L’Auxois : Châteauneuf et la vallée de l’Ouche

Châteauneuf-en-Auxois
Le vieux bourg est classé parmi les plus villages de France et servait autrefois d’étape pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Le village porte le nom de sa forteresse, ancienne possession des ducs de Bourgogne. Site de contrôle de la plaine et du canal de Bourgogne, Châteauneuf et son imposant château-fort du XIIème siècle, représentèrent une position stratégique entre Dijon et Autun


Les ruelles moyenâgeuses sont bordées de maisons des riches marchands bourguignons des XIVème, XVème et XVIème siècles, s’élevant jusqu’au belvédère qui donne accès à un superbe panorama.  
De cette époque  il reste de nombreuses maisons décorées de frontons et de tourelles d’escalier.

  Rue principale et château

Patrimoine religieux : Église du XVème siècle récemment rénovée qui possède un chœur intéressant avec des baies d’époque flamboyante.  
Elle renferme aussi des œuvres classées aux monuments historiques : une Vierge à l’enfant du XIVème siècle, un Saint Jean-Baptiste du XVème, un Saint-Jacques et un Saint-Philippe du XVème.
 
Patrimoine architectural : La parie médiévale possède de belles maisons de la fin du Moyen-âge et de la Renaissance dont certaines sont classées au titre des monuments historiques (maisons du Mouton, du Potier d’étain et de Saint-Georges).
Le château de style gothique, est caractéristique de l’architecture militaire bourguignonne et doit sa configuration actuelle à son propriétaire Philippe Pot qui le transforma profondément au XVème siècle. 

  

La vallée de l’Ouche
Elle facilite les communications entre le sud-ouest de Dijon et l’Auxois. Trouvée verdoyante entre des plateaux calcaires, elle est parcourue par le canal de Bourgogne à partir de Pont d’Ouche.
Juste avant Pont d’Ouche, la route passe par un ouvrage d’art de 500 mètres de long pour rejoindre le canal de Bourgogne. Ce dernier franchit ensuite l’Ouche grâce à un aqueduc.

 Pont d'Ouche

Beaune et son hôtel-Dieu
La ville de Beaune est surtout connue pour son incomparable Hôtel-Dieu, siège annuel d’une prestigieuse vente aux enchères de vins de Bourgogne. Deux éléments essentiels fondent sa renommée : sa cour d’honneur avec ses extraordinaires toits de tuiles vernissées et l’imposant polyptyque de Van der Weyden.

Beaune est aussi remarquable par sa ceinture de remparts, ses jardins et ses maisons anciennes... à visiter de préférence avec le petit qui parcourt les rues du quartier ancien puis part faire un petit détour par les vignes. Parmi les sites les plus intéressants, citons la place de la halle où l’on accède à l’Hôtel-Dieu, l’ancien hôtel des ducs de Bourgogne (musée du vin), la place Monge avec l’hôtel de La Rochepot et la statue de Monge, la rue de Lorraine avec son harmonieux ensemble de maisons du XVIème siècle, ainsi que la collégiale Notre-Dame de style roman clunysien.

       
       Place Monge                                     Rue de Lorraine


L’Hôtel-Dieu et son organisation
Merveille de l’art burgondo-flamand, il a été fondé en 1443 par Nicolas Rolin. Sa vaste toiture d’ardoise très sobre est ornée de lucarne, de girouettes et de pinacles. Un auvent surmonte les porches d’entrée avec trois pignons d’ardoise terminés en pinacles ouvragés. Sur la porte à ventaux se découpent un guichet en fer forgé et un heurtoir ciselé du XVème siècle.  

La cour d’honneur
C’est un magnifique ensemble orné d’une parure multicolore de tuiles vernissées. Il est ponctué de tourelles, d’une double rangée de lucarnes, de girouettes armoriées et d’épis de plomb ouvragés.  


      

Descriptif des différentes salles
- La salle dite chambre des pauvres
Cette immense salle de quelque 1800 m² est pourvue d’une voûte polychrome en forme de carène de bateau, aux poutres terminées par une gueule de monstre marin. Le dallage est une reproduction de celui d’origine. Un grand "Christ de pitié" du XVème siècle en bois polychrome, domine le fond de la salle.

La cloison avec la chapelle, ainsi que le grand vitrail, sont des reconstitutions de style flamboyant, réalisés au cours du XIXème  siècle.

 
     Chambre des pauvres                      Salle Saint-Nicolas


- Les autres salles

Salles Saint-Hugues et Saint-Louis


-- La salle Sainte-Anne présente des mannequins vêtus des robes portées par les dames hospitalières jusqu’en 1961.
-- La salle Saint-Hugues, créée en 1645 et voisine de la précédente, cette ancienne salle des malades, a repris en grande partie son décor du XVII ème siècle. Les fresques d'Isaac Moillon représentent Saint-Hugues en évêque et chartreux ainsi que différents miracles du Christ.
-- La salle Saint-Nicolas, ancienne salle des grands malades, est réservée à une exposition sur l’histoire du lieu et les soins du corps. Par un pavage en verre, on peut voir couler la Bouzaise, petite rivière canalisée. -- La salle Saint-Louis abrite des tapisseries du XVIème siècle sur le thème de l’enfant prodigue  et une série sur l’histoire de Jacob.

         
    Salle Saint-Louis : Tapisserie de l’enfant prodigue

-- Cuisine et pharmacie
Autour d’une grande cheminée gothique à double foyer, un décor ancien a été reconstitué.


Dans les deux salles réservées à la pharmacie, on peut voir un garde-manger du XVIIIème siècle avec de la vaisselle d’étain et une collection de faïences du XVIIIème siècle à décor vert.
      

La salle du polyptyque
Les Hospices de Beaune abritent une œuvre remarquable du XVe siècle, un retable au multiple panneaux qu'on appelle le polyptyque du Jugement dernier dû au peintre peintre flamand Rogier van der Weyden, à volets mobiles rectangulaires, composé à l'origine de neuf panneaux de chêne à fil vertical peints, dont six sur les deux faces initialement exposé dans la chapelle des « pôvres » malades.

  
La face principale du polyptype 

Cette salle particulière est consacrée à l’exposition des deux faces du célèbre tableau de Roger Van den Weyden réalisé entre 1445 et 1448 restauré au XIXème siècle.

    Les damnés
L'autre face du polyptyque : Nicolas et Guigone Rolin

- Le panneau central : le Christ préside au Jugement dernier dans un décor évoquant le paradis, avec Saint-Michel pesant les âmes, tandis que la Vierge et Saint-Jean Baptiste implorent sa clémence.

- Le revers du retable : il est dominé par les superbes portraits de Nicolas Rolin et de sa femme Guigone de Salins, avec Saint-Sébastien et Saint-Antoine ainsi qu’avec la scène de l’Annonciation. On y trouve aussi de belles tapisseries à fond framboise semées de tourterelles et une tenture "à mille fleurs" du XVème siècle sur Saint-Éloi.

 
 Exemples de panneaux : Le Christ -- L'archange Saint-Michel -- Saint-Pierre

 Nuits-Saint-Georges et le cassissium
La célèbre maison Védrenne a ouvert en 2001 un vaste espace de 1000 m² centré sur le thème du cassis où l’on peut suivre son processus de production, se distraire dans la partie muséographique et bien entendu… déguster.

  

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