au pianoforte 1800 -
Public admirant le tableau de David sur le couronnement de Napoléon 1er, 1810

De son œuvre, seulement dix pour cent nous est parvenu dont beaucoup de scènes de genre. Il perdra beaucoup de son aura après 1830. 

  Arrivé d’une diligence 1802

Sa façon de représenter la société de son temps, que ce soit celles de la bonne société ou qui dépeignent le peuple, fait de ses tableaux des témoignages incomparables des mœurs de cette époque.

  Réunion d’artistes chez Isabey 

Particularité : Boilly est sans doute le seul peintre opposant à la Terreur et à l'Empire. Rejetant les poncifs de la peinture officielle, des grandes fresques des batailles aux pompes impériales.

  Au théâtre : l’effet du mélodrame Une loge, jour de spectacle gratuit

Un virtuose du trompe-l'oeil
Il aimait accumuler les feuilles de dessin sur une toile ou mélanger différents composants. Ici, la peinture est
inscrite sur le plateau de la table en acajou.

 
Portrait en trompe l’œil      Étude pour têtes d’expression 1825

Paysagiste et portraitiste
Il avait un goût prononcé pour les détails piquants et excellait à construire des compositions complexes constellées de nombreux personnages et même des animaux comme dans le tableau ci dessous intitulé Le spectacle ambulant de polichinelle peint en 1932. Il représente les "petits spectacles de la vie quotidienne et les temps de l'intime" comme le note la commissaire de l'exposition.

 
Spectacle ambulant de polichinelle 1932

Tableau "Aux Champs-Élysées", 1824
Distribution de vin et de comestibles dans les jardins des Champs-Élysées à l'occasion de la fête du roi, le 25 août, jour de la Saint-Louis. Cette fête permet au peintre de réunir riches et pauvres dans une frise de personnages coupée par le mur clair en fond de tableau. Quelques bourgeois ont l'air de s'offusquer du spectacle offert.


Aux Champs-Élysées

Chroniques parisiennes
Le Paris de Boilly s'étend de la rue de Longchamp au boulevard du temple. Il veut remettre au goût du jour des peintres hollandais comme Gabriel Metsu ou Geritt Dou, représenter le soyeux des drapés et des coloris.

   
La peinture                                                                Le baiser

Voir aussi
Document utilisé pour la rédaction de l’article * Lothar von Seebach -- Llya Répine --
Document utilisé pour la rédaction de l’article ** Suzanne Lansé -- Giovanni Boldini --
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<< Christian Broussas   Louis Léopold Boilly   © CJB  °°° 15/02/2022  >>
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