ANNA GAVALDA ET SON ŒUVRE
C'est l'ambivalence qui caractérise le mieux l'écrivaine Anna Gavalda, encensée par les autant que décriée par les autres. Écrivaine populaire dira-t-on, qui a obtenu plusieurs prix littéraires comme le prix du Livre Inter pour La plus belle lettre d’amour, le Grand Prix RTL-Lire en 2000 pour son premier recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part publié par les éditions Le Dilettante. Plus récemment en juin 2010, elle est lauréate du prix Tortignole pour L'Echappée belle, malgré un accueil plutôt froid de la critique.
D'un autre côté, elle est beaucoup critiquée, par exemple, « le génie de Gavalda consiste à mettre en scène le français moyen dans tous ses avatars, » [1] tandis que Télérama parle de ses 'travers' qui en font une romancière à part dans le paysage littéraire. On lui reproche surtout des procédés narratifs trop prévisibles, ses sujets marqués par la banalité du quotidien, l'appel à 'd'incipit in media res', trop de dialogues et pas assez de nuances qui affadissent l'ensemble.
Ce roman se joue aussi sur le style, les recherches de l'auteure qui désoriente avec ses nombreuses phrases sans sujet, un débit vif et haché, la profusion -ou l'abus disent beaucoup de critiques- des virgules.
Référence : Anna Gavalda, "La consolante", Éditions Le Dilettante, mars 2008, ISBN 978-2842631529
Référence : Anna Gavalda, "Je l'aimais", Éditions Le Dilettante, 154 pages, 2003, ISBN 978-2842631529
Camille est une femme dépressive qui vit encore avec le passé, ne mange plus guère et fait quelques ménages pour survivre. Elle n'en parle pas mais ce lourd passé est toujours là et hypothèque le présent. Philibert n'est guère mieux loti, jeune aristo emprunté, enfermé dans sa passion pour l'histoire, il est atteint de bégaiement et de troubles obsessionnels compulsifs.
Son colocataire, Franck, est un être ambivalent, volubile et excellent cuisinier, qui ne se détend qu'avec Paulette, sa grand-mère qui se laisse mourir dans sa maison de retraite, maintenue en vie seulement par les visites de son petit-fils et les souvenirs heureux de son passé. " Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait. Bien sûr qu'elle reconnaissait les jours puisqu'elle n'avait plus que ça à faire désormais. " C'est dans le vaste appartement de Philibert qu'ils vont être réunis et tenter de se construire un avenir car « l’Enfer, c’est quand tu peux plus voir les gens que t’aimes... Tout le reste ça compte pas... »
Référence : Anna Gavalda, "Ensemble, c'est tout", Éditions Le Dilettante, 603 pages, 2004, ISBN 978-2842631529
voir aussi :
[1] Voir "Précis de littérature du XXIe siècle", Eric Naulleau et Pierre Jourde
C'est l'ambivalence qui caractérise le mieux l'écrivaine Anna Gavalda, encensée par les autant que décriée par les autres. Écrivaine populaire dira-t-on, qui a obtenu plusieurs prix littéraires comme le prix du Livre Inter pour La plus belle lettre d’amour, le Grand Prix RTL-Lire en 2000 pour son premier recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part publié par les éditions Le Dilettante. Plus récemment en juin 2010, elle est lauréate du prix Tortignole pour L'Echappée belle, malgré un accueil plutôt froid de la critique.
D'un autre côté, elle est beaucoup critiquée, par exemple, « le génie de Gavalda consiste à mettre en scène le français moyen dans tous ses avatars, » [1] tandis que Télérama parle de ses 'travers' qui en font une romancière à part dans le paysage littéraire. On lui reproche surtout des procédés narratifs trop prévisibles, ses sujets marqués par la banalité du quotidien, l'appel à 'd'incipit in media res', trop de dialogues et pas assez de nuances qui affadissent l'ensemble.
La Consolante
La vie de Charles Balanda prend un tournant quand il apprend le décès d'Anouk, la mère d'un ami d'enfance perdue de vue depuis longtemps. Pourquoi diable cette disparition le bouleverse-t-il à ce point ? Il y a eu aussi Kate traînant son arche de Noë, au milieu de tous ses animaux. Elles semblent être les deux êtres qui aient compté pur Charles, pourtant marié, architecte reconnu mais déstabilisé par cette nouvelle qui envahie sa vie.Ce roman se joue aussi sur le style, les recherches de l'auteure qui désoriente avec ses nombreuses phrases sans sujet, un débit vif et haché, la profusion -ou l'abus disent beaucoup de critiques- des virgules.
Référence : Anna Gavalda, "La consolante", Éditions Le Dilettante, mars 2008, ISBN 978-2842631529
Je l'aimais
Le mari de Chloé est parti comme ça, subitement et c'est son beau-père qui doit venir chercher la jeune femme et ses enfants. Visiblement, ils parlent mais ne s'écoutent pas : sa douleur passe inaperçue, lui veut absolument raconter ses déboires, cette vie mal vécue avec sa femme, vivant avec elle mais pensant à une autre. Le huis-clos qui s'établit entre ces deux personnages n'est interrompu que par des parenthèses, incursions dans l'univers des grands hôtels ou dans les pays asiatiques.Référence : Anna Gavalda, "Je l'aimais", Éditions Le Dilettante, 154 pages, 2003, ISBN 978-2842631529
Ensemble, c'est tout
Ensemble, c'est tout est l'histoire d'une rencontre : quatre personnes quelque peu paumées qui vont réussir à s'apprivoiser peu à peu et à s'aider. Ne plus quoi faire de sa vie : « - Tu fais quoi pour Noël ? - Je prends deux kilos. » « Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, écrit-elle, c’est leur connerie, pas leurs différences... »Camille est une femme dépressive qui vit encore avec le passé, ne mange plus guère et fait quelques ménages pour survivre. Elle n'en parle pas mais ce lourd passé est toujours là et hypothèque le présent. Philibert n'est guère mieux loti, jeune aristo emprunté, enfermé dans sa passion pour l'histoire, il est atteint de bégaiement et de troubles obsessionnels compulsifs.
Son colocataire, Franck, est un être ambivalent, volubile et excellent cuisinier, qui ne se détend qu'avec Paulette, sa grand-mère qui se laisse mourir dans sa maison de retraite, maintenue en vie seulement par les visites de son petit-fils et les souvenirs heureux de son passé. " Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait. Bien sûr qu'elle reconnaissait les jours puisqu'elle n'avait plus que ça à faire désormais. " C'est dans le vaste appartement de Philibert qu'ils vont être réunis et tenter de se construire un avenir car « l’Enfer, c’est quand tu peux plus voir les gens que t’aimes... Tout le reste ça compte pas... »
Référence : Anna Gavalda, "Ensemble, c'est tout", Éditions Le Dilettante, 603 pages, 2004, ISBN 978-2842631529
voir aussi :
- Je l'aimais adaptation au cinéma réalisée par Zabou Breitman en 2009 et aussi adaptation au théâtre en 2010.
- Pancol Gavalda
[1] Voir "Précis de littérature du XXIe siècle", Eric Naulleau et Pierre Jourde
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