Référence : Karl ove Knausgaard, La mort d’un père, éditions Denoël, traduction Marie-Pierre Fiquet, 582 pages, septembre 2012
Cycle Mon combat, 1/6 [1]
« Il y a d'étranges pères, dont toute la vie ne semble occupée qu'à préparer à leurs enfants des raisons de se consoler de leur mort. »
Les polémiques
1- curieux titre du cycle, Mon combat autrement Main Kampf, ça peut prêter à confusion mais ça fait aussi procès d’intention… et en plus, il assume.
2- Le réalisme de cette autobiographie a chamboulé la famille au point
de créer un camp pro qui défendait sa liberté d'artiste et un camp anti
qui a critiqué sa démarche et s'est élevée contre ce qu'elle a considéré
comme un déballage familial.
La mort d'un père Jeune homme Un homme amoureux
« Exorcicer le monde réel. »
Genèse et style
Question style, il dit avoir tâtonné longtemps puis abandonner toute
référence littéraire et trouver son rythme, d’où son style descriptif,
détaillé, d’un réalisme rigoureux. Il dit avoir tout essayé mais que
rien ne fonctionnait. Puis dit-il dans un article de Libération, « j’ai
commencé à écrire quelque chose de totalement différent, une sorte de
confession, où je disais tous les secrets que je n’avais jamais
racontés. L’esthétique n’avait plus d’importance. »
« Style lourd » disent certains comme Pierre Assouline, aux phrases qui s’étirent en longueur, hyperréaliste, digressif, ennuyeux. « C’était
exactement cela, le point de départ du roman : je voulais dépeindre le
quotidien, tout ce qui, d’habitude, n’est pas littéraire. De la sorte,
le livre tente d’exorciser le monde réel. »
Aux confins du monde Comme il pleut sur la ville Fin de combat
Fil conducteur de l’histoire
La famille composée de Karl ove, d’un frère aîné Yngve
et de ses parents. Ce père est alors autoritaire et aimant l’humilier.
IL devient un adolescent plutôt quelconque, attiré par la musique et
l’alcool. Mais rapidement, ses parents divorcent et son frère part
étudier à Bergen. Son père s’humanise quelque peu mais il boit de plus en plus.
Les saisons : Au printemps, En été
Alors que Karl Ove se
marie et se met à écrire, son père qui est revenu vivre chez sa mère,
sombre peu à peu dans l’alcoolisme. À sa mort, les deux frères
retournent dans la maison de leur enfance s’occuper des obsèques. Et ils
vont être confrontés à l’impensable : la maison est dans un état
épouvantable, envahie de détritus et d’une montagne de bouteilles vides.
Tout en essayant de rendre la maison de nouveau habitable, les deux
frères tentent chacun à sa manière de faire le deuil de leur père.
Les saisons : À l’automne, En hiver
« Je voulais dépeindre le quotidien, tout ce qui, d'habitude, n'est pas littéraire. De la sorte, le livre tente d'exorciser le monde réel. C'est tellement rare de vivre dans l'ici et maintenant. Mais, en décrivant le monde concret, ce sens de l'ici et maintenant se manifeste très nettement. »
Analyse et thèmes de l'auteur