St-Pétersbourg et ses environs : Le Palais de Pavlovsk
Pavlovsk, le cabinet des tapisseries La galerie de peinture
Sommaire
Depuis toujours ou presque, les rives de la Néva avaient appartenu aux russes qu’on appelait alors les Novgordiens (du nom de leur capitale Nijni-Nogorod).
Mais au XVIIème siècle, les suédois s’étaient emparés de cette région
et l’ambition de Pierre le Grand était de la reconquérir. Des ouvrages
défensifs marquaient les emplacements des futures résidences royales de Oranienbaum, Gatchina et Palovsk.
La victoire russe contre les Suédois fut suivit d’un développement à la hauteur des ambitions de Pierre le Grand et de ses successeurs. Saint-Pétersbourg s’élèvera bientôt sur les rives marécageuses de la Néva, entourée du côté sud par les somptueuses résidences de Péterhof et de Tsarkoë-Sélo.
C’est Catherine II qui en 1777 fit construire le palais de Pavlovsk pour son fils Paul qui sera son successeur, un fils qu’il aimait même si elle le montrait peu et ne le voyait pas souvent. Elle voulait que son fils eût son propre palais, différent mais pas trop éloigné de Tsarkoë-Sélo. Après un mariage avec Wilhelmine de Hessen-Darmstadt qui mourut en couches en 1776, Paul épousa une jeune princesse de 17 ans Sophie-Dorothée-Augusta von Wurtemberg, baptisée son le nom de Maria Feodorovna qu’il aima profondément et qui lui donna dix enfants.
2- Le temps des splendeurs
Le Palais a été construit entre 1782 et 1786 par l'architecte Charles Cameron pour futur Paul Ier, le fils unique de Catherine II qui lui en fit présent. Des travaux d'agrandissement se sont poursuivis ensuite de la fin des années 1780 au début des années 1790 par l'architecte attitré de Paul, Vincenzo Brenna, qui suréleva les galeries et les pavillons latéraux, et les prolongea par de nouvelles ailes. La décoration intérieure fut conçue par Marie Feodorovna, l'épouse de Paul qui avait un tempérament artiste et se plut beaucoup à Pavlovsk.
Ils se plurent beaucoup tous les deux à Pavlovsk et elle adorait en particulier s’occuper des jardins. Comble de bonheur et à l’immense joie de Catherine II, la grande duchesse Maria Feodorovna mit au monde le 2 décembre 1777 le futur tsar Alexandre 1er. Il sera suivit deux plus tard par un autre garçon prénommé Constantin .
C’est à l’occasion de la première naissance que l’impératrice fit don de Pavlovsk et ses 362 arpents de terres composées de « forêts, de champs et de deux villages de paysans », situé à six kilomètres de Tsarkoë-Sélo sur les rives de la rivière Slavianka. Les travaux de construction furent confiés à l’architecte préféré de Catherine II l’écossais Charles Cameron, admirateur de l’Italie et en particulier d’Andréa Palladio. Il construisit successivement le Temple de l’Amitié, la Colonnade d’Apollon…
Ce n’est qu’en 1781 qu’on décida d’édifier un grand palais de pierre, avec un corps central à deux étages couronné d’une coupole et flanqué de deux ailes terminées par des pavillons derrière une vaste cour d’honneur. C’est alors que les époux entreprirent un long voyage en Europe occidentale d’où ils ramenèrent, surtout de France, de nombreux cadeaux ou acquisitions pour orner Pavlovsk. A Sèvres par exemple, ils dépensèrent trois cent mille livres et achetèrent nombre de tableaux qu’on retrouve actuellement dans le Palais comme Hubert Robert ou u charmant petit portrait de jeune femme par Jean-Baptiste Greuze. Les souverains français Marie-Antoinette et Louis XVI leur fit aussi de magnifiques cadeaux comme ce grand service de toilette décoré d’armoiries.
3- Les temps difficiles
Après l’assassinat de Paul 1er le 12 mars 1801, Pavlovsk perdit son statut de résidence impériale mais Maria Feodorovna y vécut jusqu’à sa mort en 1828. Après la révolution de 1917, Alexandre Polovtsev présida la commission qui inventoria les biens des Romanov à Pavlovsk.
Mais le pillage des objets d’art eut quand même lieu quelques années plus tard pendant l’entre-deux-guerres. Pendant la seconde guerre mondiale, les objets les plus précieux furent évacués loin derrière le front -essentiellement à Gorki, l’ancien Nijni-Novgorod- ou mis à l’abri pour les plus volumineux. Mais en septembre 1941, les Allemands occupèrent Pavlovsk et dérobèrent beaucoup des objets qui s’y trouvaient encore et nombre d’entre eux ne furent jamais restitués après la guerre.
La chambre à coucher d'apparat
4- La Renaissance
Pavlovsk fut libéré par les troupes soviétiques en janvier 1944 et le Palais très endommagé offrait un spectacle pitoyable. Bâtiments calcinés, arbres du parc presque tous abattus par les Allemands pour fabriquer des ouvrages militaires. Aussi pour faire face à cette situation catastrophique, le gouvernement soviétique prit un décret pour commencer la restauration le plus tôt possible, en fait à partir du printemps 1944.
A Pavlovsk, les travaux furent dirigés par Anna Zelenova qui avait tout fait pour sauver le Palais pendant la guerre, et en 1978, il fut le premier palais à être entièrement restauré et fait partie de ce qu’on appelle maintenant « l’anneau d’or » entourant la ville de Saint-Pétersbourg.
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Pavlovsk, le cabinet des tapisseries La galerie de peinture
Sommaire
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1- Présentation historique
Le Palais : vue générale |
La victoire russe contre les Suédois fut suivit d’un développement à la hauteur des ambitions de Pierre le Grand et de ses successeurs. Saint-Pétersbourg s’élèvera bientôt sur les rives marécageuses de la Néva, entourée du côté sud par les somptueuses résidences de Péterhof et de Tsarkoë-Sélo.
C’est Catherine II qui en 1777 fit construire le palais de Pavlovsk pour son fils Paul qui sera son successeur, un fils qu’il aimait même si elle le montrait peu et ne le voyait pas souvent. Elle voulait que son fils eût son propre palais, différent mais pas trop éloigné de Tsarkoë-Sélo. Après un mariage avec Wilhelmine de Hessen-Darmstadt qui mourut en couches en 1776, Paul épousa une jeune princesse de 17 ans Sophie-Dorothée-Augusta von Wurtemberg, baptisée son le nom de Maria Feodorovna qu’il aima profondément et qui lui donna dix enfants.
2- Le temps des splendeurs
La salle du trône |
Le Palais a été construit entre 1782 et 1786 par l'architecte Charles Cameron pour futur Paul Ier, le fils unique de Catherine II qui lui en fit présent. Des travaux d'agrandissement se sont poursuivis ensuite de la fin des années 1780 au début des années 1790 par l'architecte attitré de Paul, Vincenzo Brenna, qui suréleva les galeries et les pavillons latéraux, et les prolongea par de nouvelles ailes. La décoration intérieure fut conçue par Marie Feodorovna, l'épouse de Paul qui avait un tempérament artiste et se plut beaucoup à Pavlovsk.
Ils se plurent beaucoup tous les deux à Pavlovsk et elle adorait en particulier s’occuper des jardins. Comble de bonheur et à l’immense joie de Catherine II, la grande duchesse Maria Feodorovna mit au monde le 2 décembre 1777 le futur tsar Alexandre 1er. Il sera suivit deux plus tard par un autre garçon prénommé Constantin .
C’est à l’occasion de la première naissance que l’impératrice fit don de Pavlovsk et ses 362 arpents de terres composées de « forêts, de champs et de deux villages de paysans », situé à six kilomètres de Tsarkoë-Sélo sur les rives de la rivière Slavianka. Les travaux de construction furent confiés à l’architecte préféré de Catherine II l’écossais Charles Cameron, admirateur de l’Italie et en particulier d’Andréa Palladio. Il construisit successivement le Temple de l’Amitié, la Colonnade d’Apollon…
Ce n’est qu’en 1781 qu’on décida d’édifier un grand palais de pierre, avec un corps central à deux étages couronné d’une coupole et flanqué de deux ailes terminées par des pavillons derrière une vaste cour d’honneur. C’est alors que les époux entreprirent un long voyage en Europe occidentale d’où ils ramenèrent, surtout de France, de nombreux cadeaux ou acquisitions pour orner Pavlovsk. A Sèvres par exemple, ils dépensèrent trois cent mille livres et achetèrent nombre de tableaux qu’on retrouve actuellement dans le Palais comme Hubert Robert ou u charmant petit portrait de jeune femme par Jean-Baptiste Greuze. Les souverains français Marie-Antoinette et Louis XVI leur fit aussi de magnifiques cadeaux comme ce grand service de toilette décoré d’armoiries.
3- Les temps difficiles
Après l’assassinat de Paul 1er le 12 mars 1801, Pavlovsk perdit son statut de résidence impériale mais Maria Feodorovna y vécut jusqu’à sa mort en 1828. Après la révolution de 1917, Alexandre Polovtsev présida la commission qui inventoria les biens des Romanov à Pavlovsk.
Mais le pillage des objets d’art eut quand même lieu quelques années plus tard pendant l’entre-deux-guerres. Pendant la seconde guerre mondiale, les objets les plus précieux furent évacués loin derrière le front -essentiellement à Gorki, l’ancien Nijni-Novgorod- ou mis à l’abri pour les plus volumineux. Mais en septembre 1941, les Allemands occupèrent Pavlovsk et dérobèrent beaucoup des objets qui s’y trouvaient encore et nombre d’entre eux ne furent jamais restitués après la guerre.
La chambre à coucher d'apparat
4- La Renaissance
Pavlovsk fut libéré par les troupes soviétiques en janvier 1944 et le Palais très endommagé offrait un spectacle pitoyable. Bâtiments calcinés, arbres du parc presque tous abattus par les Allemands pour fabriquer des ouvrages militaires. Aussi pour faire face à cette situation catastrophique, le gouvernement soviétique prit un décret pour commencer la restauration le plus tôt possible, en fait à partir du printemps 1944.
A Pavlovsk, les travaux furent dirigés par Anna Zelenova qui avait tout fait pour sauver le Palais pendant la guerre, et en 1978, il fut le premier palais à être entièrement restauré et fait partie de ce qu’on appelle maintenant « l’anneau d’or » entourant la ville de Saint-Pétersbourg.
Voir aussi mes fiches sur St Pétersbourg
En complément : Pavlovsk ou le sourire d’une nuit d’été<<< Christian Broussas - Feyzin - septembre 2012 - <<<<<<< ©• cjb •© >>>
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