L'univers pictural d'Alain Georges Leduc

                                                                     Pendant une conférence sur Yves Klein

Alain Georges Leduc, originaire du Cambrésis mais né à Paris en 1951 est un écrivain et critique d’art français, professeur à l’École supérieure d’art de Metz, où il enseigne l’histoire de l’art moderne et contemporain, ainsi que l’analyse des formes. Il est membre de l'AICA, l'Association internationale des critiques d'art, et de l'AISLF, l'Association internationale des sociologues de langue française.

Dans un article intitulé Facettes de l'esthétique contemporaine, il se propose de dégager une sociologie des artistes et de l’art à travers leurs comportements par rapport aux formes plastiques. Tâche difficile pour lier l’individualité à l’homogénéité de tel ou tel groupe, pour également analyser la diversité, le pluralisme des arts plastiques : objets, usages, problématiques et méthodes. Et ce d'autant plus que champs et catégories ont eu tendance à se mêler depuis plus d'un siècle.

             
         Cristian Sida


En 2011, il va piloter dans sa région d'origine l'Escaut, une importante manifestation picturale intitulée Escaut, rives, dérives qui réunit les grandes discipines picturales.
Sa vision de l'art, il l'a aussi développée dans un essai intitulé
Art morbide ? morbid art.

    
Céleste Bollack                                        Filomena Borecka


Alain-Georges Leduc et la peinture contemporaine
Ce féru de peinture et de sculpture a connu nombre d'artistes contemporains dont pour certains, il a réalisé albums et monographies.

    
         Kjell Pahr-Iversen                             Odile Levigoureux                    


A propos de la sculpture
Dans sa plaquette Escaut, rives, dérives, Alain Georges Leduc traite de la sculpture et de la place de l'art dans la cité. Dans la relation de l'homme et de la sculpture, se dessinent d'abord le grain de la matière et la préhension des formes mais le regard a pris peu à peu le pas sur les autres sens. L'approche de la matière par le toucher -la dimension 'haptique'- est pourtant plus 'sûre' que la vision avec ses biais de perspective et de trompe-l'œil. Le rapport à l'objet est un rapport au désir, un besoin rétrospectif de complémentarité. Les matériaux 'nobles' -pierre, marbre, bronze, bois- souffrent de la concurrence de l'acier, du verre, du plastique, voire de matériaux composites, changement résultant d'une nouvelle conception de l'objet d'art et de l'évolution technologique.

La notion de sculpture en tant qu'objet a elle aussi beaucoup évolué. « Il va falloir aujourd'hui ... élargir ce champ qui s'est depuis encore étendu, complexifié » note Alain Georges Leduc. La sculpture a été pendant longtemps un univers rassurant fait de statues, de monuments aux morts trônant sur les places des villages... L'évolution se veut remise en cause, éclatement du cadre du tableau, disparition du socle des sculptures avec une tendance à une certaine dématérialisation. En matière de sculpture, l'absence, le vide est un élément essentiel constitutif de l'ensemble, « une dialectique du vide et du plein » écrit Alain Georges Leduc.

L'art, tel qu'il le conçoit, est une éducation, partant de la création de l'œuvre et de ses différents aspects : forme, composition, iconographie, couleurs, matériaux, techniques utilisées, reposant sur ce paradoxe fondamental de « rendre visible le visible. » Dans sa dimension pédagogique, il doit aussi participer à un projet collectif et rapprocher les hommes. L'art et la sculpture « sont des vecteurs puissants d'émancipation qui concourent à la formation de chacun et les meilleurs ambassadeurs de la liberté et de la citoyenneté. »

                                     
AG Leduc : Brèves de sculpture      et      Les mots de la peinture

A propos de la peinture

Voici ce qu'il en dit dans son dictionnaire Les mots de la peinture paru en 2002 :
« La peinture est diverse, pourtant elle est un tout.
Quoi de plus dissemblable en effet, mais aussi de plus proche, qu’une fresque du paléolithique supérieur et un tag sur les flancs d’une voiture de métro new-yorkais ? Quoi de plus différent que le destin tragique de Vincent Van Gogh et celui – dionysiaque –, de Pablo Picasso ? Quoi de plus opposés, aussi, du point de vue de l’épaisseur de la pâte, qu’un Vermeer de Delft, un Titien, un Cézanne ou un Dali ?
Mais un 'tout' n’est pas un bloc insécable.
Dans le langage de la géologie, mon livre ressemblerait à un morceau de micaschiste, fait de strates, de fines pellicules de mémoire.
J’ai voulu, avec passion et plaisir aussi, travailler aussi bien le cœur que la peau de mon sujet, un sujet que j’ai fini, me semble-t-il, par progressivement connaître, depuis près de trente ans que je l’enseigne à des étudiants d’écoles supérieures d’art et d’une école d’aéronautique.
C’est le seul ouvrage à ma connaissance qui rassemble des entrées tant techniques, d’histoire et d’esthétique, que les termes afférents du marché de l’art, et ceux concernant tant les supports que les outils spécifiques. »
Voir aussi :
*
Les mots de la peinture -- Escaut Rives Dérives --
*
Alain (Georges) Leduc : Vailland et les peintres entre esthétique et politique, conférence à l'ENS de Lyon, 2007
* Mon article Les arts plastiques selon AG Leduc : différents aspects picturaux de l'exposition "Escaut, Rives, Dérives"--
* Mon article sur sa biographie d'Octave Mirbeau --


AG Leduc écrivain et romancier
La Clef de Berne -- Le Grand Diable Mammon d'Argent  -- Et nous voilà ce soir  -- Vanina Hesse -- Roger Vailland, un homme encombrant --

* Leduc et Le Clézio -- AG Leduc et la Socioanthropologie --

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