L'écrivain Marc Lambron
« Le petit garçon que j’étais a eu le sentiment que les écrivains étaient des enchanteurs » a-t-il écrit.
Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, voici comment il présente sa biographie (succincte) : « Je suis né dans le quartier des Brotteaux (à Lyon). Études au lycée du Parc, puis cascade de concours républicains : Normale Sup, agrégation, ENA. J'en sors à vingt-huit ans pour intégrer le Conseil d'État. Là, en parallèle à mes fonctions de juge administratif, j'essaie de me consacrer à des activités d'écriture. Je deviens critique littéraire au 'Point', dont je tiens le feuilleton depuis 1993. Collaboration à de nombreuses publications, dont 'L'Infini', 'La Règle du Jeu', 'La Nouvelle Revue Française', 'La Revue des deux Mondes', 'Commentaire', 'Le Monde', 'Le Nouvel Observateur', 'Madame Figaro' ... »
Matc Lambron (ina.fr)
1941 (L'année)
Référence : Marc Lambron, "1941", Paris, Éditions Gallimard, 2011, ISBN 978-2-07-078659-6
1941 : année maudite, année charnière, année phare aussi pour qui comme l'auteur s'intéresse de près aux années du régime de Vichy. Pendant l'été chaud de 1978, un normalien vacancier rencontre une jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, ambassadeur à Rome lui semble incarner une certaine France qui a su refuser l'occupation allemande. Mais quelque chose le gêne dans le parcours de cet homme : il se trouvait précisément à Vichy en 1941. Questions.
On y trouvait en effet à cette époque toute sorte de gens dans ce marigot de fonctionnaires, d'espions et de 'double-jeu'. Alors la question était légitime : Pierre Bordeaux roulait-il pour le Maréchal ou manœuvrait-il pour la Résistance ? Son parcours commence en 1938 quand il est alors attaché d'ambassade dans une capitale espagnole franquiste et rongée par la guerre. Un homme écartelé sans doute, à la fois réclamé à Vichy par l'entourage du Maréchal et contacté par des sympathisants gaullistes, il louvoie jusqu'à la rencontre providentielle de Carla une journaliste insaisissable qui le conduira à la rébellion dans cette ville où se joue une curieuse partie qui tient de l'opérette et du drame.
Tout y est dans cette fausse capitale de fastes du temps d'Offenbach, des vrais complots et de faux amis sous le magistère débonnaire de Pétain dont on ne sait s'il prend ses décisions en connaissance de cause ou s'il se laisse manipuler par son entourage. On y rencontre toutes sortes de gens qui auront des comptes à rendre à la Libération ou qui s'en sortiront bien, comme l'historien "Benoist-Méchin" et le diplomate-écrivain "Jean Giraudoux", le dramaturge "Ionesco" et l'amiral "Darlan", les cagoulards et les speakers de Radio-Vichy. Au-delà de toute cette tragi-comédie, il y a la passion entre ces deux êtres qui se sont rencontrer pour mieux trouver leur voie vers la liberté.
Marc Lambron chez sa mère rue Garibaldi Lyon 6
Voir aussi :
- "L'Impromptu de Madrid", éditions Flammarion, Prix des Deux Magots, 1988
- "L'Œil du silence", éditions Flammarion, Prix Femina, 1993, réédition au Livre de Poche en 1995
- "La Nuit des masques", éditions Flammarion, 1990, Prix Colette, réédition au Livre de Poche en 1992
- "Carnet de bal", Gallimard, 1992 et "Carnet de bal : chroniques 2", Grasset, 2002
- L'enfance de Marc Lambron
<<<< Christian Broussas – Courmangoux, 4 août 2012 - <<<<< © • cjb • © >>>>
« Le petit garçon que j’étais a eu le sentiment que les écrivains étaient des enchanteurs » a-t-il écrit.
Comme on n'est jamais si bien servi que par soi-même, voici comment il présente sa biographie (succincte) : « Je suis né dans le quartier des Brotteaux (à Lyon). Études au lycée du Parc, puis cascade de concours républicains : Normale Sup, agrégation, ENA. J'en sors à vingt-huit ans pour intégrer le Conseil d'État. Là, en parallèle à mes fonctions de juge administratif, j'essaie de me consacrer à des activités d'écriture. Je deviens critique littéraire au 'Point', dont je tiens le feuilleton depuis 1993. Collaboration à de nombreuses publications, dont 'L'Infini', 'La Règle du Jeu', 'La Nouvelle Revue Française', 'La Revue des deux Mondes', 'Commentaire', 'Le Monde', 'Le Nouvel Observateur', 'Madame Figaro' ... »
Matc Lambron (ina.fr)
1941 (L'année)
Référence : Marc Lambron, "1941", Paris, Éditions Gallimard, 2011, ISBN 978-2-07-078659-6
1941 : année maudite, année charnière, année phare aussi pour qui comme l'auteur s'intéresse de près aux années du régime de Vichy. Pendant l'été chaud de 1978, un normalien vacancier rencontre une jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, ambassadeur à Rome lui semble incarner une certaine France qui a su refuser l'occupation allemande. Mais quelque chose le gêne dans le parcours de cet homme : il se trouvait précisément à Vichy en 1941. Questions.
On y trouvait en effet à cette époque toute sorte de gens dans ce marigot de fonctionnaires, d'espions et de 'double-jeu'. Alors la question était légitime : Pierre Bordeaux roulait-il pour le Maréchal ou manœuvrait-il pour la Résistance ? Son parcours commence en 1938 quand il est alors attaché d'ambassade dans une capitale espagnole franquiste et rongée par la guerre. Un homme écartelé sans doute, à la fois réclamé à Vichy par l'entourage du Maréchal et contacté par des sympathisants gaullistes, il louvoie jusqu'à la rencontre providentielle de Carla une journaliste insaisissable qui le conduira à la rébellion dans cette ville où se joue une curieuse partie qui tient de l'opérette et du drame.
Tout y est dans cette fausse capitale de fastes du temps d'Offenbach, des vrais complots et de faux amis sous le magistère débonnaire de Pétain dont on ne sait s'il prend ses décisions en connaissance de cause ou s'il se laisse manipuler par son entourage. On y rencontre toutes sortes de gens qui auront des comptes à rendre à la Libération ou qui s'en sortiront bien, comme l'historien "Benoist-Méchin" et le diplomate-écrivain "Jean Giraudoux", le dramaturge "Ionesco" et l'amiral "Darlan", les cagoulards et les speakers de Radio-Vichy. Au-delà de toute cette tragi-comédie, il y a la passion entre ces deux êtres qui se sont rencontrer pour mieux trouver leur voie vers la liberté.
Marc Lambron chez sa mère rue Garibaldi Lyon 6
Voir aussi :
- "L'Impromptu de Madrid", éditions Flammarion, Prix des Deux Magots, 1988
- "L'Œil du silence", éditions Flammarion, Prix Femina, 1993, réédition au Livre de Poche en 1995
- "La Nuit des masques", éditions Flammarion, 1990, Prix Colette, réédition au Livre de Poche en 1992
- "Carnet de bal", Gallimard, 1992 et "Carnet de bal : chroniques 2", Grasset, 2002
- L'enfance de Marc Lambron
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