LYON aux XV ème et XVI ème siècle
Qui vit les rois de France et Bayard au tournoi, Qui para leur splendeur d’étoffes soyeuses Velours et brocards d’or chers au roi François…
Cathédrale St Jean Fête des lumières 2008
C’est aux ambitions des rois de France sur l’Italie que Lyon doit d’avoir été pour un siècle la capitale artistique, économique et politique de la France.
Mais ce sont Louise de Savoie, mère de François 1er, et sa fille Marguerite d’Angoulême qui ont donné à Lyon ses lettres de noblesse. Elles y installent leur cour, y attirent des artistes et des financiers ; le roi François y fait de fréquents séjours.
La maison Thomassin
C’est grâce à un caprice royal que Lyon va connaître ce qui fera sa célébrité mondiale : LA SOIE. François 1er, grand admirateur des splendides tissus italiens y ordonne l’implantation d’une manufacture de soieries. L’importance de Lyon s’explique d’abord par des raisons financières mais aussi religieuses :
D’une part, avec ses quatre foires de renommée internationale, les riches marchands allemands, suisses ou espagnols, et les grands banquiers italiens ( les familles Médicis, Gondi ou Gadagne) y séjournent régulièrement et finissent par s’y installer, apportant richesse et culture ; - D’autre part, la ville n’a ni théologien hargneux, ni Sorbonne soupçonneuse, encore moins de parlement autoritaire et les familiers de Marguerite d’Angoulême, qui a des sympathies pour les Protestants, peuvent s’y montrer « mal sentants de la foi. »
Place du Change
C’est François Rabelais, médecin à l’Hôtel de ville, qui donnera ce surnom de « Myrelingues » à cette ville où l’on parlait une myriade de langues. Elle entre ainsi dans une nouvelle période de son histoire et sa richesse devient plus ostentatoire. Une élite italianisante s’implante rue Saint-Jean, les jardins disparaissent peu à peu et les maisons s’imbriquent comme des immeubles gigognes, en particulier rue Saint-Jean, rue de La Loge, rue de la Bombarde ou rue du Bœuf.
L'hôtel Paterin
La richesse des hôtels particuliers, peu visibles depuis la rue, ne se révèle que dans les cours intérieures. Des traboules (de trans ambulare : passer à travers) tracent un réseau complexe de passages entre les cours intérieures qui sont parfois si étroites que le soleil ne peut pénétrer jusqu’aux étages inférieurs.
La place Bazoche
- Le Palais des Laurencin, dont la tour de l’escalier, qui servait aussi de guet, a conservé ses créneaux, avec ses galeries ouvertes rappelant l’architecture italienne ;
- La maison Bullioud ou galerie Philibert Delorme, avec sa célèbre galerie sur trompes ou sa coquille renaissance ;
- La maison Thomassin avec ses fenêtres à meneaux avec au-dessus deux arcs trilobés surmontés eux-mêmes d’un large arc ogival ;
- La maison du crible et les deux tours roses, dont la plus grande transformée en un restaurant renommé ;
- La cour de la Basoche.
Vers 1550, la religion réformée s’implanta largement dans la ville et un ultra royaliste, le Baron des Adrets, perpétra de nombreux massacres appelés « les Vèpres lyonnaises. » Cette période protestante stoppa l’expansion de la ville qui eut tendance à se replier sur elle-même et qui renforça une période de déclin qui ne prit vraiment fin qu’au XIXème siècle.
La tour rose
Voir aussi
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Qui vit les rois de France et Bayard au tournoi, Qui para leur splendeur d’étoffes soyeuses Velours et brocards d’or chers au roi François…
Cathédrale St Jean Fête des lumières 2008
C’est aux ambitions des rois de France sur l’Italie que Lyon doit d’avoir été pour un siècle la capitale artistique, économique et politique de la France.
Mais ce sont Louise de Savoie, mère de François 1er, et sa fille Marguerite d’Angoulême qui ont donné à Lyon ses lettres de noblesse. Elles y installent leur cour, y attirent des artistes et des financiers ; le roi François y fait de fréquents séjours.
La maison Thomassin
C’est grâce à un caprice royal que Lyon va connaître ce qui fera sa célébrité mondiale : LA SOIE. François 1er, grand admirateur des splendides tissus italiens y ordonne l’implantation d’une manufacture de soieries. L’importance de Lyon s’explique d’abord par des raisons financières mais aussi religieuses :
D’une part, avec ses quatre foires de renommée internationale, les riches marchands allemands, suisses ou espagnols, et les grands banquiers italiens ( les familles Médicis, Gondi ou Gadagne) y séjournent régulièrement et finissent par s’y installer, apportant richesse et culture ; - D’autre part, la ville n’a ni théologien hargneux, ni Sorbonne soupçonneuse, encore moins de parlement autoritaire et les familiers de Marguerite d’Angoulême, qui a des sympathies pour les Protestants, peuvent s’y montrer « mal sentants de la foi. »
Place du Change
C’est François Rabelais, médecin à l’Hôtel de ville, qui donnera ce surnom de « Myrelingues » à cette ville où l’on parlait une myriade de langues. Elle entre ainsi dans une nouvelle période de son histoire et sa richesse devient plus ostentatoire. Une élite italianisante s’implante rue Saint-Jean, les jardins disparaissent peu à peu et les maisons s’imbriquent comme des immeubles gigognes, en particulier rue Saint-Jean, rue de La Loge, rue de la Bombarde ou rue du Bœuf.
L'hôtel Paterin
La richesse des hôtels particuliers, peu visibles depuis la rue, ne se révèle que dans les cours intérieures. Des traboules (de trans ambulare : passer à travers) tracent un réseau complexe de passages entre les cours intérieures qui sont parfois si étroites que le soleil ne peut pénétrer jusqu’aux étages inférieurs.
La place Bazoche
- Parmi les réalisations les plus caractéristiques de cette période XVème-XVIème, on peut citer :
- Le Palais des Laurencin, dont la tour de l’escalier, qui servait aussi de guet, a conservé ses créneaux, avec ses galeries ouvertes rappelant l’architecture italienne ;
- La maison Bullioud ou galerie Philibert Delorme, avec sa célèbre galerie sur trompes ou sa coquille renaissance ;
- La maison Thomassin avec ses fenêtres à meneaux avec au-dessus deux arcs trilobés surmontés eux-mêmes d’un large arc ogival ;
- La maison du crible et les deux tours roses, dont la plus grande transformée en un restaurant renommé ;
- La cour de la Basoche.
Maison Bullioud 1536 Maison Debourg 1516Les premiers symptômes de décadence vont alors apparaître sans que personne n’y prenne garde. L’enrichissement trop rapide de la ville avait provoqué beaucoup d’inégalités et les dehors brillants du quartier Saint-Jean cachaient en fait beaucoup de misère. En 1529 éclata une grande rébellion populaire dont la répression fut sanglante.
Vers 1550, la religion réformée s’implanta largement dans la ville et un ultra royaliste, le Baron des Adrets, perpétra de nombreux massacres appelés « les Vèpres lyonnaises. » Cette période protestante stoppa l’expansion de la ville qui eut tendance à se replier sur elle-même et qui renforça une période de déclin qui ne prit vraiment fin qu’au XIXème siècle.
La tour rose
Voir aussi
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