Cette petite balade à Limoges, par la forte chaleur de ce début septembre 2016, va d’abord nous entraîner dans deux lieux très frais :
L’église Saint-Pierre du Queyroix et l’église Saint-Michel des Lions.
L’église Saint-Pierre du Queyroix

La façade avec son style ogival flamboyant et son beau clocher qui a servi de modèle à Saint-Michel et à la cathédrale Saint-Etienne, datent du XIIIe siècle.

     
Statue de St Martial

L’intérieur a une largeur peu commune, doté d’énormes piliers cylindriques, de chapiteaux un peu écrasés et ornés de palmettes. Près du chœur, se dresse un superbe vitrail de Jean Pénicaud de 1510, représentant la mort et le couronnement de la Vierge. Et près de la chapelle des fonts baptismaux, se trouve un Christ en bois très expressif du XIIIe siècle et vers le fond, un retable en bois doré orné de peintures.
En face, au fond de la place, se trouve un petit bâtiment superbe de forme circulaire, très typique du style art déco, le pavillon du Verdurier.

L’église Saint-Michel des Lions
À partir de la place Saint-Pierre, grimpez par la rue de la cloche jusqu’à l’église Saint-Michel-des-lions, flanquée à l’entrée principale de deux statues de lions (d’ailleurs assez dégradées). Sur la place, remarquez la belle statue en pierre de Saint-Martial.

          
    La flèche de Saint-Michel       Saint-Michel vue du lycée Gay-Lussac

On est ici au centre historique de la ville, d’une côté la grande halle, le quartier de la Boucherie avec sa chapelle Saint-Aurélien, la rue Adrien Dubouché, de l’autre les trois petites rues commerçantes (en pleine réfection), rue de la cloche, rue du Consulat et rue du Temple qui dégringolent sur la rue Jean Jaurès, avec cette magnifique petite place bien cachée, bordée d’immeubles du XVe siècle du meilleur effet entre ces deux dernières rues,  qu’on appelle Le carré du Temple.

            
Place du Carré du Temple  
Revenons maintenant à l’église Saint-Michel, remarquable à l’extérieur par sa tour aux étages octogonaux avec tourelles et une flèche terminée par une boule ajourée en cuivre qui se voit de loin avec ses 68 mètres.
   

L’intérieur comprend trois vaisseaux avec, vers le chœur, de beaux vitraux XVe sur la vie de la Vierge et de Saint Jean-Baptiste. Un autel en pierre sculptée est surmonté d’une châsse en bois contenant des reliques de Saint-Martial.
Vous pourrez sortir par le portail nord finement décoré pour déboucher sur la place du Présidial bordée d’un très bel hôtel du XVIIe, l’hôtel Maledent de Feytiat et d’édifices du siècle suivant.
       
Le Présidial et l’Hôtel Maledent de Feytiat

 De là, continuez à descendre la rue et après avoir traversé la rue Turgot, vous débouchez sur une charmante place bordée de maisons anciennes, la place Fontaine des barres. Si vous remontez en direction du palais de justice, vous pourrez vous balader dans le Jardin d’Orsay (avec les vestiges des arènes gallo-romaines), aller visiter le musée de la porcelaine (musée Adrien Dubouché) ou aller voir la fabrique Bernardeau plus loin sur la rue Albert Thomas.  

   
Place Fontaine des barres

En route pour Eymoutiers et le lac de Vassivières
Cette année, tant pis pour vous, pas de balade à Vassivières ni à Saint-Léonard de Noblat (donc pas visites chez les porcelainiers Coquet et Carpenet) pour cause de canicule, à Eymoutiers c’est une cohue magnifique, du monde partout dans les trois restaurants qui bordent la grande place où en bas coule la Vienne.
Peyrat-le-château

On fonce dare-dare à Peyrat-le-Château où je ne sais pas où est le château mais on a déjeuné en face du charmant petit lac au milieu de la cité.  Après une halte (obligatoire) au magasin de porcelaine, retour à Eymoutiers pour une petite promenade digestive. 

  

On peut muser le long de la Vienne, boire un coup bien à l’ombre sous la halle, visiter l’église romane (obligatoire), son clocher carré d’arcatures et son toit en tavaillons contrastant avec son chœur gothique éclairé par quinze fenêtres où sont insérés de magnifiques vitraux du XVe.
Si ça vous intéresse, vous pourrez aussi aller voir l’exposition permanente consacrée au peinte (moderne) Rebeyrolles, sur les hauteurs de la ville côté Corrèze.

       
 La rue Jean Jaurès                                   En arrière plan, la tour des bénédictins

Ensuite, on est remonté à Villevaleix chez ma cousine (et ça grimpe vraiment), petite route en plein dans une forêt épaisse comme on en trouve qu’en Limousin, havre de fraîcheur en cette journée de canicule.
En fin de journée, retour à Limoges pour repos derrière la gare des Bénédictins. Pas possible de rater sa magnifique tour de l’horloge, orgueil de la ville, et le parc qui s’étend en direction de la vieille ville, le champ de juillet.   

       
Le champ de juillet : jet d’eau et parterre avec porcelaine brisée

Le lendemain, par une chaleur accablante, retour (quand même) vers le centre par la place des bancs, petit tour par l’avenue Gambetta jusqu’à la mairie, bâtie sur le modèle de celle de Paris, qui débouche sur l’incontournable boulevard Louis Blanc avec ses boutiques de porcelaine, même si leur nombre a diminué et qu’il ne reste plus guère de boutiques d’émaux.
 
Retour à l’hôtel par la place Wilson, le lycée Gay-Lussac et la grande place Jourdan, général limougeot de la Révolution dont la statue trône sur la place. Ici, vous pouvez bifurquer sur la droite et pousser jusqu’au quartier de l’Abbessaille, la cathédrale Saint-Etienne, le musée municipal (surtout pour ses collections d’émaux) et les jardins de la cathédrale qui surplombent la Vienne et s’étagent jusque sur ses berges et le pont Saint-Etienne, d’époque gothique. 

Sur le Limousin, Voir aussi :
* Limoges : Entre Limousin et Berry
* Limousin : D’un lac à l’autre
* L'or du Limousin    * Le prince Zizim en Limousin    * Clément VI pape limousin           

 
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