3- Sur la route du papier 4- L'exposition coloniale
... Princesse Histamine... Et L'avenir de l'eau... La fabrique des mots
1- Erik Orsenna, "Voyage aux pays du coton"
Erik Orsenna, de son véritable nom Erik Arnoult, est un romancier né le 22 mars 1947 à Paris. Son pseudonyme, Orsenna, est tiré d'un roman de Julien Gracq, le nom de la vieille ville du Rivage des Syrtes.
Orsenna en 2008
Voyage au pays du coton est un récit sur les effets de la mondialisation à partir du coton, matière première particulièrement sensible sur le marché international et de ce point de vue symptomatique des évolutions essentielles de ce début du XXème siècle.
« Précis de mondialisation » précise Érik Orsenna en sous-titre. Cette mondialisation, l’auteur est allé sur place l’étudier, chez les concurrents les plus importants, les principaux producteurs de coton ainsi que les enjeux de leur lutte.
Il s’est rendu en Afrique, au Mali en particulier, où on produit sans avoir les moyens de la recherche ou d’avoir une action sur les marchés, sur le fonctionnement de l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce), au Brésil et ses immenses moyens de production au Mato Grosso, en Ouzbekistan confronté à des difficultés écologiques considérables, et bien sûr en Chine et aux États-Unis où on raisonne plus en termes de marché que de production, où la recherche en biologie bénéficie de moyens considérables qui condamnent à brève échéance les petites productions des pays en voie de développement.
Notes et références
- Erik Orsenna, "Voyage aux pays du coton", Petit précis de mondialisation, éditions Fayard, 2006, isbn 2-213-62527-1, (prix du livre d'économie)
2 ERIK ORSENNA : L'ENTREPRISE DES INDES
L'entreprise des Indes est un roman de Erik Orsenna publié le 1er mai 2010 sur le personnage de Christophe Colomb et ses voyages.Le narrateur n'est autre que Bartolomé Colomb, le frère du grand navigateur, qui travaille chez le grand cartographe maître Andréa. Christophe Colomb revient d'un dernier voyage, va se marier et avoir un fils Diego et mettre au point avec son frère « L'Expédition des Indes ». Il est persuadé de trouver le passage vers l'empire la Chine, l'empire du Grand Khan et les fameuses Indes de son Marco Polo.
Le roi Jean II du Portugal refuse de financer son nouveau voyage, conseillé par ses mathématiciens qui contredisent les calculs effectués par les frère Colomb. Mais ceux-ci jouent la concurrence et vont offrir leurs services au « roi très catholique » espagnol qui se laisse convaincre. C'est l'épopée de la conquête, l'époque où ces bons européens civilisés se livrent aux turpitudes, à la sauvagerie des conquistadors. En Europe aussi, le jour du départ, ce 3 août 1492, l'Espagne expulse les juifs, les prive de leurs droits pour les jeter sur les routes et sur les mers.
Tout la verve d'Erik Orsenna se donne libre cours pour dénoncer cette tragédie, la présenter comme une grande première de mondialisation pas si différente de elle qui marque le monde du XXIe siècle.
Ouvrage de référence
- Erik Orsenna, "L'entreprise des Indes", Éditions Fayard, Paris, 2010, 390 pages, isbn 978-2-234-06392-1
3- Erik Orsenna, "Sur la route du papier"
Référence : Erik Orsenna, "Sur la route du papier", éditions Stock, 320 pages, mars 2012, ISBN 978-2-2340-6335-8
Erik Orsenna, spécialiste des matières premières, géographe et aussi grand voyageur, convie le lecteur à un nouveau voyage à la poursuite du papier. [1]
Après le pays du coton en 2006 puis L'avenir de l'eau en 2008, Erik Orsenna décrypte un nouvel aspect de la mondialisation, cette fois à travers l'histoire du papier. Ce papier, instrument vital de l'écrivain, outil de la mémoire et « "dépositaire de tous les anciens temps" » , outil toujours actuel sous diverses formes que la technologie met à disposition et qu'on recycle maintenant jusqu'à 60 %.
On part ainsi à la découverte de la bibliothèque murée de Dunhuang, ultime cité chinoise de la route de la Soie, qui contient les plus vieux papiers du monde, de la Bibliothèque nationale de France et ses anecdotes comme la maniaquerie de Victor Hugo n'écrivant Les Misérables que sur du papier azuré ou Les Travailleurs de la mer sur du papier blanc.
Il est optimiste sur l'avenir du papier et ne s’arrête pas à quelque funeste prévision, le déclin des journaux, la stagnation du support papier concurrence par des systèmes à écran. [2] On oscille entre la forêt canadienne et celle des Landes, du Japon, du Brésil, de l'Italie jusqu'en Inde, on entre dans la fabrication de cette « "soupe de fibres qu'on étale puis qu'on assèche". »
Commentaires critiques
« Infatigable voyageur, Erik Orsenna se penche à nouveau sur l'éclatement des frontières et des cultures, en regardant de près la fabuleuse histoire du papier et des livres. Un récit d'aventurier et d'écrivain. »
L'Express du 29 février 2012
« Une façon pour cet éternel voyageur de nous faire parcourir le monde et les époques. Et pour Erik Orsenna, l'écrivain, ce livre est aussi un hommage au papier, son compagnon privilégié de lecture et d'écriture". » Marie Pujolas, France-TV du 2 mas 2012
Voir aussi
Ouest-France L'Express Présentation
Notes et références
- ↑ "Erik Orsenna est un intellectuel populaire et brillant qui fait comprendre à tous les enjeux du monde en marche", Ouest-France, 18 mars 2012
- ↑ Voir l'article "Orsenna, reporter jubilant" de Bruno Frappa dans La Croix du 29 février 2012
4- Erik Orsenna, "L'exposition coloniale"
"Cinq cents pages de sourires, de fous rires, et pas une méchanceté ! Rien qu'une cavalcade de cocasseries affectueuses, une gourmandise constante pour les douceurs de la vie !..."
Bertrand Poirot-Delpech, le Monde.
L'exposition coloniale est un roman de Erik Orsenna publié en juin 1988 sur le thème de la colonisation, qui lui a valu l'attribution du prix Goncourt.
Louis est un garçon obéissant et sa mère Marguerite voudrait qu'il devienne administrateur colonial. Il acquiesce bien sûr comme d'habitude, se prépare, se documente entre deux aventures sentimentales, mais au moment de partir, il ne peut s'imaginer dans ces pays lointains, prend peur devant la concrétisation de ce projet qu'au fond de son cœur, il a toujours repoussé et il refuse finalement de s'embarquer. Et c'est son fils Gabriel, futur héros de deux autres romans d'Erik Orsenna, "Grand Amour" en 1993 et "Longtemps" en 1998, qui réalisera enfin le rêve de sa grand-mère.
Alors commence l'histoire d'un héros ordinaire qui se passionne pour les hévéas, le caoutchouc et les pneumatiques.
Erik Orsenna nous parle de Gabriel né en 1883, son enfance à Levallois, son amour pour deux sœurs Ann et Clara, figures de cette exposition coloniale qui est pour l'auteur " Un faux empire, des rêves trop grands, un spectacle pour les familles. " Elles lui feront visiter le monde en rêves et "appris des vérités insoupçonnées, par exemple que le caoutchouc ressemble à la démocratie, que sans bicyclettes jamais nous n'aurions perdu Diên Biên Phu, ou que les chagrins d'amour sont plus doux que la jungle... "
Ouvrage de référence
Bibliographie sélective
- Erik Orsenna, "* Madame Bâ", éditions Stock, 2003, isbn 2-213-61545-4
- Erik Orsenna, "Voyage au pays du coton", Petit précis de mondialisation, éditions Fayard, 2006, isbn 2-213-62527-1, (prix du livre d'économie)
- Erik Orsenna, "L'avenir de l'eau", Éditions Fayard, Paris, 2008, isbn 2213634653
- Erik Orsenna, "L'entreprise des Indes", Éditions Fayard, Paris, 2010, 390 pages, isbn 978-2-234-06392-1
- Erik Orsenna, Princesse Histamine, Éditions Stock, Paris, 2010, ISBN 782234065000
Voir aussi mes fiches sur Éric Orsenna
* Erik Orsenna et son oeuvre : article de synthèse comprenant L'exposition coloniale, L'entreprise des Indes, Voyage au pays du coton et Sur la route du papier
* Madame Bâ -- Mali ô Mali --
* L'avenir de l'eau , Princesse Histamine, La fabrique des mots
* Sur la route du papier --
* Les chevaliers du subjonctif --
<<< Christian Broussas – Courmangoux, 4 avril 2012 - <><> © • cjb • © >>>
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