mercredi 13 août 2025

Ferrante, L'amie prodigieuse 4

 

Voilà, c'est la fin de cette série qui met en scène la vie de ses deux jeunes héroïnes dans l'Italie d'après-guerre qui se remet peu à peu des soubresauts qu'elle a connus.

Quelque trois années après la saison 3, suite (et fin) en cet été 2025 de l'adaptation des romans d'Elena Ferrante. Une saison 4 souvent qualifiée de "bouleversante", pleine de rebondissements, jamais à cours de bons sentiments. 

    L'amour harcelant --

Retour en arrière : fin de la saison 3Elena quitte son mari pour son grand amour, le beau Nino. Lila, restée à Naples, tentait de vivre dans cette ville, après le meurtre de Manuela Solara.

          
Essai de Salomon Malka  -- La vie mensongère des adultes
Frantumaglia 

La saison 4 débute avec Elena écartelée entre une émancipation compliquée dans un pays figé sur son passé et sa nouvelle vie où ses filles et son amie Lila n'ont plus guère de place. L'existence des deux amies devient alors très difficile et compliquée.

Une saison 4 qu'on pourrait qualifier d'intense, sans temps morts, les péripéties s'enchaînant sans discontinuer, même si l'on peut trouver la narration parfois assez répétitive.

    
Les 2 héroïnes de la série, saison 3 et saison 4

En tout cas dans cette adaptation, on peut remarquer la belle prestation des deux comédiennes, Alba Rohrwacher et Irene Maiorino, qui incarnent Elena et Lila qui ont su leur rendre toute leur dimension, à la fois dans leur évolution et leurs doutes et dans des vies qui s'inscrivent dans le contexte italien de cette époque. 

C'est bien finalement ce que voulait Elena Ferrante : inscrire le romanesque dans les soubresauts de l'histoire, illustrer l'impact des événements collectifs sur la vie des individus.


Elena Ferrante L'amie prodigieuse
Les 4 tomes de la série

Vers la fin, Lila aura ces mots pour Elena : « Il n'y a que dans les mauvais romans que les gens ne se trompent jamais. »
C'est dans leurs difficultés, dans leurs erreurs qu'elles ont commises toutes les deux qu'on se sent le plus proches d'elles, qu'on compatit à leurs malheurs, provoquant de forts moments d'émotion qui vont crescendo. 
 

     

Voir aussi 
* L’amie prodigieuse - La dissolution des marges --
* La vie mensongère des adultes --


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<< Christian Broussas - Ferrante saison 4 -   © CJB  ° 13/08/2025 >>
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mardi 12 août 2025

Le parcours de Han Kang

 Références :
Prix Booker Prize en 2016 pour La Végétarienne
- Prix Médicis étranger en 2023 pour Impossibles Adieux

« Je pense que les humains devraient être des plantes. » Yi Sang, 
cité par Han Kang dans La végétarienne

Han Kang née en novembre 1970 est une écrivaine sud-coréenne, prix Nobel de littérature en 2024 pour, comme l'a indiqué le jury nobel, « la profondeur de sa prose poétique qui s'oppose aux traumatismes de l'histoire et révèle la fragilité de la vie humaine ». 

              
Han Kang en 2024  --   Quelques oeuvres  --                   

Fille de l'écrivain Han Seung-won, elle est née en 1970 à Gwangju, ville où en mai 1980 s'est produit un terrible massacre, répression d'un soulèvement populaire opposé au coup d'État du général Chun Doo Hwan.

À l'âge de 9 ans (quatre mois avant le massacre), sa famille déménage à Séoul, où Han Kang étudiera la littérature dans la grande université de Yonsei, puis enseignera l'écriture créative à l'Institut des arts de Séoul. 

    La végétarienne -- Prix Médicis

De "traumatisme", il est effectivement question. C'est ainsi pour la plupart des intellectuels qui vivent dans des pays totalitaires, ce qui fut le cas pendant longtemps pour la Corée, en particulier pour elle lorsqu'elle fut inscrite dans les années 2010 sur "la liste noire" de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye. 

De "traumatisme", il est aussi largement question dans son œuvre, si tant est que ses  préoccupations rejoignent les aléas socio-politiques de son pays et de son époque.

           
Leçon de grec - 
Celui qui revient - 

Les héroïnes de ses romans sont très souvent confrontées avec leur entourage ou plus généralement avec la société, écartelées entre précarité et révolte, comme dans des romans comme  La Végétarienne en 200x et Pars, le vent se lève en 2010. Cette ambivalence se retrouve dans une écriture éthérée (ou par ses silences dit-on aussi), mélange balançant vers un certain pessimisme.

Le silence apporte un rythme à ses romans, qui établit une connexion entre des éléments opposés. La tonalité de son œuvre exprimer des sentiments mélangés qu'on peut situer entre la morosité et l'amertume.


Booker prinze  --  Prix Nobel

Dans Celui qui revient en 2014, elle évoque le soulèvement de Gwangju de 1980, et Impossibles adieux en 2021 sur celui du soulèvement de Jeju de 1948. Ses engagements et le contenu de ses romans lui ont valu beaucoup d'ennuis avec les autorités de son pays. 

La Végétarienne, c'est la vie d'une femme ordinaire qui, à la suite d'un rêve, va prendre des décisions qui vont bouleverser sa vie, remettant en cause conventions  et normes sociales :
- Son couple ne mangeront plus de produits d'origine animale;
- Elle se refuse désormais à son mari (il sent la viande paraît-il).

Dans Leçons de grec, elle a perdu sa voix et lui est en train de perdre la vue, ce qui les coupent peu à peu du monde. Mais grâce à un incident, ils vont peu à peu retrouver le goût de renouer avec les autres et d'apprendre d'eux. 

Dans Impossibles Adieux, Inseon habitant sur l'île de Jeju, revient sur le continent suite à un accident. Son amie Gyeongha doit revenir à Jeju en avion pour s'occuper de son perroquet. Chez Inseon, elle découvre des archives sur l'histoire de la famille d'Inseon et un terrible massacre.

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mercredi 6 août 2025

Salins-les-bains, Jura

    
L'hôtel de ville et la statue du général Clerc (1865) par Perraud
Vue générale de la Grande Saline


Cette année, départ pour une nouvelle cure thermale, direction la charmante station de Salins-les-bains dans le Jura, bien placée entre Besançon, Arbois, la vallée de la Loue et Ornans où est né Gustave Courbet.  La petite ville est surtout connue pour avoir été un centre essentiel de production du sel gemme, un filon particulièrement important qui permettra d'alimenter la saline royale d'Arc-et-Senans par un système de canalisation.  
 

    
La collégiale Saint-Anatoile   La façade et la nef  

Salins-les-bains comme son nom l'indique est d'abord maintenant une ville d'eau avec ses thermes et son spa. Historiquement, c'est une cité où le sel extrait de son sous-sol a joué un rôle prépondérant, en témoignent encore sa Grande Saline et son Musée du Sel. En 2009, elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO avec la saline royale d'Arc-et-Senans.

     
L'église Saint-Apollinaire  Dôme de Notre Dame Libératrice

Salins est très bien dotée en sites et monuments et compte vingt-et-un édifices protégés au titre des monuments historiques, une des communes françaises qui a le plus de monuments classés.  

       
Salle culturelle (ex église Notre-Dame) - Autre vue de la Saline

Ses monuments typiques sont assez nombreux surtout pour une petite ville de quelque 2000 habitants. On y trouve en particulier la Collégiale Saint-Anatoile de style gothique, l'hôtel de ville et la chapelle Notre-Dame Libératrice, qui dominant la ville par son dôme en tuiles vernissées rénové récemment, construite sur un curieux plan ovale au cours du XVIIe siècle. Il faut y ajouter aussi la porterie du XIXe siècle de la Saline royale, désormais occupée par l'office de tourisme...

  
Vue du 
centre de Salins, La mairie et le dôme de ND libératrice

L’église Notre-Dame inaugurée en 1705, a connu bien des aléas. Désaffectée, elle a été transformée en salle culturelle en 1975 et les travaux effectués ont permis de restaurer le monumental retable baroque et sa belle peinture centrale. 

 
Le fort Saint-André et le fort Belin

Les deux forts, le fort Saint-André à l'est reconstruit par Vauban entre 1674 et 1677 sur les bases d'un ancien fort plus ancien, d'un style plutôt baroque et le fort Belin à l'ouest et sa structure en casemates, reconstruit au cours du XIXe siècle,  qui dominent l'ensemble. 

    
La tour Oudin ou porte haute  
La tour de Flore  La tour d'Andelot

De la première enceinte de la ville subsistent plusieurs portes intéressantes comme la porte Oudin avec quelques vertiges du rempart, la tour de Chambenoz et la tour d'Andelot et côté rempart, la tour de Flore et la tour de Reculoz.
Dominant la ville par son dôme en tuiles vernissées rénové en 2007, la chapelle Notre-Dame Libératrice est construite sur un étonnant plan ovale de 1640 à 1662.

  
Entrée des thermes       
Roue pour remonter la saumure

Petite ville dynamique orientée vers le tourisme avec  le parc Vauban Aventures, le parc des Cordeliers aménagé en 1880 avec son kiosque à musique et sa grotte artificielle, les magnifiques spectacles de son Casino, la « Roche pourrie, » belle faille peinte par Gustave Courbet et le Mont Poupet...où Louis Pasteur venait faire ses expériences sur la génération spontanée.  

 
La maison du Lombard        
Spectacle du Casino

Panorama du patrimoine civil

On trouve nombre de maisons et d'hôtels remarquables à commencer par la maison du Lombard datant du XIIIe siècle, l'hôtel Moreau de 1725 et l'hôtel de Siffrédy (ou de Reculot) du XVIIIe siècle.

La roche pourrie" par Gustave Courbet

Le XIXe siècle est aussi largement pourvu avec des édifices prestigieux comme l'hôtel Guérillot, l'hôtel Patouillet de Déservillers ou l'hôtel Lurion de Légoutail.
En outre, la ville de Salins possède dix-sept fontaines comme celle de Truchot ou celle du Vigneron de Max Claudet. 

    
Le kiosque du jardin public -  - L'orgue de la collégiale

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<< Christian Broussas - Salins les bains -  © CJB  03/08/2025 >>
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mardi 29 juillet 2025

De Limoges à Brive

   
Le Limoges médiéval - La ville haute, Maison du XVe siècle
La cour du temple côté rue du temple


Nous arrivons à Limoges par une journée pluvieuse qui n'annonce rien de bon. Effectivement, vers midi, en route pour le restaurant des Halles, nous avons à peine le temps de nous réfugier sous le porche de l'église-basilique Saint-Michel-des-Lions que nous sommes déjà trempés malgré parapluie et imperméables. 

    
La fontaine en porcelaine devant la mairie -- 
Le kiosque Jardin d'Orsay 
Le pont St-Martial

Pluies intermittentes qui nous obligent à rester dans la grande librairie des Halles à l'angle de la rue des bouchers. J'en profite pour m'y attarder puis nous faisons ensuite un peu de lèche-vitrine. La place des bans est en plein travaux de rénovation qui devraient encore durer plusieurs mois.

    
Place de la Barreyrette - 
Chapelle St Aurélien: la vierge à l'enfant
La rue des bouchers

Au début de la rue des bouchers, les travaux entrepris après le grave incendie qui a détruit un bel immeuble historique il y a bien trois ans, ne sont toujours pas terminés. Plus bas, je revois aussi avec bonheur la chapelle Saint-Aurélien face à la petite place éponyme et sa statue centrale, la rue ornée de fanions multicolores qui égayent l'ensemble. Puis nous remontons par la place de la Barreyrrette. Cette place, à l'abri de la circulation dans son petit écrin derrière les Halles, doit son nom aux barrières qui fermaient les enclos des bestiaux qu'on parquait ici avant 1832. 

  
Eymoutiers : Œuvres  de Paul Rebeyrolle : série Clone II 2001 -- D’oeuf et de chair, 1986 -- Lithographie, "Oiseau de malheur"

Cette année, nous laisserons le lac de Vassivière [3] pour une autre fois. Départ pour Eymoutiers [4] dans la famille où je retrouve une cité joyeuse et animée avec ses nombreux touristes en cette saison. Cette année une exposition est consacrée au peintre Paul Rebeyrolle, l'enfant du pays.
L'espace culturel qui lui est dédié se situe un peu à l'écart du bourg route de Nedde et je préfère aller voir cette fois la petite exposition sur ses lithographies, organisée dans une salle de la mairie pour célébrer le trentième anniversaire de la création du musée (l'espace Rebeyrolle) qui lui est consacrée.

 
Eymoutiers : la collégiale St-Étienne et la mairie (ex couvent des ursulines) -- La rue centrale et ses arcades

Nous revenons  en contournant cet imposant bâtiment où est installée la mairie puis en longeant la rive de la Vienne. Autour de la collégiale, je vois de curieux ovni qui ont envahi le ciel et se balancent doucement dans les airs, ballotés par la légère brise qui souffle. Ce sont en fait des reproductions d'œuvres de Rebeyrolle qui flottent avec nonchalance au-dessus de nos têtes.  

 
         Quelques vues d'Uzerche : Vue générale -- Ancien lycée -- Ancien hospice -- Maison de Tayac -- Tour du prince noir --

Le lendemain, nous quittons la Haute-Vienne pour la Corrèze, direction Chamboulive à côté d'Uzerche. Je revois avec bonheur la magnifique cité avec ses nombreuses demeures  et maisons fortes en granit gris qui se dressent un peu partout, souvent flanquées de tours pointues, surtout dans la ville haute et qui participent largement à son charme. 

   
Domaine de Pompadour, 
La porte d'entrée monumentale
Ségur-le-Château, Vue générale, En haut, vue globale du château

A Uzerche, direction Pompadour, son haras et sa puissante porte fortifiée puis un village Ségur-le-château, classé parmi les plus beaux villages de France. Le château a dû être gigantesque mais une seule de ses ailes est bien conservée, le corps du bâtiment s'étendant tout en longueur sur la crête de la colline, a été largement restauré.  
Ça ne fait rien, de loin il a vraiment fière allure. 

Bel ensemble mais triste et peu animé malgré quelques exemples remarquables de maisons fortes qui rappellent celles d'Uzerche, et ce n'est pas seulement la faute à la pluie qui est tombée de nouveau au début de notre visite.
Sacré mois de juillet pourri ! 

  
La place Latreille, p
lace centrale de Brive, à gauche, Maison forte aux deux tours -- La rue Toulzac avec la collégiale au fond

Le lendemain, nouveau départ pour Brive-la-Gaillarde cette fois. On se gare dans le grand parking Thiers sous la place dominée par la grande halle moderne dédiée à Georges Brassens qui a pourtant écrit une chanson d'une ironie fort paillarde comme il savait si bien les trousser (je parle toujours des chansons) pour le plaisir des mots.

    La halle Brassens

Une chanson ancienne de Georges Brassens, qui commence ainsi :
"Au marché de Brive-la-Gaillarde,
à propos de bottes d'ognons,
Une douzaine de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
"...
Après les auvergnats, les Limousines maintenant !

          
La collégiale Saint-Martin -- La cuve baptismale -- 

Le centre historique de Brive s'organise autour  de la place Latreille et de la collégiale qui la jouxte. De là, on accède d'un côté à l'hôtel de ville et de l'autre au vaste musée Labenche (ex couvent des clarisses) dédié à l'art et à l'histoire, reposant sur des collections scientifique, historique et archéologique.

         
L'immeuble Caisse d'épargne (1909) -- La Maison Regaudie 1891 [2] La tour des échevins (16e siècle), angle rue des échevins/rue Lieutenant-colonel Farro

Continuons par un petit tour de centre historique à partir de la collégiale Saint-Martin. Possédant quelques parties romanes, elle compte une coupole octogonale au-dessus du carré du transept. La nef date du XIVe s. et le chœur a été reconstruit au XVIIIe s. À gauche de l'entrée se trouve une belle cuve baptismale ornée des attributs des évangélistes. Juste à côté, la tour renaissance des échevins s'orne de fenêtres à croisillons de pierre. On débouche ensuite sur la fameuse place Latreille bordée de la maison des tours Saint-Martin (15e-16e s.). 

     
Collège des Doctrinaires 
(Hôtel de ville)
Hôtel Labenche (Musée des arts de Brive)

Tout près se trouve l'hôtel de Bruslys du XVIIIe s. puis poursuivre par le boulevard Ferry avec le magnifique hôtel de Labenche, aujourd'hui le musée des arts de la ville. La cour intérieure permet d'admirer les deux corps de logis en équerre soutenant les arcades. On passe ensuite au logis de l'abbesse des Clarisses de style Louis XIII agrémenté de lucarnes à fronton ornées de boules.

     
Brive -la-Gaillarde : Façade de la gare -- 
Façade de la médiathèque 

L'ancien collège des Doctrinaires (XVIIe s.) abrite maintenant l'hôtel de ville avec sa façade classique et sa cour donnant sur un mur orné d'une colonnade. Nous allons terminer ce parcours par la place de la mairie embellie d'anciens hôtels à tourelles dont la remarquable Maison Treilhard (XVIe s.) qui possède deux corps de logis réunis par une tour ronde avec une échauguette. 

 
La Maison Cavaignac XVIIe s. (ex abbaye des clarisses) -- Maison forte et la collégiale au fond 

Le sud de la Corrèze : [1]
On ne peut pas quitter la Corrèze sans visiter au sud de Brive, plusieurs magnifiques villages, parmi les plus intéressants de la région, classés parmi les plus beaux villages de France , que j'ai eu l'occasion de visiter il y a assez longtemps, qui se déclinent de la ville de Brive aux rives de la Dordogne :
- Collonges-la-Rouge et ses maisons de grès rouge-orangé;
- Turenne et son château;
- Curemonte
et ses trois châteaux;
- Beaulieu-sur-Dordogne
, château d'Estresse et maisons de caractère.
 

Notes et références :
[1] Voir aussi mon fichier Balade en Corrèze du sud --
[2]
À l'angle des rues de la République et du Lion-d'Or. Une ruelle les relie, isolant l'immeuble des autres bâtiments.
[3] Voir aussi mon fichier intitulé De Limoges à Vassivière --
[4] Voir aussi mon fichier intitulé Limoges et Eymoutiers --


Mes fiches :
Entre Limousin et Berry -- Limoges 2016 -- Limoges 2018 - Limoges & Haute-Vienne 2020D’un lac à l’autre -- Entre cité et château --

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