Depuis, chaque année en décembre, Genève commémore cette victoire historique par une fête qui se situe entre respect des traditions et traitements humoristiques.

      
Édouard Elzingre Le départ d’Étrembières et Le lendemain de l’escalade

Il faut dire qu’à cette époque, Genève est une petite république très prospère qui attire la convoitise des Savoyards. Le roi Charles-Emmanuel 1er voudrait bien à partir de Genève aller combattre le calvinisme avec le pape Clément VIII, malgré ses promesses de paix.

       
Portrait de Dame Piaget             Défilé des hallebardiers

Voilà pourquoi par cette nuit très sombre, une troupe de quelque 2000 hommes font route vers les remparts de la ville. Arrivés à Plainpalais ils escaladent les murailles, d’où le nom donné à cette fête. Mais l’effet de surprise escompté ne fonctionne pas. Une sentinelle donne l’alarme à 4h 30 du matin par un coup d’arquebuse. Puis les cloches de la cathédrale Saint-Pierre sonnent le tocsin dans toute la ville.


Jeune joueur de fifre                            Tambours dans le cortège

Tout le monde se rue dans la cité, souvent armés d’hallebardes, pour aider la milice bourgeoise et de la garde de soldats. La défense est héroïque, comme cette Mère Royaume qui ébouillante un savoyard avec sa marmite pleine de soupe.

     
La marmite en chocolat                             Marmite et légumes

C’est pour lui rendre hommage que depuis 1881, des marmites en chocolat, décorées de l'écusson genevois, sont "sacrifiées" pendant la fête.
De même, Jeanne Piaget, dite Dame Piaget,  se distingue en jetant depuis sa fenêtre aux défenseurs genevois la clef de l'allée traversante de son immeuble. Ces derniers ont alors tout loisir pour contre-attaquer les savoyards.

    L'escalade et les échelles

Autre exemple, Isaac Mercier empêche les savoyards de faire sauter la Porte Neuve en faisant tomber la herse, barrant de cette façon le passage aux troupes savoyardes. C’est pour elles la défaite, la place ne peut être prise, elles perdent  54 soldats contre seulement 18 pour les genevois. Au matin, tout le monde se retrouve autour de leur chef Théodore de Bèze.

    
Théodore de Bèze                       Théodore de Bèze au défilé

L’année suivante, les deux belligérants signent un traité de paix de Saint-Julien, la république de Genève étant soutenue en particulier par Henri IV, Jacques 1er roi d'Angleterre et du duc de Wurtemberg.

Voir aussi :
Document utilisé pour la rédaction de l’article
La compagnie de 1602--

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<< Christian Broussas
L'escalade   © CJB  °°° 11/11/2022  >>
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