Max Jacob, Quimper (juillet 1876) - Drancy (mars 1944)

          
                                                     Max Jacob : portrait d'un ténor espagnol 1925

Si on ne s'en souvient guère actuellement, Max Jacob a eu une influence considérable sur ses contemporains. Artiste multiforme, s'il est surtout connu comme poète, il fut aussi romancier, peintre et illustrateur, journaliste, critique et essayiste.
On le considère comme l'un des principaux précurseurs du surréalisme, même s'il se mêla peu au mouvement.  

L'homme est complexe, juif et breton dans l'âme qui chantera si bien sa province dans ses poèmes, mystique qui à l'âge de 23 ans se convertira au catholicisme, ce qui n'empêchera pas les nazis de le traiter comme juifs et de l'expédier à Drancy. 

            
   Jacob : assiette en faïence de Quimper --  Max Jacob par Cocteau

Comme poète, il a bouleversé de son vers libre et burlesque la poésie française dès la fin de la Grande guerre, ayant renoncé au journalisme auprès d'Alphonse Allais. Il fut aussi l'ami intime de Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin ou Amedeo Modigliani. 

Max Jacob au pull-over rouge
 
Curieusement, s'il est surtout connu comme poète, il vécut essentiellement de sa peinture et devint assez influent, en particulier pour Jean Cocteau. Après 1936, sa poésie est imprégnée d'un quiétisme marqué par une vie de repentance qu'il considère comme une condition de sa rédemption.
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Max Jacob par Modigliani                                   par Pierre de Belay, 1933
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Son domaine, c'est d'abord Quimper et la vallée de l'Odet. Pour lui, Quimper c'est la cathédrale Saint-Corentin dont il voyait les flèches de chez lui, son immense vaisseau caractéristique de l'art gothique, le "saint noir" vénéré pour sa bonté, les scènes de processions et de la fête dieu, une fascination importante dans le chemin de sa conversion qui marquera son œuvre par ses nombreuses références à la religion. 
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Tableaux de Max Jacob sur la Bretagne           Jacob : acrobate & danseuse 1909

Même s'il résidera ensuite à Paris puis à partir de 1936 à Saint-Benoît-sur-Loire comme oblat à l'abbaye de Fleury, il restera viscéralement attaché à Quimper. Au pied d'une passerelle, on le voit poser pour un portrait de son ami Modigliani. Il piquera une grande colère quand le terrain Bouchaval, "son" verger de pommes", sera détruit par l'urbanisation, ce qui sera pour lui l'occasion d'égratigner les notables et les bourgeois de la ville.  
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Max Jacob : calvaire et procession bretonne
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C'est aussi les décors colorés de ses faïenceries qui influenceront le peintre et l'illustrateur, les rives de l'Odet, cette « ligne sur laquelle il pose ses mots ». C'est encore ses conteuses qui font vivre les grandes légendes du pays et ses brodeuses d'une habileté sans pareille.
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Max Jacob et Pablo Picasso

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