CASTELNOU, Pyrénées-Orientales
Une halte hors du temps
Porte du château
Dans le Roussillon, au pied des Aspres au sud-ouest de Perpignan, Castelnou (château neuf en Catalan), a conservé son caractère ancien. Déserté dans les années cinquante, ce charmant village médiéval à parcourir à pied, a été à une époque siège du vicomté de Vallespir pendant trois siècle avant de s’endormir et péricliter.
Église Notre-Dame
À l’entrée du village, deux belles tours s’élèvent du côté nord, au portail dit de Millars datant du XIVème siècle. Le village s’organise autour de deux rues parallèles, le carrer (rue en catalan) d’Avall et le carrer del Migt, reliées par des ruelles en escalier.
Vieille rue du village Porte du village
Sur les façades des maisons, on peut voir de petites structures semi-circulaires qui sont les anciens fours à pain familiaux. Vers les avant-toits, on peut remarquer des briques rouges plates et peintes, les cairous, avec des motifs schématiques réalisés à la chaux, représentant des chevrons, des soleils, des triangles, autant de signes protecteurs censés éloigner mauvaises œil et maladies. Certaines portes et façades s’ornent d’éléments en fer forgé d’origine médiévale.
Castelnou Village
La visite est aussi agrémentée par de nombreuses boutiques, galeries d’art et ateliers d’artisans qui permettent d’admirer des réalisations où l’art local est à l’honneur.
Villevayrac, Hérault
Le renouveau de l’abbaye de Valmagne
Vue générale
Au nord de Mèze et de l’étang de Thau se dresse près du village de Villevayrac, l’ancienne abbaye de Valmagne dans un arrière pays de rochers et de garrigues.
Vue d'une partie du cloître
Fondée en 1138, l’abbaye cistercienne qui fut l’une des plus opulentes du sud de la France, fut même palais épiscopal aux XVII et XVIIIème siècles.
Vues du Jardin de l'abbaye
Des bâtiments initiaux restent en particulier un admirable cloître du XIIème siècle et une immense salle capitulaire avec une belle voûte en forme d’anse de panier où les moines, nombreux à l’époque, se réunissaient.
Son église gothique datant de 1557 est d’abord remarquable par ses dimensions : plus de 24 mètres de hauteur de voûte et 83 lettres de longueur.
Les fûts de vin à l’intérieur de l’église
Valmagne qui a compté jusqu’à 3000 moines, a vécu de son vignoble connaissant ainsi une belle prospérité, malgré des temps difficiles pendant les guerres de religion, avant un déclin précipité par la Révolution.
Fontaine du cloître dite "Le lavabo"
Rachetée par le comte de Turenne en 1838, elle fut peu à peu réhabilitée avec son domaine vinicole de35 hectares. On peut découvrir l’église abbatiale devenue chais de vinification, musée du vin, conservatoire de cépages, ainsi que les jardins réaménagés, un potager médiéval et une ferme-auberge qui promeut les produits du domaine.
Aigues-Mortes
Cité fortifiée dans les sables et les marais
Remparts et donjon
Cette cité érigée au bord de l’eau dans la Camargue gardoise, est protégée par 1640 mètres de murs de ses fortifications. C’est le roi Saint-Louis qui prit la décision de construire un port dans cette région de marais, bien avant Marseille.
La tour de Constance
Sur cette côte difficile à vivre, faite de zones sablonneuses et marécageuses, le port est en fait à l’intérieur des terres relié par l’actuel étang du Ponant.
L'église du centre ville
Le site est en fait surtout utilisé pour le transit de tous ceux qui partent pour les croisades en Terre Sainte. Ce n’est guère plus qu’une bande de terre pas très large permettant d’accéder à la mer, coincée entre les possessions de l’empereur germanique Frédéric II à l’est du Rhône et celles du seigneur de Montpellier et roi d’Aragon Jacques 1er à l’ouest.
La place Saint-Louis avec sa statue
Comme on était parti de rien, le roi a prévu l’octroi de privilèges pour attirer des populations dans cette région peu hospitalière.
Une porte d'entrée
L’ensemble est ensuite peu à peu entouré de hauts remparts pour le protéger des incursions étrangères, jalonné de six tours dont la fameuse tour de Constance qui servira plus tard de prison et de cinq grandes portes.
Remparts et salines
On a aussi décidé d’ériger au nord un poste appelé la tour Carbonnières.
Mais petit à petit, le port surtout fréquenté par les marchands vénitiens et génois va s’ensabler et décliner.
L'une des portes d'entrée Tours et remparts
Le tout jeune Lawrence d’Arabie, au cours d’un voyage sur le continent, arrive à Aigues-Mortes en 1908. C’est un choc pour ce jeune homme qui découvre ici la Méditerranée. Il se dit « enchanté de ce lieu charmant » qui lui donne des envies d’orient. Dans une lettre envoyée à sa mère Sarah, il écrit « qu’il a enfin trouvé le chemin qui mène au sud et à l’Orient mythique… atteindre la mer m’a presque fait perdre l’esprit : je pourrais embarquer pour la Grèce dès demain. »
Agde et l’Hérault
Le château Laurens
Vue d'ensemble
Cette belle bâtisse construite à Agde le long de l’Hérault est restée de nombreuses années à l’abandon et au fil des années, s’était fortement dégradée. Mais le résultat de sa récente restauration est vraiment une réussite. Construit à partir de 1898, Le Château Laurens aujourd'hui appelé villa, est assez éclectique avec ses décors Art Nouveau et néo-grecques où se mêlent parfois des éléments orientés vers l’égyptomanie et l’orientalisme.
Parmi les artistes ayant pris part à cette aventure, on peut citer le peintre Eugène Dufour pour les décors peints du grand salon, Louis Anquetin pour l’immense dessin du plafond du bureau d'Emmanuel Laurens.
Vue de la salle de bains Art nouveau de Léon Cauvy, musée Baudou
Une baignoire-piscine décorée de faïences des ateliers de Sarreguimines, due à Eugène Simas, équipe la salle de bains et les vitraux des petits appartements sont dus à Eugène Simas et Théophile-Hippolyte Laumonnerie.
Cet édifice s’analyse comme un lien important de l'histoire de l'architecture et des arts décoratifs à la charnière des 19e et 20e siècles dans le sud de la France.
Exemples de décors "art nouveau", le salon de musique et le hall d'entrée
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<< Ch. Broussas, Languedoc Roussillon 13/03/2020 © • cjb • © >>
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Une halte hors du temps
Porte du château
Dans le Roussillon, au pied des Aspres au sud-ouest de Perpignan, Castelnou (château neuf en Catalan), a conservé son caractère ancien. Déserté dans les années cinquante, ce charmant village médiéval à parcourir à pied, a été à une époque siège du vicomté de Vallespir pendant trois siècle avant de s’endormir et péricliter.
Église Notre-Dame
À l’entrée du village, deux belles tours s’élèvent du côté nord, au portail dit de Millars datant du XIVème siècle. Le village s’organise autour de deux rues parallèles, le carrer (rue en catalan) d’Avall et le carrer del Migt, reliées par des ruelles en escalier.
Vieille rue du village Porte du village
Sur les façades des maisons, on peut voir de petites structures semi-circulaires qui sont les anciens fours à pain familiaux. Vers les avant-toits, on peut remarquer des briques rouges plates et peintes, les cairous, avec des motifs schématiques réalisés à la chaux, représentant des chevrons, des soleils, des triangles, autant de signes protecteurs censés éloigner mauvaises œil et maladies. Certaines portes et façades s’ornent d’éléments en fer forgé d’origine médiévale.
Castelnou Village
La visite est aussi agrémentée par de nombreuses boutiques, galeries d’art et ateliers d’artisans qui permettent d’admirer des réalisations où l’art local est à l’honneur.
Villevayrac, Hérault
Le renouveau de l’abbaye de Valmagne
Vue générale
Au nord de Mèze et de l’étang de Thau se dresse près du village de Villevayrac, l’ancienne abbaye de Valmagne dans un arrière pays de rochers et de garrigues.
Vue d'une partie du cloître
Fondée en 1138, l’abbaye cistercienne qui fut l’une des plus opulentes du sud de la France, fut même palais épiscopal aux XVII et XVIIIème siècles.
Vues du Jardin de l'abbaye
Des bâtiments initiaux restent en particulier un admirable cloître du XIIème siècle et une immense salle capitulaire avec une belle voûte en forme d’anse de panier où les moines, nombreux à l’époque, se réunissaient.
Son église gothique datant de 1557 est d’abord remarquable par ses dimensions : plus de 24 mètres de hauteur de voûte et 83 lettres de longueur.
Les fûts de vin à l’intérieur de l’église
Valmagne qui a compté jusqu’à 3000 moines, a vécu de son vignoble connaissant ainsi une belle prospérité, malgré des temps difficiles pendant les guerres de religion, avant un déclin précipité par la Révolution.
Fontaine du cloître dite "Le lavabo"
Rachetée par le comte de Turenne en 1838, elle fut peu à peu réhabilitée avec son domaine vinicole de35 hectares. On peut découvrir l’église abbatiale devenue chais de vinification, musée du vin, conservatoire de cépages, ainsi que les jardins réaménagés, un potager médiéval et une ferme-auberge qui promeut les produits du domaine.
Aigues-Mortes
Cité fortifiée dans les sables et les marais
Remparts et donjon
Cette cité érigée au bord de l’eau dans la Camargue gardoise, est protégée par 1640 mètres de murs de ses fortifications. C’est le roi Saint-Louis qui prit la décision de construire un port dans cette région de marais, bien avant Marseille.
La tour de Constance
Sur cette côte difficile à vivre, faite de zones sablonneuses et marécageuses, le port est en fait à l’intérieur des terres relié par l’actuel étang du Ponant.
L'église du centre ville
Le site est en fait surtout utilisé pour le transit de tous ceux qui partent pour les croisades en Terre Sainte. Ce n’est guère plus qu’une bande de terre pas très large permettant d’accéder à la mer, coincée entre les possessions de l’empereur germanique Frédéric II à l’est du Rhône et celles du seigneur de Montpellier et roi d’Aragon Jacques 1er à l’ouest.
La place Saint-Louis avec sa statue
Comme on était parti de rien, le roi a prévu l’octroi de privilèges pour attirer des populations dans cette région peu hospitalière.
Une porte d'entrée
L’ensemble est ensuite peu à peu entouré de hauts remparts pour le protéger des incursions étrangères, jalonné de six tours dont la fameuse tour de Constance qui servira plus tard de prison et de cinq grandes portes.
Remparts et salines
On a aussi décidé d’ériger au nord un poste appelé la tour Carbonnières.
Mais petit à petit, le port surtout fréquenté par les marchands vénitiens et génois va s’ensabler et décliner.
L'une des portes d'entrée Tours et remparts
Le tout jeune Lawrence d’Arabie, au cours d’un voyage sur le continent, arrive à Aigues-Mortes en 1908. C’est un choc pour ce jeune homme qui découvre ici la Méditerranée. Il se dit « enchanté de ce lieu charmant » qui lui donne des envies d’orient. Dans une lettre envoyée à sa mère Sarah, il écrit « qu’il a enfin trouvé le chemin qui mène au sud et à l’Orient mythique… atteindre la mer m’a presque fait perdre l’esprit : je pourrais embarquer pour la Grèce dès demain. »
Agde et l’Hérault
Le château Laurens
Vue d'ensemble
Cette belle bâtisse construite à Agde le long de l’Hérault est restée de nombreuses années à l’abandon et au fil des années, s’était fortement dégradée. Mais le résultat de sa récente restauration est vraiment une réussite. Construit à partir de 1898, Le Château Laurens aujourd'hui appelé villa, est assez éclectique avec ses décors Art Nouveau et néo-grecques où se mêlent parfois des éléments orientés vers l’égyptomanie et l’orientalisme.
Parmi les artistes ayant pris part à cette aventure, on peut citer le peintre Eugène Dufour pour les décors peints du grand salon, Louis Anquetin pour l’immense dessin du plafond du bureau d'Emmanuel Laurens.
Vue de la salle de bains Art nouveau de Léon Cauvy, musée Baudou
Une baignoire-piscine décorée de faïences des ateliers de Sarreguimines, due à Eugène Simas, équipe la salle de bains et les vitraux des petits appartements sont dus à Eugène Simas et Théophile-Hippolyte Laumonnerie.
Cet édifice s’analyse comme un lien important de l'histoire de l'architecture et des arts décoratifs à la charnière des 19e et 20e siècles dans le sud de la France.
Exemples de décors "art nouveau", le salon de musique et le hall d'entrée
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