© Catherine Cabrol
Voir aussi de Schmitt : Les deux messieurs de Bruxelles, Le cycle de l'invisible, Le bruit qui pense
Éric-Emmanuel Schmitt "conteur caméléon" comme l'a écrit Fabienne Pascaud dans Télérama ?
En tout cas, un écrivain protéiforme, un intellectuel multiforme qui
embrasse bien des genres de la littérature, débordant sur le cinéma ou
la
musique. Son itinéraire personnel est assez linéaire, sans
bouleversement ou fracture, un enfant issu de la bourgeoisie lyonnaise,
né le 28 mars 1960 à Sainte-Foy-les-Lyon dans la banlieue huppée de Lyon puis fréquentant le lycée du Parc, fleuron des
établissements lyonnais situé aux Brotteaux, dans "les beaux quartiers".
Sa vocation, Éric-Emmanuel Schmitt dit lui-même qu'elle est née lors d'une représentation de Cyrano de Bergerac avec Jean Marais, à laquelle l'avait emmené sa
mère, « à seize ans, j'avais compris -ou décidé- que j'étais écrivain.»
Un penchant pour le théâtre qui ne le quittera jamais. Sa vocation sera
confortée pendant un
voyage dans le désert saharien propre à la méditation, où le silence
apaisant le conforte dans la voie qu'il s'est tracée. Il va d'abord
s'engager dans les études philosophiques, passant son
doctorat en 1987 sur le sujet "Diderot et la métaphysique," discipline qu'il
enseignera ensuite de Saint-Cyr où il commence sa carrière jusqu'à Chambéry.
Avec ses pièces de théâtre, il rencontre très vite le succès, notamment avec La nuit de Valognes et Le visiteur, primé plusieurs fois aux Molières en 1994.Il a
la chance d'avoir de grands interprètes, Alain Delon et Francis Huster dans "Variations énigmatiques" ou Jean-Paul Belmondo dans "Frédérik ou le boulevard du crime". Il écrit aussi de courtes pièces pour des associations caritatives, "L'école du
diable" avec Francis Huster ou "La culture ça change la vie".
Depuis les années 2000, il se consacre surtout à la nouvelle et au roman, choisissant des personnages historiques comme le Christ dans "L'évangile selon
Pilate", Adolf Hitler dans "La part de l'autre" ou sur le mythe de Faust. Dans son Cycle de
l'invisible, il traite de l'impact des religions qu'il
met en scène à travers des nouvelles sur les grandes religions
monothéistes dont certaines eurent une audience considérable.
Dans sa quête, sa volonté d'expérimenter de nouveaux modes
d'expression, il cherche dans son autofiction "Ma vie avec Mozart" le
contrepoint mélodique à la musique des mots, devenant aussi
composition et réalisant même un CD.Se tournant vers le cinéma, il
porte à l'écran plusieurs de ses nouvelles dont Odette Toulemonde en 2007 ou Oscar et la
dame rose en 2009 où il aborde des thèmes comme le droit au bonheur ou le degré de liberté de
l'individu.
Naturalisé Belge en 2008 et membre de l'académie de Belgique, il prend néanmoins en 2012 la direction du théâtre
Rive-Gauche pour y représenter des créations contemporaines, revenant ainsi à ses premières amours.
Notes et références
dans
sur le bouddhisme, Monsieur Ibrahim et les
fleurs du Coran, sur le soufisme, Oscar et la dame rose sur le christianisme, L'enfant de Noé en
2004 sur le judaïsme ou Le sumo qui ne pouvait pas grossir en 2009 sur le bouddhisme zen.
[5] « De même qu'on appartient à sa famille et qu'on choisit ses amis, je viens de France
et j'ai choisi la Belgique. Et si cette seconde nationalité-là me paraît amicale, c'est parce que, comme l'amitié,
elle s'est décidée à deux : je t'ai choisi, tu m'as choisi. »(Interview au journal Le Soir, 15 juin 2008)
[6]
Situé 6 rue de la Gaîté, dans le quartier Montparnasse, le Rive-Gauche
est un ancien cabaret devenu un cinéma puis un théâtre privé en
1986.
Mes articles sur Éric-Emmanuel Schmitt
-- -- Éric-Emmanuel Schmitt Entre réel et imaginaire -- Le bruit qui pense -- Un homme trop facile -- Les 2 messieurs de Bruxelles -- L'élixir d'amour --
-- Le cycle de l'invisible --
<<<<< Christian Broussas - Feyzin - 25 janvier 2013 - © • cjb • ©
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