Référence : Pianiste de jazz, chef d’orchestre et compositeur américain (1917, Rocky Mount – 1982, Englewood)
Thelonius Monk au Minton’s Playhouse de New-York en 1941 et en 1968
Trois caractéristiques définissent Thelonious Monk : il fut un compositeur brillant, un musicien hors-norme et un homme énigmatique.
Sur le plan musical, il se distingua de ses contemporains par une approche très personnelle de la structure, du temps et de l’harmonie qui en font l’un des musiciens et compositeurs à l’origine du jazz moderne.
Il créa rapidement son propre groupe, un quartet au lieu du big band à la mode à cette époque et découvre le style « be bop » et les vertus de l’improvisation qui va largement influencer le jazz moderne.
C’est en 1944 qu’il sortit sous le label Blue Note, des morceaux qui deviendront vite des standards, tels que Blue Monk , Straight, no Chaser, Well You Needn’t , et surtout Round Midnight .
Thelonius Monk & Miles Davis en 1958 Album "Alone in San Francisco"
Thelonious Monk possède un jeu de piano déroutant, refusant la virtuosité, jouant sur les ruptures de rythme et les dissonances, jouant d’un seul coup un groupe de notes. On lui trouve un style personnel et haché qui attire des musiciens comme Charlie Parker ou Dizzie Gillespie. Ce style personnel et haché attira les meilleurs musiciens de l’époque, comme Miles Davis qui déclarait non sans ironie : « Son utilisation de l'espace dans les solos, sa manipulation d'étranges progressions d'accords m'étourdissaient, me tuaient. Je me disais toujours : ‘Mais qu'est-ce qu'il fout ce con ? »
Il faudra attendre la fin des années cinquante pour qu’il commence à recevoir une reconnaissance internationale aussi bien de la part des musiciens que des critiques. Son groupe, le Thelonious Monk Quartet, dont fait partie le saxophoniste John Coltrane, atteignit enfin le succès, et lui-même fit alors la couverture de Time Magazine.
Il fut baptisé grand prêtre et prophète du « be bop », ce qui ne lui plût guère. Il se retira alors du monde de la musique au début des années 1970 jusqu'à sa mort en 1982 et passa les six dernières années de sa vie loin de la musique de jazz, se réfugiant chez sa bienfaitrice, mécène du jazz moderne, la baronne Pannonica de Koenigswarter, fille de lord Charles Rothschild.
Thelonious & Nellie Monk avec John Coltrane
Thelonious Monk : chronologie succincte
1944- 47 : Premier enregistrement comme pianiste de Coleman Hawkins puis premier enregistrement sous son propre nom pour le label Blue Note
1954 Première tournée à Paris
1962-64 : Signe avec le label Columbia Records et fait la couverture de Time Magazine
1973 Retraite soudaine de Monk du monde de la musique
Thelonious Monk : principaux enregistrements
1947 "Genius of Modern Music : Volume 1"
1954 "Monk"
1955 "Thelonious Monk plays Duke Ellington"
1956 "Brilliant Corners"
1962 "Monk’s Dream"
1966 "Straight, no Chaser"
Voir aussi
* Ses albums Underground et Alone in San Francisco --
* Thelonius Monk joue avec John Coltrane : Monk-Coltrane --
<<< •• Christian Broussas – T. Monk. - 11/10/2017 -© • cjb •• © >>>
Thelonius Monk au Minton’s Playhouse de New-York en 1941 et en 1968
Trois caractéristiques définissent Thelonious Monk : il fut un compositeur brillant, un musicien hors-norme et un homme énigmatique.
Sur le plan musical, il se distingua de ses contemporains par une approche très personnelle de la structure, du temps et de l’harmonie qui en font l’un des musiciens et compositeurs à l’origine du jazz moderne.
Il créa rapidement son propre groupe, un quartet au lieu du big band à la mode à cette époque et découvre le style « be bop » et les vertus de l’improvisation qui va largement influencer le jazz moderne.
C’est en 1944 qu’il sortit sous le label Blue Note, des morceaux qui deviendront vite des standards, tels que Blue Monk , Straight, no Chaser, Well You Needn’t , et surtout Round Midnight .
Thelonius Monk & Miles Davis en 1958 Album "Alone in San Francisco"
Thelonious Monk possède un jeu de piano déroutant, refusant la virtuosité, jouant sur les ruptures de rythme et les dissonances, jouant d’un seul coup un groupe de notes. On lui trouve un style personnel et haché qui attire des musiciens comme Charlie Parker ou Dizzie Gillespie. Ce style personnel et haché attira les meilleurs musiciens de l’époque, comme Miles Davis qui déclarait non sans ironie : « Son utilisation de l'espace dans les solos, sa manipulation d'étranges progressions d'accords m'étourdissaient, me tuaient. Je me disais toujours : ‘Mais qu'est-ce qu'il fout ce con ? »
Il faudra attendre la fin des années cinquante pour qu’il commence à recevoir une reconnaissance internationale aussi bien de la part des musiciens que des critiques. Son groupe, le Thelonious Monk Quartet, dont fait partie le saxophoniste John Coltrane, atteignit enfin le succès, et lui-même fit alors la couverture de Time Magazine.
Il fut baptisé grand prêtre et prophète du « be bop », ce qui ne lui plût guère. Il se retira alors du monde de la musique au début des années 1970 jusqu'à sa mort en 1982 et passa les six dernières années de sa vie loin de la musique de jazz, se réfugiant chez sa bienfaitrice, mécène du jazz moderne, la baronne Pannonica de Koenigswarter, fille de lord Charles Rothschild.
Thelonious & Nellie Monk avec John Coltrane
Thelonious Monk : chronologie succincte
1944- 47 : Premier enregistrement comme pianiste de Coleman Hawkins puis premier enregistrement sous son propre nom pour le label Blue Note
1954 Première tournée à Paris
1962-64 : Signe avec le label Columbia Records et fait la couverture de Time Magazine
1973 Retraite soudaine de Monk du monde de la musique
Thelonious Monk : principaux enregistrements
1947 "Genius of Modern Music : Volume 1"
1954 "Monk"
1955 "Thelonious Monk plays Duke Ellington"
1956 "Brilliant Corners"
1962 "Monk’s Dream"
1966 "Straight, no Chaser"
Voir aussi
* Ses albums Underground et Alone in San Francisco --
* Thelonius Monk joue avec John Coltrane : Monk-Coltrane --
<<< •• Christian Broussas – T. Monk. - 11/10/2017 -© • cjb •• © >>>
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