Akira Mizubayashi, La forêt de flammes et d'ombres

 Référence : Akira Mizubayashi, La forêt de flammes et d'ombres, éditions Gallimard, collection Blanche, août 2025 

    
Akira Mizubayashi raconte le parcours de trois jeunes artistes après la bombe.
Face à la violence des hommes, il reste l’art. Et les liens indéfectibles.

Akira Mizubayashi fait de la musique le fil rouge de ses romans. Dans ses ouvrages récents, les instruments à cordes frottées servent de thème central à son récit : le violon dans Âme brisée en 2020 (Prix des libraires), l'alto dans Reine de cœur en 2022, le violoncelle dans Suite inoubliable l'année suivante. Cette fois, le récit navigue entre Ren le peintre et Bin le violoniste. 

Tokyo, décembre 1944. Embauché dans un centre de tri postal, Ren Mizuki y rencontre deux autres étudiants qui partagent sa passion pour la culture et l’art européens : Yuki, qui deviendra sa compagne, peintre elle aussi, et Bin, un violoniste promis à une belle carrière, véritable frère pour lui, accompagné de ses airs familiers comme la Cavatine de Beethoven. (voir renvoi)
 

          

En 1945, c'est la guerre en Mandchourie d'où il revient défiguré, mutilé, persuadé qu’il ne pourra plus jamais peindre malgré l'amour de Yuki. Occasion pour Akira Mizubayashi d'analyser de nouveau le nationalisme fauteur de guerre et l’art, ultime remède à la folie des hommes.

     

Lui qui vivait pour peindre s'appuie sur l'engagement de sa compagne pour reprendre le goût de vivre, malgré son handicap. Et cette résilience fonctionnera peu à peu qui se traduira par une production artistique foisonnante. L'art comme renaissance, thème cher à Mizubayashi, et l'espoir malgré tout.

     

Malgré la perte de ses mains, la renaissance artistique de Ren va se réaliser dans une série de 15 tableaux, "La forêt de flammes et d'ombres" qu'il peint avec toutes les parties de son corps qu'il peut utiliser, devenant un maître de la couleur et des lignes, perfusant ses émotions dans une œuvre grandiose. Son art lui sert ainsi à transfigurer son traumatisme et les horreurs de la guerre.
Il y est bien aidé par son entourage, sa chienne Hanna, fidèle compagne comme sa femme Yuki et son ami Bin deviendra lui aussi un violoncelliste reconnu en Europe et donnera toujours de ses nouvelles. 

Voir égalememt
* Akira Mizubayashi, Âme brisée -- * Suite inoubliable --
* Beethoven, Quatuor à cordes n°13, mouvement 5, Cavatine -- 

* Voir ma catégorie Le Japon -- Un jour, un auteur --
* Murakami, L’incolore Tsukuru Taraki -- 1Q84 --
* Natsume Soseki, Je suis un chat --       

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