jeudi 11 décembre 2014

Jean Teulé et l'histoire : Charly 9 et Le Montespan

 

Voir aussi l'article Jean Teulé "Fleur de tonnerre"

Charly 9, le roi Charles IX

Toujours dans le domaine historique, après son "Monsieur de Montespan", et son bras de fer avec ce roi qui mettait dans son lit tous les tendrons du royaume selon son bon vouloir, il s'occupe dans ce roman du sort du roi Charles IX, troisième fils du roi Henri II, 'fin de race' de la dynastie des Valois qui se meurt dans le sang de la Saint-Barthélémy et les fureurs de la guerre civile et religieuse.

« Le doux Charly 9 hallucine, blasphème, délire. Il se gorge de sang, cogne sa sœur, cette putain de Margot, fornique comme un dingue... » écrit Marie-Françoise Leclère dans Le Point, reprenant les termes de Jean Teulé. Ce roi n'a pourtant pas inscrit son nom dans l'histoire sinon d'avoir été manipulé lors du déclenchement du massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572 et mourra deux ans plus tard à l'âge de 23 ans.

Il faut dire qu'il n'est pas vraiment aidé par sa famille, une mère castratrice qui veut le pouvoir et lui préfère son frère Henri, le futur Henri III, son frère aîné, débile qui n'a occupé de trône que quelques mois avant de succomber, sa sœur Margot, nymphomane réputée... un roi entouré de fanatiques dans le sillage des Guise, qui prend le tournis entre les Ultras, la politique sinueuse de sa mère, les complots menés par un autre frère qui mourra avant de régner... un environnement bien trop lourd pour ses frêles épaules.

Son esprit ne survivra pas au massacre qu'il couvrit de son manteau royal, lui qui avait pourtant in fine tenté d'arrêter la tuerie, lui qui avait une si charmante épouse Élisabeth d'Autriche et qui offrait du muguet aux gentes dames de la cour et qui est à l'origine de cette charmante fête du 1er mai.

                  Charly 9 et Le Montespan

Le Montespan

Au temps de Louis XIV le Roi-Soleil, que sa femme soit choie et distinguée par le roi était source de gloire et de profits. C'est ce qui arriva à Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan que l'on jalousa de sa bonne fortune. C'était mal le connaître et louis-Henri, sourcilleux et gascon de surcroît, ne l'entendit pas de cette oreille. Il se permit, chose impensable à la cour, d'orner son carrosse d'énormes cornes -symboles du cocu comme chacun sait- et de guerroyer avec la monarchie absolue, refusant avantages de toutes sortes attachés au rôle de cocu royal.

Mal lui en prit car il essuya bon nombre d'avanies, prison, ruine ou même tentatives d’assassinat, mais poursuivit néanmoins de sa vindicte un roi soleil qui ne pouvait supporter pareil affront, étant lui-même fort amouraché de la belle et sublime Athénaïs.

Infos complémentaires

Voir aussi
- Jean-Christian Petitfils, Madame de Montespan, Paris, Fayard, 1988
- Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan
Ouvrages de référence
  • Jean Teulé, Charly 9, éditions Julliard, 2011, 230 pages, isbn 2260018246
  • Jean Teulé, Le Montespan, éditions Julliard, 2008, Grand Prix Palatine du roman historique, prix Maison de la Presse 2008, 310 pages
Bibliographie sélective
  • Le Magasin des suicides, éditions Julliard, 2007
  • Mangez-le si vous voulez, Julliard, 2009
Liens externes : Interview de Jean Teulé
<<< Christian Broussas - Feyzin - 13 février 2012 - <<<<<<< © • cjb • © >>>

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