<<<<<<< Alphonse de Lamartine en Savoie >>>>>>>>
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La pension Chabert où Lamartine rencontra Julie Charles
C'est en 1801 qu'Alphonse de Lamartine fit connaissance avec la région, d'abord envoyé à la pension Puppin, à Lyon où il fugua rapidement puis au collège des Jésuites de Belley dans l'Ain. Brillant élève, son goût le porta tout de suite vers les grands textes littéraires de Virgile, Horace ou Chateaubriand, ce qui décidera de sa vocation poétique. Durant ce premier séjour, il noua de profondes amitiés qui le ramèneront dans la région, avec Prosper Guichard de Bienassis de Crémieu, Louis de Vignet de Chambéry et avec Aymon de Virieu qui donnera lieu à une longue correspondance interrompue par la mort de ce dernier en 1841.
Il reviendra plusieurs fois à Chambéry invité par Louis de Vignet, neveu des frères de Maistre, d'abord à Bissy, maintenant quartier de Chambéry, découvrant le mont du Chat, le lac du Bourget et les Charmettes où résidèrent Jean-Jacques Rousseau et Mme de Warens puis au château de Servolex domicile de la famille de Vignet.
Donjon du château de Chatillon (Manouedith)
En 1816, revenant du château de Chatillon la tempête le surprend près de l’Abbaye d’Hautecombe située sur les bords du lac et il sauve de la noyade une jeune femme Julie Charles, l'épouse d'un célèbre physicien. Ils se réfugient dans l'auberge des pêcheurs près de l’abbaye puis reprennent le chemin d'Aix-les-Bains. « J’ai sauvé avant-hier une jeune femme qui se noyait, elle remplit aujourd’hui mes jours » écrira-t-il plus tard. Il découvre avec ravissement que Julie et sa voisine de chambre à l'hôtel Chabert. Il font ensemble de longues marches, surtout le chemin de Coëtan à Tresserve d’où ils peuvent admirer le lac en contrebas, à l’ombre de châtaigniers.
En 1817, il est de retour à Aix-les-Bains [1]où il souffre de l'absence de Julie, confie ses tourments aux eaux du lac au milieu d'une nature indifférente C'est là qu'il confiera sa nostalgie et son chagrin à sa plume et qu'il composera le long poème le Lac, traduisant son angoisse intime autant que celle de la fuite du temps. Il ne reverra pas Julie qui mourra de tuberculose le 18 décembre 1817. Elle sera aussi un peu plus tard la source de l’inspiration des Méditation poétiques.
Le château de Caramagne à Chambéry
En 1819, Lamartine rencontra une jeune anglaise Marianne Élisa Brich lors du mariage de sa sœur Césarine. Ce fut un coup de foudre puisqu'au cours du mois d’août, il la demanda en mariage lors d'une nouvelle rencontre à Aix-les-Bains. C'est au château de Caramagne près de Chambéry, loué par la mère de Mariane Élisa que Lamartine signa leur contrat de mariage dans le grand salon du château Le Mariage eut lieu le 25 mai 1820 et la cérémonie religieuse se déroula à la Sainte-Chapelle du château ducal de Chambéry. Le mariage civil fut célébré en juin 1820, juste après l'immense succès obtenu par la publication des Méditations poétiques et le jeune couple partit alors pour l'Italie où Lamartine avait été nommé attaché d’ambassade à Naples.
[2] [3]Statuts de Lamartine à Aix et Tresserve
- ↑ Lamartine séjourna à huit reprises à Aix-les-Bains. La pension Perrier, devenue l'hôtel Chabert, fut vendue aux enchères et achetée par la ville en 1920 pour y construire les thermes. Le mobilier de Lamartine se trouve maintenant au musée Faure où sa chambre d'alors a été reconstituée
- ↑ Statue en bronze située dans le parc floral d'Aix-les-Bains, réalisée en 1990 par Livio Benedetti
- ↑ Buste réalisé en 1962 par David D’Angers, inauguré en aout par Gaston Monnerville président du Sénat et l'écrivain Daniel-Rops
<><><><><> CJB Frachet - Feyzin - 14 janvier 2012 - <><><><><> •••• © • cjb • © •••• <><><><><>
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