Cette fête de L’Escalade provient de l’assaut des remparts de Genève de la part des troupes du Duc de Savoie dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, assaut repoussé grâce à l’action d’une femme.
Paysanne dans le défilé Dame Piaget arborant sa clef
Depuis, chaque année en décembre, Genève commémore cette victoire historique par une fête qui se situe entre respect des traditions et traitements humoristiques.
Édouard Elzingre Le départ d’Étrembières et Le lendemain de l’escalade
Il faut dire qu’à cette époque, Genève est une petite république très prospère qui attire la convoitise des Savoyards. Le roi Charles-Emmanuel 1er voudrait bien à partir de Genève aller combattre le calvinisme avec le pape Clément VIII, malgré ses promesses de paix.
Portrait de Dame Piaget Défilé des hallebardiers
Voilà pourquoi par cette nuit très sombre, une troupe de quelque 2000 hommes font route vers les remparts de la ville. Arrivés à Plainpalais ils escaladent les murailles, d’où le nom donné à cette fête. Mais l’effet de surprise escompté ne fonctionne pas. Une sentinelle donne l’alarme à 4h 30 du matin par un coup d’arquebuse. Puis les cloches de la cathédrale Saint-Pierre sonnent le tocsin dans toute la ville.
Jeune joueur de fifre Tambours dans le cortège
Tout le monde se rue dans la cité, souvent armés d’hallebardes, pour aider la milice bourgeoise et de la garde de soldats. La défense est héroïque, comme cette Mère Royaume qui ébouillante un savoyard avec sa marmite pleine de soupe.
La marmite en chocolat Marmite et légumes
C’est
pour lui rendre hommage que depuis 1881, des marmites en chocolat,
décorées de l'écusson genevois, sont "sacrifiées" pendant la fête.
De même, Jeanne Piaget, dite Dame Piaget,
se distingue en jetant depuis sa fenêtre aux défenseurs genevois la
clef de l'allée traversante de son immeuble. Ces derniers ont alors tout
loisir pour contre-attaquer les savoyards.
L'escalade et les échelles
Autre exemple, Isaac Mercier empêche les savoyards de faire sauter la Porte Neuve
en faisant tomber la herse, barrant de cette façon le passage aux
troupes savoyardes. C’est pour elles la défaite, la place ne peut être
prise, elles perdent 54 soldats contre seulement 18 pour les genevois.
Au matin, tout le monde se retrouve autour de leur chef Théodore de Bèze.
Théodore de Bèze Théodore de Bèze au défilé
L’année suivante, les deux belligérants signent un traité de paix de Saint-Julien, la république de Genève étant soutenue en particulier par Henri IV, Jacques 1er roi d'Angleterre et du duc de Wurtemberg.
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