dimanche 12 février 2023

Expo Vermeer Amsterdam

 Expo Vermeer  Rijksmuseum Amsterdam

« Il est une énigme dans une époque où rien ne lui ressemble, ni ne l'explique. » Marcel Proust

En 2017, j'avais déjà rendu compte dans un fichier intitulé Expo Vermeer au Louvre de la belle exposition sur Vermeer qui avait justement été organisée au Louvre sur le thème Vermeer et la peinture de genre. Cette fois, c'est à Amsterdam que se tient cette nouvelle exposition consacrée à Vermeer.

                
L'entremetteuse, autoportrait 1656                        Vue de Delf 1659

Pour la première fois, le Rijksmuseum nous offre une foison de tableaux de ce mystérieux Johannes Vermeer, un ensemble incomparable pour se rincer l’œil, un tour de force pour réunir autant d’œuvres venues du monde entier tant il est vrai qu’on trouve ses œuvres éparpillées dans tous les grands musées du monde. Alors, il faut en profiter sans vergogne car une elle exposition n’est pas prête de se reproduire.

Ses tableaux les plus connus :
          
La jeune fille à la perle 1665                           La dentellière  1670

Assez peu connu jusqu'au milieu du XIXe siècle, ce grand peintre baroque néerlandais, Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer de Delft est né le 31 octobre 1632 et décédé  en 1675.

           
La laitière 1660                                           Femme en bleu lisant une lettre

Vermeer est maintenant considéré comme l'un des plus grands maîtres de la peinture. En rupture avec son époque, il a peint beaucoup de sujets intimes centrés sur une activité quotidienne. Le Rijksmuseum possède trois scènes domestiques particulièrement représentatives de sa manière de peindre.

« Pour la première fois dans l'histoire de l'art, le sujet du tableau devient chez Vermeer l'objet de la vision. » André Malraux

Jeunes femmes en bleu : 1662-65
     
 Femme à la balance 1663                        Femme à l'aiguière 

Il s'astreint à reproduire le banal dans sa ville natale de Delft. Une rangée de maisons sans véritable attrait, une tâche ménagère ou une femme avec une lettre lui suffisaient pour faire ressortir l’intérêt d’une scène, pour mettre en valeur ce qui a priori ne présentait guère d’intérêt. Avec le regard intime qu’il jette sur son sujet, on s’imagine sans difficulté immergés dans son univers dans des moments vieux de quelque 350 ans.

               
Femme à la guitare 1672                        Diane et se compagnes 1654   

Son cadrage est très particulier. Par exemple,  les côtés des maisons dans La Ruelle sont brusquement coupés. Au public de s’imaginer le reste de la  composition. 

          
    La dame au virginal  1671                     La dame au collier de perles 1664

Il choisit avec soin l’emplacement des éléments qu’il va peindre, donnant des compositions bien équilibrées : aussi bien les personnages que les  meubles ou la nourriture.

       
L’astronome 1668                                         Le géographe 1669

Ses tableaux montrent bien le sens aigu de la lumière qu’il possédait. Il réussit à traduire la réalité dans ses moindres détails comme ces ombres qui courent sur un mur. Autre exemple : La lettre semble absorber la lumière ambiante pour qu’elle attire le regard. 

      
Jeune femme assoupie 1657                     Le Christ chez Marthe et Marie 1655

Il réussit également à donner de la profondeur à ses œuvres, en particulier dans ce qu’on peut distinguer au-delà des portes et des fenêtres et aussi de ce qu’on ne voit pas et qu’on est obligé d'imaginer.

         
 Jeune femme écrivant 1666                     Jeune femme jouant du virginal 1674

La brillance de ses couleurs, le fait qu’elles n’aient guère terni avec le temps,  tiennent d’abord au fait qu’il ne lésinait pas sur la qualité des produits utilisés, par exemple sa peinture bleue provenait d’un pigment de lapis-lazuli moulu, une pierre afghane semi-précieuse rare et chère. Toujours dans l’exemple de La Lettre, le bleu des vêtements de la lectrice est aussi présent dans les chaises, le bouton sous la carte sur le mur et jusque dans les ombres.

         
L’art de la peinture 1667                             Le concert 1664

Son originalité provient aussi d’éléments peu importants, infimes même, qui ne retiennent guère l’attention même après avoir visionné plusieurs fois le tableau mais finissent par attirer l’œil. Ce que peut être des détails dans des carreaux, dans un coin ou un clou sur un mur blanc...

          
La ruelle à Delf 1658                                      Sainte Praxède 1655

Vermeer est considéré comme le peintre le plus scrupuleux, ne comptant pas son temps pour réaliser un tableau. Il a avec un soin méticuleux construit ses œuvres à partir de couches de peinture à l'huile savamment appliquées. Cette façon de faire explique sa production modeste et on ne connaît que 35 tableaux qui lui sont attribués.

         
La lettre d’amour  1669                               Jeune fille au verre de vin 1660 

Le mystère qui se dégage de ses toiles est essentiellement rendu par les jeux de lumière qui entrent en latéral et font resplendir les différentes couleurs, focalisant sur les personnages. L’essentiel est initié par un ensemble de lignes obliques –figures des carrelages, fuite des murs de côté, éléments de mobilier- qui renvoient à un fond basé sur une géométrie d’horizontales et de verticales de type tableaux ou cartes.

               
Femme à la flûte  1668                                  Dame au chapeau rouge 1666

Voir aussi
Document utilisé pour la rédaction de l’article * Expo Vermeer au Louvre -- Le Caravage -- Le Tintoret --
Document utilisé pour la rédaction de l’article * Jérôme Bosch --

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~Document utilisé pour la rédaction de l’article~~~~~~~~~~~~~~~~~~
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