Référence : Jacques Le Goff (sous la direction de ), avec John Baldwin, Michel Banniard et Martin Aurell, "Hommes et femmes du Moyen Âge", 2012, réédition éditions Flammarion, collection Champs histoire, 528 pages, janvier 2018
Dans un entretien avec en particulier Pierre Nora et Emmanuel Le Roy Ladurie, à propos de Pour un autre Moyen-Âge, Jacques Le Goff parcourt l'itinéraire qui, des marchands et des intellectuels de cette époque, en passant par la synthèse de la Civilisation de l'Occident médiéval, le purgatoire, la ville, l'imaginaire et la royauté, lui a fait explorer le Moyen-Âge, comme terrain de renouvellement de l'histoire et de ses méthodes en s'efforçant de définir une anthropologie historique.
Cet ouvrage s'inscrit pleinement dans les travaux de Jacques Le Goff (1924-2014), spécialiste du Moyen-Âge et l'un des principaux chefs de fil du mouvement historique des Annales. Dans cette logique, il examine cette période historique d'un point de vue sociologique et épistémologique, laissant de côté les études classiques à caractère biographique ou événementiel.
En 1972, Jacques Le Goff succède à Fernand Braudel à la tête de l'École des hautes études en sciences sociales, où il est directeur des études jusqu'en 1977 où il est remplagé par François Furet.
Cet ouvrage collectif, publié peu avant la disparition de Jacques Le Goff, propose une bonne centaine de portraits d'hommes et de femmes du Moyen Âge, témoins de leur époque. On y trouve aussi bien des personnages réels qu'imaginaires tels que Jeanne d'Arc, Mélusine, Robin des Bois, Charlemagne, Pétrarque,Clovis, Arthur, Attila, Satan, Saladin, Marco Polo...
Par exemple, il présente ainsi le célèbre couple d'Héloïse et Abélard : « L'histoire d'Héloïse et d'Abélard commence dans le Paris du XIIe siècle ; c'est une image romanesque mais exemplaire de la grande effervescence intellectuelle de cette époque à laquelle on a donné le nom de "renaissance du XIIe siècle". »
Au-delà des données biographiques qu'il contient, ces personnages sont aussi des révélateurs, la mémoire de leur époque et tracent un Moyen Âge d'une richesse fascinante, très loin des images d'Épinal de sa représentation classique et stéréotypée.
Les portraits concernent bien sûr des personnages célèbres mais aussi d'autres personnages qui ont joué un rôle intéressant et même importants pour certains, beaucoup moins connus voire ignorés du grand public. Il se dégage de cet ensemble de portraits une vision de l'époque où la religion, la foi chrétienne étaient tellement ancrées dans les pratiques de la vie quotidienne au point qu'on a pu appeler l'Europe d'alors le Monde Chrétien.
une telle démarche permet de mieux saisir la richesse et la variété de l'héritage que nous devons à cette période, héritage toujours aussi vivant et actuel.
Le livre est accompagné de cartes, d'une chronologie et d'une bibliographie de référence. Le Magazine Littéraire en donnait ce commentaire en décembre 2012 : « Quiconque tenté de voir dans le Moyen Âge cet entre-deux barbare coincé entre les fulgurances de l'Antiquité et de l'époque moderne devrait lire d'urgence cet ouvrage... Peut-être un jour se dira-t-on que l'on faisait l'histoire ainsi lorsqu'on construisait l'Europe. »
Jacques Le Goff, L'imaginaire médiéval, essais, éditions gallimard, 1985, 1 vol, in-8°, XXI, 352 pages (Bibliothèque des histoires)
« Depuis quelques années, les historiens ont annexé à leurs champs de recherche habituels celui de l'imaginaire. Jacques Le Goff a été l'un des pionniers dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres et une nouvelle preuve nous en est donnée à travers ce recueil d'articles regroupés qouq un titre nous équivoque. Ils sont classés en six parties selon les thèmes abordés : le merveilleux, l'espace et le temps, le corps, la littérature et imaginaire, les rêves, vers une anthropologie politique.
Cette simple énumération permet de comprendre quels nouveaux "territoires" sont ici explorés. Ce sont ceux qui naguère étaient plotôt réservés aux anthropologues, aux historiens de la littérature et parfois à ceux des idées. »
Jacques le Goff : Ce qu'est la nouvelle histoire
Pour lui, la "nouvelle histoire" est une "histoire problème". Il met en avant le rôle du concept utilisé par Georges Duby dans son livre. Il s'est posé la question des rapports entre le mental et le matériel. Un des nouveaux objets de l'histoire est l'imaginaire, qui a un statut de témoin et de force agissante. Il évoque l'histoire totale, thème des historiens aujourd'hui et l'histoire des mentalités.
Jacques Le Goff : Saint Louis (Introduction)
A la Sainte Chapelle, Olivier Barrot présente le livre de l'historien Jacques Le Goff, "Saint Louis", à la fois biographie et tableau du monde occidental au 13ème siècle.
Voir mes fiches
* Introduction à L'histoire locale --
* Jacques Le Goff , le médiéviste -- La pensée de Fernand Braudel --
* Lucien Febvre créateur de L’École des Annales - Emmanuel Le Roy Ladurie -
* Georges Duby, Sur les traces de nos peurs --
* Les historiens locaux Jean-Paul Caracalla et Fernand Rude --
* Vidéo : Jacques Le Goff, Pierre Soulages et Conques –
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Dans un entretien avec en particulier Pierre Nora et Emmanuel Le Roy Ladurie, à propos de Pour un autre Moyen-Âge, Jacques Le Goff parcourt l'itinéraire qui, des marchands et des intellectuels de cette époque, en passant par la synthèse de la Civilisation de l'Occident médiéval, le purgatoire, la ville, l'imaginaire et la royauté, lui a fait explorer le Moyen-Âge, comme terrain de renouvellement de l'histoire et de ses méthodes en s'efforçant de définir une anthropologie historique.
Cet ouvrage s'inscrit pleinement dans les travaux de Jacques Le Goff (1924-2014), spécialiste du Moyen-Âge et l'un des principaux chefs de fil du mouvement historique des Annales. Dans cette logique, il examine cette période historique d'un point de vue sociologique et épistémologique, laissant de côté les études classiques à caractère biographique ou événementiel.
En 1972, Jacques Le Goff succède à Fernand Braudel à la tête de l'École des hautes études en sciences sociales, où il est directeur des études jusqu'en 1977 où il est remplagé par François Furet.
Cet ouvrage collectif, publié peu avant la disparition de Jacques Le Goff, propose une bonne centaine de portraits d'hommes et de femmes du Moyen Âge, témoins de leur époque. On y trouve aussi bien des personnages réels qu'imaginaires tels que Jeanne d'Arc, Mélusine, Robin des Bois, Charlemagne, Pétrarque,Clovis, Arthur, Attila, Satan, Saladin, Marco Polo...
Par exemple, il présente ainsi le célèbre couple d'Héloïse et Abélard : « L'histoire d'Héloïse et d'Abélard commence dans le Paris du XIIe siècle ; c'est une image romanesque mais exemplaire de la grande effervescence intellectuelle de cette époque à laquelle on a donné le nom de "renaissance du XIIe siècle". »
Au-delà des données biographiques qu'il contient, ces personnages sont aussi des révélateurs, la mémoire de leur époque et tracent un Moyen Âge d'une richesse fascinante, très loin des images d'Épinal de sa représentation classique et stéréotypée.
Les portraits concernent bien sûr des personnages célèbres mais aussi d'autres personnages qui ont joué un rôle intéressant et même importants pour certains, beaucoup moins connus voire ignorés du grand public. Il se dégage de cet ensemble de portraits une vision de l'époque où la religion, la foi chrétienne étaient tellement ancrées dans les pratiques de la vie quotidienne au point qu'on a pu appeler l'Europe d'alors le Monde Chrétien.
une telle démarche permet de mieux saisir la richesse et la variété de l'héritage que nous devons à cette période, héritage toujours aussi vivant et actuel.
Le livre est accompagné de cartes, d'une chronologie et d'une bibliographie de référence. Le Magazine Littéraire en donnait ce commentaire en décembre 2012 : « Quiconque tenté de voir dans le Moyen Âge cet entre-deux barbare coincé entre les fulgurances de l'Antiquité et de l'époque moderne devrait lire d'urgence cet ouvrage... Peut-être un jour se dira-t-on que l'on faisait l'histoire ainsi lorsqu'on construisait l'Europe. »
Jacques Le Goff, L'imaginaire médiéval, essais, éditions gallimard, 1985, 1 vol, in-8°, XXI, 352 pages (Bibliothèque des histoires)
« Depuis quelques années, les historiens ont annexé à leurs champs de recherche habituels celui de l'imaginaire. Jacques Le Goff a été l'un des pionniers dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres et une nouvelle preuve nous en est donnée à travers ce recueil d'articles regroupés qouq un titre nous équivoque. Ils sont classés en six parties selon les thèmes abordés : le merveilleux, l'espace et le temps, le corps, la littérature et imaginaire, les rêves, vers une anthropologie politique.
Cette simple énumération permet de comprendre quels nouveaux "territoires" sont ici explorés. Ce sont ceux qui naguère étaient plotôt réservés aux anthropologues, aux historiens de la littérature et parfois à ceux des idées. »
Jacques le Goff : Ce qu'est la nouvelle histoire
Pour lui, la "nouvelle histoire" est une "histoire problème". Il met en avant le rôle du concept utilisé par Georges Duby dans son livre. Il s'est posé la question des rapports entre le mental et le matériel. Un des nouveaux objets de l'histoire est l'imaginaire, qui a un statut de témoin et de force agissante. Il évoque l'histoire totale, thème des historiens aujourd'hui et l'histoire des mentalités.
Jacques Le Goff : Saint Louis (Introduction)
A la Sainte Chapelle, Olivier Barrot présente le livre de l'historien Jacques Le Goff, "Saint Louis", à la fois biographie et tableau du monde occidental au 13ème siècle.
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* Introduction à L'histoire locale --
* Jacques Le Goff , le médiéviste -- La pensée de Fernand Braudel --
* Lucien Febvre créateur de L’École des Annales - Emmanuel Le Roy Ladurie -
* Georges Duby, Sur les traces de nos peurs --
* Les historiens locaux Jean-Paul Caracalla et Fernand Rude --
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