Son portrait par Édouard Manet
L’exposition Berthe Morisot, femme impressionniste, a été organisée conjointement par le Musée national des beaux-arts du Québec, la Fondation Barnes de Philadelphie, le Dallas Museum of art et le Musée d’Orsay de Paris. Elle s’est donnée pour objectif d’explorer son univers pictural à travers les quelque 50 à 60 toiles réunies pour cette occasion.
Être femme est un handicap pour devenir une artiste peintre reconnue en cette seconde moitié du XIXe siècle. Même aujourd’hui, elle reste moins connue que ses amis Monet, Degas ou Renoir bien qu’elle fût l'une des artistes les plus novatrices du groupe et figure majeure de l'impressionnisme.
La baigneuse 1891 Le corsage noir
L'exposition retrace le parcours exceptionnel d'une femme peintre qui lutta contre les usages de son temps et de son milieu bourgeois, devenant l’icône du mouvement impressionniste.
Sa peinture d'après modèle représente la vie de son époque, à partir de thèmes qui traitent de l'intimité de la vie de la bourgeoisie, dans son intérieur, dans son goût pour la mode, pour représenter la villégiature et les scènes d’extérieur.
La peinture doit, selon ses propres mots «fixer quel que chose de ce qui passe », saisir comme un instantané, l'éphémère et le passage du temps, se situer dans son rendu pictural, entre" le fini et le non fini", ce qu’on lui a beaucoup reproché.
Au bois de Boulogne Cache-cache 1873
Ainsi, dans cette logique, on a pu dire à son sujet que de ses dernières œuvres, se dégage une expressivité qui lui est propre, sa petite musique personnelle, propice à une médiation assez mélancolique sur les liens entre l'art et la vie.
Devant le miroir 1890 Deux sœurs sur un canapé 1869
L’exposition se développe de manière chronologique autour de sept thèmes essentiels :
- Devenir peintre consacré à ses débuts ;
- Figure en plein air, que ce soit dans des jardins ou au bord de la mer ;
- Mode, féminité et la Parisienne, centré sur la mode et la toilette, avec des portraits, des bals et des robes sophistiquées, le rituel intime de la toilette ou du lever.
- Femmes au travail représentant cuisinières, bonnes ou nourrices.
- Achevé et inachevé, un style qui fusionne figures et fonds, surtout dans les années 1880 avec les scènes de plein air peintes dans le jardin de la maison qu’elle loue à Bougival.
- Fenêtres et seuils, vérandas qui font la liaison entre intérieur et extérieur, multipliant les jeux de lumière et de reflet pour mieux mettre en relief le modèle.
- Un atelier à soi, surtout dans sa dernière période où elle peint des intérieurs parisiens qui intègrent des scènes musicales avec des couleurs plus gaies et plus tranchées.
Bergère nue couchée 1891 Femme à l’éventail 1874
Voir aussi
* Femmes impressionnistes –
Vénus dans la forge de Vulcain 1883 Jeune femme en gris étendue 1875
<< Christian Broussas – Morisot - 18/07/2018 <> © • cjb • © >>
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