Références : Didier van Cauwelaert, "Jules", éditions Albin Michel avril 2015, 288 pages, isbn 22263 14830
De la genèse de son roman, une rencontre rue Bayard devant la station RTL, Didier van Cauwelaert dira : « C'était sur le trottoir au moment de la photo de la grille d'été dont je faisais partie. Et là je retrouve dans la rue une journaliste mal voyante avec son chien Pongo. C'était sa dernière sortie avec elle. Il prenait sa retraite. Et je me suis dit que c'était un signe. Tout s'est mis en place ce jour-là. »
Enfin ! Quand il rencontre Alice, à l'aéroport d'Orly, une belle personne aveugle, speakrine sur RTL, Zibal pense qu'il a mangé son pain noir et qu'il a désormais droit au bonheur. Jules, le labrador chien d'aveugle d'Alice, est parfaitement heureux avec sa maîtresse. Mais on dirait que le bonheur d'Alice dont l'opération chirurgicale a parfaitement réussie, provoque le malheur de ses proches Zibal et Jules.
Zibal a toujours été brouillé avec la vie; pas doué pour le bonheur. Malgré qu'il soit l'inventeur d'un système de dépollution qui aurait pu le rendre riche, a été dépossédé par son ex femme et se retrouve à 42 ans obscur vendeur de macarons à l'aéroport. Maintenant qu'Alice a recouvré la vue,rien ne va plus. Jules est affecté à un autre aveugle, un homme qui le brutalise. Il perd le moral, finit par fuir et se réfugier chez Zibal. Mais Jules est devenu ingérable, il fait perdre à Zibal son emploi et son logement; c'est une descente aux enfers, pire qu'auparavant.
En fait, ils sont tous les deux très malheureux et ne pensent plus qu'à une chose : retrouver enfin Alice pour pouvoir tourner la page.
Interview : « Il n'y a pas de recette pour faire un best-seller »
Didier van Cauwelaert confie au journal Le Progrès de Lyon que ce sujet l'intéresse depuis toujours. Il a mis longtemps avant de se décider, de se lancer dans l'aventure. Si les progrès de la chirurgie sont extraordinaires, pour Alice son personnage « il y a une perte de repères, une inadéquation avec le réel. Elle ressent un décalage avec ses nouvelles perceptions. »
Il veut aussi décrire le rôle de l'amour dan cette histoire à trois personnages, comment Alice et Zibal « se retrouvent grâce à la compréhension à cet amour, puisque tout oppose cet homme et cette femme. » Il avoue souvent citer Marcel Aymé, un inclassable dont il aime la liberté d'esprit et l'a prouvé en refusant la légion d'honneur et en traitant le président de la république de manière fort cavalière. « Je crois, conclut-il, que l'on a besoin de légèreté dans les époques difficiles... Il nous faut des vitamines pour affronter un contexte morose. »
Mes différentes fiches sur Didier van Cauwelaert :
* Didier van Cauwelaert et son oeuvre : à travers 6 ouvrages
* Didier van Cauwelaert, fiction et réalité -- Didier van Cauwelaert, Jules --
* Le principe de Pauline -- Je suis-votre sujet --
<<< Christian Broussas – DVC Jules - Carnon, 25 mai 2015 - © • cjb • © >>>
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