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On trouve la trace de Chamonix dès 1095 quand des moines s'installèrent le long de l'Arve puis fondèrent le prieuré de Chamonix contre lequel les habitants se rebellèrent à plusieurs reprises. Chamonix appartient alors au duché de Savoie intégré ensuite au royaume de Sardaigne jusqu'à ce que la Savoie devienne française par le traité de Turin en 1860. Elle est considérée comme la "capitale de l'alpinisme".
En franco-provençal, le nom est "chamoni", le « x » final ajouté dans certaines acceptions ne se prononce pas. Il indiquerait plutôt une accentuation sur la dernière syllabe.

Le centre de Chamonix situé à 1 035 mètres d'altitude, est traversé par l'Arve qui s'écoule et se jette dans le Rhône à Genève. Nous commençons la visite vers le centre ville au niveau du Syndicat d'initiative, rayonnant entre la rue des l'église Saint-écoles, la rue Vallot et l'avenue Michel Croz. Pour le moment, c'est l'église Saint-Michel construite en 1709 et son grand orgue, son
clocher à bulbe qu'on retrouve souvent dans la région, clocher du plus
bel effet, constitué de titane qui étincelle au soleil, l'ancien
presbytère reconverti en "Maison de la montagne", le musée alpin au rez-de-chaussée d'un ancien hôtel de luxe.
Tourisme oblige, Chamonix est une "ville fleurie" ponctuée d'espaces verts, de places très colorées et arborées comme la place de la Gare, la place de la Mer de glace, la place de l'Aiguille du midi, ou la place du Triangle de l'amitié près de la mairie.
Le tour de ville nous permet d'admirer deux belles statues classiques, celle de Horace-Bénédict de Saussure avec le guide Jacques Balmat, et celle du docteur Michel Paccard.
Michel Gabriel Paccard était médecin, botaniste et alpiniste. Il a réussi en compagnie de Jacques Balmat la première ascension du mont-Blanc en 1786.
Horace Bénédict de Saussure est un physicien, géologue et naturaliste genevois, considéré comme l'un des fondateurs de l'alpinisme. Ses recherches portèrent notamment sur le massif du Mont-Blanc.
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Le temple protestant La façade de la mairie La façade de la gare
La tour de l'horloge --
Au 24 passage du Temple se trouve le temple protestant, à
l'origine édifice anglican construit en 1859, avec devant son petit
cimetière où sont enterrés des anglicans et des protestants. Le quartier
s'est ensuite rapidement urbanisé avec l'implantation de la gare en
1901.
La Maison des Artistes qui a changé plusieurs fois de destination, a été construite en par les frères Couttet.
La brasserie Rose du Pont La banque Paul Payot, "Au cristal de roche"
On peut aussi admirer la façade de deux bâtiments caractéristiques de l'art nouveau et de l'art déco :
- La brasserie Rose du Pont : remarquable bâtiment Art nouveau
(ou Belle époque) à la façade rose, avec son superbe ensemble de
flacons dans un atrium coiffé d’une verrière. En haut, vue grandiose sur
le Mont-Blanc et l’aiguille du Midi ;
- La banque Paul Payot, "Au cristal de roche", édifiée en 1930 par Marcel Cochet, à la façade typique Art déco, construite en béton armé avec des matériaux isolants pour faire face aux aléas climatiques.
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L'église et la maison de la montagne
Le casino de Chamonix
visite de la fresque aux guides et aux alpinistes
Cette fresque monumentale inaugurée en s'étend sur une superficie de 160 m2. Elle rend hommage aux alpinistes et aux guides les plus importants depuis 1760. On y trouve de haut en bas et de gauche à droite :
- Marie Paradis, Michel Paccard et Jacques Balmat, les premiers à avoir atteint le sommet du mont Blanc ;
- Henriette d'Angeville, alpiniste, Horace-Bénédict de Saussure et Joseph Vallot, scientifiques ;
- Jean Charlet-Straton, Alfred Couttet, Michel Payot, Louis Lachenal, Lionel Terray, guides, Roger Frison-Roche, guide et écrivain, René Claret-Tournier (recordman du nombre d'ascension), Armand Charlet et Gaston Rebuffat, guides ;
- En bas, les guides Édouard Cupelin, "le Capitaine du mont Blanc", François Devouassoud, Joseph Ravanel, Michel Clément-Payot et Michel Croz
Les personnages vers le haut de la fresque
Les guides du bas de la fresque
Nous profitons du beau temps pour faire un dernier tour avant d'aller
nous restaurer pour un bon repas bien mérité... et prendre un peu de
repos.
Direction La Calèche où nous sommes surpris par le décor foisonnant
constitué d'objets locaux de tous genres allant de vieux équipements de
ski aux nombreux objets en cuivre.
Façade du restaurant La Calèche
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Façade de l'église due à Fernand Léger
Marc Chagall le baptistère -- Rouault La flagellation
Le site offre un curieux contraste entre le décor majestueux de la montagne et la conception contemporaine de l'édifice, l'église Notre-Dame de Toute Grâce, en particulier la façade en auvent, très colorée en mosaïques, due au peintre Fernand Léger.
L'intérieur est à cette image avec une décoration particulièrement
réussie et homogène due à la participation d'artistes reconnu comme Georges Rouault.
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Tapisserie de Jean Lurçat illustrant le chapitre XII de l'Apocalypse selon Saint-Jean
Saint-Dominique portant la parole de l'Évangile d'Henri Matisse
Vitrail de Marc Chagall L'ange au chandelier 1957 exécuté par Paul Bony
C'est le père Couturier qui, contre vents et marées, défendit ce projet innovant, responsable en 1945 du programme décoratif de l’église d’Assy. Il réussit à avoir la collaboration d’artistes majeurs de l'époque.
On trouve ainsi Pierre Bonnard, Henri Matisse, Marc Chagall, Georges Braque pour le tabernacle, les sculpteurs Lipchitz, Signori pour la cuve baptismale. Les vitraux les plus remarquables sont de Georges Rouault pour les fenêtres inférieures de la façade, les autres sont l’œuvre d'artistes comme Bazaine, Brianchon, Berçot et Bony.
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Les vitraux des murs et des baies latérales, de gauche à droite : MA Couturier L'archange St-Raphaël, Paul Berçot St-François d'Assise, Paul Bony Saint-Pierre aux liens, M Brianchon Saint-Louis
La grandiose tapisserie de l’Apocalypse, due à Jean Lurçat , représentant le combat du Bien et du Mal, habille le chœur. Devant l’autel se dresse un curieux Christ longiligne au corps torturé, de Germaine Richier qui déclencha en 1954 une violente polémique. La sculpture fut d'ailleurs retirée de l’église, consacrée en 1950, puis réintégrée en 1966.
Rouault Bouquet de fleurs - Jacob
Lipchitz Notre Dame de Liesse - Rouault Ste-Véronique - Rouault/Bony
"Et il n'a pas ouvert la bouche"
Dans la crypte, on trouve plusieurs décorations de Ladislas Kijno "La dernière Cène", tempéra sur Isorel, de Claude Mary Tabernacle et "Christ en Croix" bronze, Claude Mary, des vitraux sur les thèmes eucharistiques, de Marguerite Huré, vitraux illustrant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, de Théodore Strawinsky, mosaïques.
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Les vitraux de Marguerite Huré, "maître-verrier"
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