Référence : Michel Peyramaure, Les salamandres, Robert Laffont, 342 pages, juin 2018
Michel Peyramaure nous entraîne dans le règne mouvementé du Roi-Chevalier, son panache qui cachait parfois des lacunes sur le plan politique, sa lutte sans merci avec Charles Quint et ses relations du genre du chat et de la souris avec l’anglais Henri VIII.
Une relation triangulaire où François 1er avait bien du mal à tirer son épingle du jeu. Il faut dire qu’il régnait à une époque où les Habsbourg étaient le plus puissant empire du monde et où l’Angleterre avait de grandes ambitions.
Mais aussi que de femmes dans la vie et l’entourage de François 1er ! N’a-t-il pas dit qu’une cour sans dame, est « une année sans printemps et un printemps sans roses. »
Michel Peyramaure nous entraîne dans le règne mouvementé du Roi-Chevalier, son panache qui cachait parfois des lacunes sur le plan politique, sa lutte sans merci avec Charles Quint et ses relations du genre du chat et de la souris avec l’anglais Henri VIII.
Une relation triangulaire où François 1er avait bien du mal à tirer son épingle du jeu. Il faut dire qu’il régnait à une époque où les Habsbourg étaient le plus puissant empire du monde et où l’Angleterre avait de grandes ambitions.
Mais aussi que de femmes dans la vie et l’entourage de François 1er ! N’a-t-il pas dit qu’une cour sans dame, est « une année sans printemps et un printemps sans roses. »
Françoise de Foix, Anne de Pisseleu,
comtesse de Chateaubriand duchesse d’Étampes
D’autres femmes, les Salamandres, ont aussi joué un rôle dans sa vie, en particulier deux d’entre elles qui se sont livré un duel impitoyable à la cour et dans les superbes résidences des bords de Loire, la comtesse Françoise de Chateaubriand et Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes aussi différentes l’une de l’autre : une brune et piquante, mais qui vieillit ; une blonde, « discrète et diaphane », et d’une ambition immense...
Françoise de Foix, comtesse de Chateaubriand
Il fallut tout l’entêtement du roi pour conquérir Françoise… et écarter un mari encombrant. Écoutons Brantôme qui raconte : « ...Le roi engagea son mari à l'y amener. On prétend que le comte différa d'obéir autant qu'il lui fut possible ; qu'il avait fait faire deux bagues parfaitement semblables que, laissant, l'une à la comtesse, il lui avait défendu de quitter sa retraite, si la lettre par laquelle il la mandait n'était point accompagnée de l'autre bague, et que pour plaire au monarque, on eut l'adresse de dérober la bague à l'époux soupçonneux, par le moyen d'un domestique auquel il avait confié son secret que la comtesse arriva à la cour malgré son mari... » à la joie de François 1er et au grand dépit du mari !
Si ses frères qui reçurent de belles charges n’en furent guère dignes, en revanche elle protégea les protégea les savants, les artistes et les écrivains et leur fit obtenir pensions et rentes mensuelles. Mais elle connaîtra la haine de La reine-mère Louise de Savoie qui la chasse de la cour après le désastre de Pavie en 1525 et la captivité du roi. À son retour, François 1er rencontre à Bayonne lors d’un déplacement de la cour une jeune fille de 18 ans, Anne de Pisseleu. Elle le séduit immédiatement et devient vite sa maîtresse.
Mais Françoise compte bien réagir, elle s’épanche en ces vers :
Puisque changez le privé pour l’échange
Avecque vous plus ne serai privée,
Car vous m’avez de votre amour privé,
En me laissant, pour tôt aller au change…
Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes
Mais le roi fut de plus en plus attaché à la belle Anne et il alla même jusqu’à réclamer à son ancienne maîtresse les bijoux qu’il lui avait offerts (ce qui écorne quand même l’image chevaleresque qu’on a souvent de lui). Françoise eut sa petite vengeance, les faisant fondre avant de les rendre au roi. Elle meurt en 1537 à l’âge de quarante-deux ans et l’on soupçonne le mari jaloux et revanchard de l’avoir fait assassiner. [1]
Anne aussi va un certain temps résister au avances de François 1er dont la réputation de coureur de jupon est loin d’être usurpée. Et elle va obtenir ce qu’elle voudra du roi, autant pour elle que pour sa famille et le "mari" que lui a désigné le roi.
Restée à la cour, Anne de Pisseleu, comme Françoise de Foix, protège des artistes comme Marot qui dit d’elle qu’elle est « la plus savante des belles et la plus belle des savantes », Rabelais, Calvin ou Étienne Dolet. De plus, elle a de bonnes relations avec la sœur du roi Marguerite de Navarre, défendant une politique de tolérance.
Mais elle va être confrontée à la rivalité de la maîtresse du dauphin Henri, Diane de Poitiers. À la mort de François 1er, Anne perdra la plupart de ses avantages et retournera auprès de son mari en Bretagne, qui la tourmentera en lui faisant payer sa liaison royale. [2]
Notes et références
[1] Voir l’article de CanalBlog Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant --
[2] Voir l’article de CanalBlog Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes –
Voir aussi ma fiche :* Michel Peyramaure, Les chiens sauvages --*
<< Christian Broussas – Salamandres - 31/05/2019 © • cjb • © >>
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