Un triolet est un poème à forme fixe composé de huit vers sur deux rimes et dans lequel les premier, quatrième et septième vers, ainsi que les deuxième et huitième vers, sont identiques.
Le mètre d'un triolet est généralement octosyllabique (huit vers). Il est composé de deux quatrains (ensemble de 4 vers) qui peuvent aussi être d'un seul tenant, formant alors un huitain qu'on appelle un triolet continu.
Le triolet, qu'on appela aussi un rondel simple, est d'origine française et fait son apparition au XIIIème siècle. Généralement d'un ton assez léger, il convient plutôt aux genres satirique ou gracieux. Voilà un petit exemple du triolet, genre bien délaissé aujourd'hui, même s'il a connu un certain renouveau au XIXème siècle (voir le poème À Philis de Théodore de Banville, tiré du recueil Les Cariatides, 1842) :
Gente dame, auriez-vous des ailes
Comme un ange pour me fuir ainsi ?
Je vous cherche encore aujourd’hui
Gente dame, auriez-vous des ailes ?
Je suis tombé dans votre piège
Figé en votre sortilège.
Gente dame, auriez-vous des ailes
Comme un ange pour me fuir ainsi ?
Rondel d'Isidore de Lara Marguerite de Navarre
Un rondel est un poème à forme fixe, construit sur deux rimes et comportant un refrain, comme le rondeau et le triolet. Le plus souvent, il est composé de treize vers octosyllabiques répartis en trois strophes qui se décomposent en deux fois quatre vers et une dernière strophe de cinq vers.
Le refrain du rondel est formé des deux premiers vers, repris à la fin de la deuxième strophe, puis de son premier vers, repris à la fin de la troisième.
Sa structure a cependant varié au cours du temps : le refrain final reprend parfois les deux premiers vers ; les strophes comptent parfois un vers de plus ou de moins. On trouve aussi des rondels écrits en décasyllabes ( voir par exemple Les amours jaunes de Tristan Corbière, 1873) et des rondels doubles formés de quatre quatrains.
Le rondel, dont l'origine est aussi française, était un genre très prisé aux XIVe et XVIe siècle avant d'être repris par quelques poètes, en particulier en France vers la fin du XIXe siècle. La référence en la matière est un rondel du poète Charles d'Orléans intitulé Le Printemps.
Voilà un autre exemple, fort moderne ma foi :
J’ai reçu un tel coup de froid,
Un coup direct et en plein cœur
Qui m’a si fort blessé alors,
Me laissant sans force et sans voix.
Pourtant, en toi j’avais foi,
Je t’aimais encore et encore,
J’ai reçu un tel coup de froid,
Un coup direct et en plein cœur.
Je ne sais pas du tout pourquoi
Tu es partie si loin ma rose
Et sans que j’en susse la cause.
J’avais toute confiance en toi,
J’ai reçu un tel coup de froid !
Rondel monogramme
* Voir aussi d'autres exemples dans la Rubrique Poétique --
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<< Ch. Broussas, Triolet-Rondel 29/03/2020 © • cjb • © >>
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Le mètre d'un triolet est généralement octosyllabique (huit vers). Il est composé de deux quatrains (ensemble de 4 vers) qui peuvent aussi être d'un seul tenant, formant alors un huitain qu'on appelle un triolet continu.
Le triolet, qu'on appela aussi un rondel simple, est d'origine française et fait son apparition au XIIIème siècle. Généralement d'un ton assez léger, il convient plutôt aux genres satirique ou gracieux. Voilà un petit exemple du triolet, genre bien délaissé aujourd'hui, même s'il a connu un certain renouveau au XIXème siècle (voir le poème À Philis de Théodore de Banville, tiré du recueil Les Cariatides, 1842) :
Gente dame, auriez-vous des ailes
Comme un ange pour me fuir ainsi ?
Je vous cherche encore aujourd’hui
Gente dame, auriez-vous des ailes ?
Je suis tombé dans votre piège
Figé en votre sortilège.
Gente dame, auriez-vous des ailes
Comme un ange pour me fuir ainsi ?
Rondel d'Isidore de Lara Marguerite de Navarre
Un rondel est un poème à forme fixe, construit sur deux rimes et comportant un refrain, comme le rondeau et le triolet. Le plus souvent, il est composé de treize vers octosyllabiques répartis en trois strophes qui se décomposent en deux fois quatre vers et une dernière strophe de cinq vers.
Le refrain du rondel est formé des deux premiers vers, repris à la fin de la deuxième strophe, puis de son premier vers, repris à la fin de la troisième.
Sa structure a cependant varié au cours du temps : le refrain final reprend parfois les deux premiers vers ; les strophes comptent parfois un vers de plus ou de moins. On trouve aussi des rondels écrits en décasyllabes ( voir par exemple Les amours jaunes de Tristan Corbière, 1873) et des rondels doubles formés de quatre quatrains.
Le rondel, dont l'origine est aussi française, était un genre très prisé aux XIVe et XVIe siècle avant d'être repris par quelques poètes, en particulier en France vers la fin du XIXe siècle. La référence en la matière est un rondel du poète Charles d'Orléans intitulé Le Printemps.
Voilà un autre exemple, fort moderne ma foi :
J’ai reçu un tel coup de froid,
Un coup direct et en plein cœur
Qui m’a si fort blessé alors,
Me laissant sans force et sans voix.
Pourtant, en toi j’avais foi,
Je t’aimais encore et encore,
J’ai reçu un tel coup de froid,
Un coup direct et en plein cœur.
Je ne sais pas du tout pourquoi
Tu es partie si loin ma rose
Et sans que j’en susse la cause.
J’avais toute confiance en toi,
J’ai reçu un tel coup de froid !
Rondel monogramme
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