L’Îlle-sur-Têt
Cette petite cité située dans la vallée de la Têt et son affluent le Boulès, est un véritable verger de pêches et d’abricots. C’est aussi le point de départ pour des excursions vers Prades et le Conflent, vers Amélie-les-bains et les Aspres.
Prosper Mérimée, profita d’un séjour dans la cité pour écrire l’une de ses plus célèbres nouvelles intitulée La Vénus d’Ille. Dans cette histoire fantastique, un jeune homme, à la veille de son mariage, disputant une partie de paume, passe sa bague au doigt d’une statue de Vénus. Mais il ne parvient pas à la récupérer. Le lendemain, on le retrouve mort, probablement étouffé par l’étreinte de la Vénus de pierre.
Si le quartier ancien offre quelque intérêt en particulier l’ancien hospice Saint-Jacques (que nous n’avons pas pu visiter pour cause de réfection), ce sont surtout ses "Orgues" qui m’avaient attiré, un superbe cirque aux parois blanches, ravinées et déchiquetées faisant penser à des tuyaux d’orgue.
Cette étonnante formation géologique représente des cheminées de fées, colonnes de roches tendres couronnées d’un ciment caillouteux qui retarde les effets de l’érosion.
L’ensemble
est réparti sur deux sites dont seul celui de l’est est ouvert au
public. Au centre, se dresse une remarquable cheminée qu’on appelle "la Sibylle" et sur l’ouest les autres formations sont d’un ocre plus soutenu.
Après la balade
Ce site remarquable qui vaut à lui seul le déplacement gagne aussi à être admiré de loin pour avoir une vue synoptique de l’ensemble.
Le prieuré de Serrabone
Entrée du prieuré Vierge en bois à l'entrée
Quand on quitte la route de la vallée vers Bouleternère, la route grimpe dans les Aspres par les gorges du Boulès, s’élevant en lacets jusqu’au prieuré qu’on découvre vraiment au dernier moment. Serrabone, c’est "la bonne montagne", "la bonne terre", très riche autrefois. On retrouve aussi ici Prospère Mérimée qui découvre des bâtiments en déshérence qu’il s’évertuera à faire restaurer.
Vue du cloître
Le
prieuré offre un aspect assez austère, aussi bien de par son
architecture romane que par la pierre de schiste assez sombre utilisée.
Cet aspect tranche largement avec la richesse de son décor sculpté, en
particulier celui des chapiteaux.
Exemples de sculptures de chapiteaux du cloître
La galerie sud du XIIème siècle, ouverte sur le ravin, servait de
promenoir aux chanoines. Les thèmes des sculptures sont souvent
d’influence orientale, ce qui est assez commun dans cette région. On
peut aussi remarquer que les chapiteaux extérieurs sont ceux qui sont
les moins bien travaillés.
Vue générale de la Tribune Les colonnes de marbre rose
Dans l’église, seule la nef est du 11ème siècle, le reste étant du siècle suivant. Le plus intéressant est la tribune de marbre rose et sa décoration, composée de dix colonnes et de deux piliers rectangulaires supportant six croisées d’ogive.
Exemples de sculptures des chapiteaux
L’ensemble
magnifique est orné de chapiteaux représentant des animaux affrontés
(aigles, griffons, lions), des motifs floraux et des anges. Le plus
intéressant est les trois archivoltes sculptées en méplat et en creux
dans le marbre et les écoinçons floraux.
L’utilisation du marbre rose donne une note colorée et rehausse l’éclat des sculptures
À Perpignan : le parc Saint-Vincent (Sant-Vicens)
Filaire à feuilles étroites Pittosporum Tobira
Le parc Sant-Vicens est un espace multifonction ouvert à tous, aussi bien aux enfants, adolescents et adultes, promeneurs ou sportifs.
La flore est particulièrement diversifiée entre végétaux et plantes :
roseaux, grandes herbes, tamaris, bosquets d'érables, d'aulnes, de
frênes, de peupliers, et trembles.
Variétés de cistes : cotonneux, de Montpellier et rouge
Le site est irrigué par le ruisseau de la Cave, extrémité du canal d'irrigation "Las Canals".
Lac et jet d’eau
L’aménagement autour d’un grand bassin permet d’observer la flore et de
se promener dans les hautes herbes et jusque sur la digue. Avec son
tracé principal en forme de 8, ce parc de plus de 6 hectares est partagé
entre partie ombragée et partie ensoleillée.
Canards dans le lac
À la limite de Cabestany, ce parc urbain offre des paysages contrastés avec un vaste plan d’eau et ses jets d’eau d’un côté et une roselière de l’autre côté où s’ébattent oiseaux et canards, des sentiers de promenade ainsi que des aires de repos et de pratiques sportives pour les amateurs d’exercices physiques.
Iris multicolores et iris d’eau le long du lac
Il est particulièrement agréable au printemps où l’on peut admirer les
effets de couleurs des plantes et arbrisseaux en fleurs, des cistes de Montpellier aux germandrées du Canada.
Ciste cotonneux Ciste rouge
On
trouve de superbes mélanges de jaune des iris d’eau, des teintes
mordorées des iris, de roses et de rouges alliés à la blancheur des
corbeilles d’argent.
Ciste de Montpellier
La cité d’Elne : cathédrale, cloître et maternité
La cathédrale et son clocher Vue des remparts
La ville est encore enserrée par endroits dans de majestueux remparts fort bien conservés. La cathédrale Sainte-Eulalie & Sainte-Julie
est de style roman du XIème siècle, complétée aux XIV et XVème siècles
de constructions gothiques. Seul un des deux clochers prévus a été
réalisé.
On trouve en particulier dans la chapelle sud un beau retable dû à un maître catalan sur le thème des actions de Saint-Michel et du côté de la porte d’entrée du sud-est, un beau bénitier de marbre cannelé en creux, évidé dans une vasque antique.
La vierge noire Vue du cloître
Le cloître de
forme carré est le site le plus intéressant, s’ouvrant sur le clocher
qui le domine. Finesse des décors sculptés et grâce de ses colonnes en
font toute sa réputation. La galerie sud, côté cathédrale, est la plus
ancienne, du XIIème siècle, les trois autres datant des deux siècles
suivants.
Les superbes chapiteaux des colonnes jumelées sont historiés, avec des
sculptures représentant différents personnages, animaux fantastiques et
décors végétaux, surtout ceux situés sous les tailloirs des piliers
quadrangulaires. La pièce maîtresse située dans la galerie sud,
représente Adam et Ève.
Porte de la ville Chevet de la cathédrale
On peut terminer la visite par deux musées donnant dans la galerie : le musée d’archéologie (ancienne chapelle Saint-Laurent) et le musée d’histoire (ancienne salle capitulaire). Il est aussi possible d’accéder à la terrasse pour avoir une vue d’ensemble du site.
Exemples de sculptures des chapiteaux
La maternité ou Château d'en Bardou
Sous cette curieuse appellation se cache une vaste demeure couronnée
d’une coupole, située à quelques kilomètres de la ville, sur la route de
Bages. Cette bâtisse a une histoire très intéressante puisqu’elle a abrité une association suisse d’action sociale.
Vues du bâtiment de la Maternité
Particulièrement active à la fin des années trente et pendant la Seconde guerre mondiale, elle a servi à accueillir des femmes espagnoles après la "retirada", qui ne savaient où aller, surtout des femmes enceintes ou mères de très jeunes enfants. Pendant la guerre, son champ d’action s’est élargie à une activité sociale plus diversifiée qui comprenait par exemple des distributions de vivres au camp de Saint-Cyprien.
Portrait de la directrice Élisabeth Eidenbenz
La directrice lors d’une interview
La visite comprend essentiellement sur plusieurs étages des tableaux et encarts expliquant les différentes activités du centre et les problèmes rencontrés.
Panneaux d'information
Ils sont également agrémentés de photos d’époque ainsi que d’un film constitué d’une interview de la directrice de l’établissement pendant toute cette période, qui illustre et reprend l’histoire de cette période.
Voir aussi
► Perpignan & musée Rigaud -- Balade à Perpignan 2016 --
► Gérone & Empuriabrava -- Cardona, Espagne --
► Sur Dali : Lieux "daliens" -- Figueras et Pubol -- Dali à Port-Lligat --
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<< Christian Broussas ••• perpignan 2022 © CJB °°° 03/05/2022 >>
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