Référence : David Foenkinos, La Vie heureuse, éditions Gallimard, 205 pages, 2024
« Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une. »
David Foenkinos
a le chic pour dénicher des histoires qui lui ressemblent, pleines de
"délicatesse", avec des personnages plutôt sympathiques qui se débattent
et s’en sortent comme ils peuvent.
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Cet opus ne déroge pas à la règle puisqu’il repose sur une idée originale qu’il est paraît-il allé pêcher en Corée du sud où cette pratique ne serait pas rare.
Une réflexion à la fois sensible et personnelle sur le poids de la
société et le sentiment de culpabilité, par l'auteur des deux grands
classiques "Charlotte" et de "La Délicatesse".
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Éric Kherson, le personnage principal, a 40 ans, divorcé et père d’un adolescent qu’il voit peu et travaille comme directeur commercial d’une grande enseigne de sport. Il a fort bien réussi, c’est indéniable, mais il ne parvient pas à se remettre d’un drame familial. Les choses semblent évoluer quand son ancienne camarade de lycée Amélie Mortiers le recontacte pour travailler dans son cabinet du secrétariat d’État au commerce extérieur.
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« J'ai une énergie de survivant. »
Il n’hésite pas une seconde mais
l’embellie ne dure pas. En route pour Séoul pour négocier un contrat,
Éric se sent de moins en moins bien. Mais le destin le conduit dans une
boutique, Happy Life, qui propose à ses clients de simuler
quelques heures, un enterrement censé redonner goût à la vie. Une
expérience primordiale pour lui.
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Le goût de vivre
Pour définir son rapport au bonheur, Éric Kherson est tiraillé entre le respect des règles sociales ou rechercher l’accord avec soi-même. La solution qu’il a trouvée avec les "fausses funérailles" résonnent comme une espèce de thérapie.
À travers son histoire et cette technique apparemment efficace pour repartir d’un bon pied, on voit très bien comment fonctionnent les mécanismes destructeurs de la culpabilité qui biaisent les choix et le rapport aux autres, empêchant de pouvoir s’accepter et de savoir se pardonner.
La tyrannie des apparences
C’est peu dire que notre époque est sensible aux apparences et prompte à chatouiller la vanité des individus. En particulier, l’amie d’Éric, Amélie est centrée sur sa réussite sociale, tellement égoïste qu’elle ne voit pas son couple se défaire. Mais sans doute que David Foenkinos a rechigné à aller jusqu’au bout de ses personnages pour ménager une fin pas trop pessimiste.
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*► Mes articles sur David Foenkinos
* Les souvenirs -- La délicatesse --
* Charlotte -- Deux sœurs --
* Le mystère Henri Pick -- Vers la beauté --
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