1- Le temps passé - Évocation – 2- Tu n’as rien perdu (Te souviens-tu ?) – 3- Quand je vois – 4- Les copains d’accord – 5- Les bribes (JC) – 6- Toi mon copain - 7- Ô ma belle plume 8- Quelle importance - 9- Réjouis-toi -
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1- Le temps passé - Évocation -
Trempe, oui trempe encore dans mes larmes
Ta plume pour évoquer notre drame
Encore une fois, tant que je pourrai
Continuer à tenir mon stylet,
Évoquer ce funeste anniversaire,
Dire, redire et ne jamais se taire,
Invoquer le ciel, clamer l’indicible,
Dire l’injustice, l’inadmissible
Quand le temps comme une loi du Talion,
Interdit alors toute rémission.
Trempe, oui trempe encore dans mes larmes
Ô toi mon beau tabellion et clame
De mon désir toute l’inanité,
Y penser peut rendre un peu plus léger,
Le temps semble s’étirer, se polir
Dans les sombres chemins du souvenir.
Comment ainsi évoquer l’avenir
Et avoir toujours l’envie de sourire
Quand rien ne sera plus comme avant,
Mais quand ton souvenir est si vivant.
<< Le temps passé - Quatre ans déjà - 10*10 >>
2- Tu n’as rien perdu (Te souviens-tu ?)
De ce temps-là, t’en souviens-tu encore,
De la jeunesse, de nos plaisirs d’alors,
Et depuis ce foutu temps qui nous sépare
voudrait nous faire faire le grand écart ?
C’était au temps si lointain de l’insouciance
Avec ce naturel propre à l’innocence,
Des rêveurs au-dessus du monde réel
s’imaginant sans doute être éternels.
Je te conterai tout de la vie d’ici,
Joies et peines depuis que tu es parti,
Des chassés-croisés et des vas-et-viens,
Vraiment crois-moi, beaucoup de bruit pour rien.
Rassure-toi, tu n’as pas manqué grand-chose,
Ni petites manœuvres ni grandes causes,
Sans doute que tu aurais été déçu
De tout ceci : déjà vu, déjà vécu.
Tout n’est en fait qu’un long recommencement,
En fait, simple frémissement du moment,
Vraiment, tu n’as rien perdu d’essentiel,
On en parlera mieux devant l’éternel.
<< Tu n'a rien perdu (Te souviens-tu ?) (JC) - 11*11 - >>
3- Quand je vois –
Quand je vois ce qui se passe,
Quand je sais fort bien que tout lasse
Que de la vie on sent le poids
Et que l’on a perdu la foi,
Simplement, je ferme les yeux,
Je vois ton image, nous deux,
Je voudrais que s’ouvrent les cieux
Et je me sens un peu mieux.
Je conserve les yeux fermés
Sur ton corps, sur l’être aimé,
Je distingue tes yeux de braise
Et ta douce joue que je baise.
Je pense parfois au passé
Aux belles occasions manquées,
Au final, de quoi suis-je sûr,
On vit souvent de ses blessures.
Je me laisse aller sur la route
Si sinueuse de mes doutes
Il faut assurer, continuer,
C’est pense-on la loi du genre.
Aujourd’hui, le ciel s’éclaircit,
Tous les lourds nuages de pluie
Et de nostalgie s’évaporent,
Et j’entends résonner mon cœur.
Quand tu es là, tout s’évanouit,
Au-delà des jours et des nuits,
Tout s’apaise, le temps s’étire
Et auprès de toi, je respire.
<< Quand je vois - 8*8 - >>
4- Les copains d’accord -
C’était hier et c’est déjà demain,
Le soir n’est pas loin du matin
Tout s’étire trop souvent, se rétracte
Dans des souvenirs aussi disparates
Lorsque le passé se heurte au présent
Et se réfracte dans les heurts du temps.
On sait qu’il faudra bien entrer dans le rang,
Se laisser emporter dans les plis des vents,
Contre eux, zéphyr ou Mistral, on ne peut rien,
Ou vraiment si peu contre ce qui survient,
À ce qu’on subit, à toutes les attaques
Quand tous les souvenirs se font plus opaques.
Oui, c’était hier et c’est déjà demain,
On peut soutenir sans être un grand devin
Qu’il est toujours là le temps des copains, d’accord,
Qu’on peut vraiment compter sur les copains d’abord,
Tous ceux qui seront toujours là pour nous aimer
Et pourquoi pas aussi ceux qui nous ont quittés.
<< Les copains d'accord - 10*10 + 11*11 + 12*12 - >>
5- Les Bribes - À Jean-Claude –
Oh, pourquoi continuer à compter
Nos belles années peu à peu égrenées,
Bribes de mémoire qui se délitent
et se perdent en une improbable fuite.
Une, deux, trois… autant de temps, d’années
Qui scandent sans fin un temps suranné,
et qui s’évertuent encore et toujours
À courir après la fuite des jours.
Autant de bribes, de vieux souvenirs
Qui semblent ne jamais vouloir finir,
Comptées sur un implacable boulier
Qui nous impose sa tension rythmée.
Vois derrière le tain du miroir
L’image rémanente de l’espoir,
L’ombre brouillée de l’envers du décor
Qui à chaque fois nous remuent le cœur.
Que ce chant que j’espère mélodieux
S’élève lentement jusqu’aux cieux,
Pour mieux éclore et s’ouvrir à nos âmes,
Pour mieux évoquer l’inique drame.
Le temps qui nous attend est assassin,
Qui guette sans cesse et revient matin,
Sapant nos désirs comme un ennemi,
Nous privant à jamais de nos amis.
<< Les bribes - A Jean-Claude - 10*10 - >>
6- Toi, mon copain –
Toi, mon copain, mon pote, mon ami
Tout va, tout s’enfuit, rien n’est à vie,
Tu ne le sais que trop bien, c’est ainsi
Car si loin de nous, tu es parti.
Ô toi, mon camarade, mon poteau,
Souvenirs de jeunesse, mon Toto,
Nous étions alors sans grande malice,
Rien d’artificiel ou de factice,
Simplement nous étions comme des rois
Dans notre quartier, tout allait de soi,
Sans arrière-pensées, sans chichis,
Sans lois entre nous, sans s’être choisis.
Quelque chose comme un cadeau du ciel,
Quelque chose de quasi naturelle,
qui évoque ce qu’on nomme amitié…
Qui implique une vraie complicité,
Ô mais les mots m’échappent maintenant
pour dire combien tu nous manques tant.
Ô toi, mon camarade, mon poteau,
Que partager avec mes pauvres mots,
La vie un jour nous avait séparés
Un moment avant de nous rapprocher,
Mais voilà, tu es parti bien trop tôt,
Je ne sais pas où, quelque part là-haut.
<< Toi mon copain - 10*10 - >>
7- Ô ma belle plume !
Ô ma belle plume, belle compagne,
Depuis si longtemps elle m’accompagne
Fidèle depuis tant et tant d’années
Qu’avec amour, j’ai souvent effilée,
Trempe, trempe tes mots dans l’encre noire
Des petits signes sacrés de l’espoir,
Décris des hommes les affres de l’âme,
Leurs ressorts secrets avec tous leurs drames.
Sortir des chemins de la connaissance
N’en prendre que le meilleur, son essence…
Cours sur le papier ma belle plume,
Enjolive tous les mots que j’allume,
Frappe très fort comme sur une enclume,
Écris, lèche de la vie son écume,
Tranche net d’une "écriture-couteau"
Tout en profondeur dans le fil des mots.
Ce sont, me direz-vous, de simples mots
Qui au grand jamais ne s’inscrivent en faux
Mais parfois des mots gravés dans la pierre
Tour à tour graves, profonds ou sincères
Mais toujours là, ultimes références
Pour ferrailler contre l’indifférence.
Bien sûr, elle ne pourrait se mesurer
Aux monstres glacés des armées casquées,
Défier les canons des lois de la guerre
rivaliser dans un grand bras de fer
Et résister à la force brutale,
À l’agression des monstres de métal.
Ô ma belle plume, quel beau rempart
Qui me guide (éclaire) comme les feux d’un phare
Face à la bêtise universelle comme
Aux errements, à la folie des hommes
Car elle est très loin d’être démunie,
Se gravant peu à peu dans les esprits.
<< Ô ma belle plume - 10*10 - >>
8- Quelle importance !
Quelle importance nous donnons au temps,
À l’attraction des "neiges d’antan".
Que sont relatifs ces détours de vie
Qui ne seront pas toujours infinis,
Un temps rythmant nos peines et nos amours,
Repoussant au loin la fuite des jours.
La vie nous offre de précieux moments
Sans que l’on se doute qu’elle nous ment
Car ils peuvent nous sembler éternels
Et une existence tout en dentèles
Mais ils ne sont qu’utopies et mensonges,
Parenthèses évanescentes de songes.
Toujours, elle reprend ce qu’elle donne,
Tous les plaisirs qu’elle a offerts aux hommes.
Qu’en est-il donc de cette éternité
Qui se perd au loin dans les nuées,
N’est-ce pas un miroir aux alouettes
Que rien sur cette terre n’arrête,
Quand s’estompent ainsi nos derniers
désirs et s’enfuit notre volonté.
<< Quelle importance ! - 10*10 - >>
9- Réjouis-toi –
J’ai l’impression que tu es bien caché
Peut-être bien dans la brèche d’un rocher
Peut-être dans cette étoile qui scintille,
Ce coin de lumière qui, au soleil, brille,
Peut-être aussi dans le bruissement du vent,
Bien à l’abri dans l’épaisseur du temps
Qui se fond dans une lune qui luit
Dans les ombres latentes de la nuit.
C’est un doux sourire qui s’ouvre à la vie
Quand enfin la mélancolie nous fuit,
Libérée de nos peurs et de nos rancœurs,
Pleins de souvenirs tapis au fond du cœur.
Ô toi l’ami, tu es bien là parmi nous
Oui, et nous penserons à toi jusqu’au bout.
Ô toi, ne pleure plus l’ami disparu
Quand sans défenses vers toi il est venu,
T’offrant sa confiance, le cœur à nu,
Et surtout, ne pleure pas celui qu’il fut,
Les larmes n’ont jamais rien résolu
Mais réjouis-toi de l’avoir bien connu.
<< Réjouis-toi - 11*11 - >>
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