dimanche 15 juin 2014

Lyon, Musée des Confluences

Musée des Confluences : palais "encyclopédique"


Difficile de qualifier l’architecture du nouveau musée des Confluences implanté dans ce quartier tout neuf, près du Rhône et de son confluent avec la Saône. Au départ, c’est la volonté d’édifier près du centre de Lyon un véritable lieu de culture qui ne soit pas seulement un musée et d’y implanter les collections des frères Monconys et celle d’Émile Guimet, qui a présidé au lacement de ce projet. 

Vue générale

Une architecture en Cristal et Nuage

De l’ensemble bâti, se détachent deux blocs, le Cristal éclairé par un toit de verre et de l’autre côté, le Nuage. L’accession se fait par le puits central du Cristal, fermé par sa coiffe vitrée. De cette entrée, on accède à un hall central desservit par des escaliers roulants ouverts sur huit salles d’exposition sans fenêtres, donnant sur le Rhône. Les deux auditoriums du rez-de-chaussée qui ont respectivement 320 et 120 places, permettent de présenter conférences et spectacles.

Les deux niveaux sont réservés aux expositions, le premier est consacré aux expositions temporaires et le second aux expositions permanentes. On trouve également six ateliers, un salon numérique et une espèce de laboratoire appelé le  "living lab". Le tout est complété côté confluent,  d’une brasserie, un parc urbain et des bassins, les parkings se trouvant quant à eux de l’autre côté de l’autoroute.

Le puits central
Les grandes collections
La grande collection des frères Gaspard et Balthasar Monconys, prévôt des marchands pour le premier et diplomate pour le second, va pouvoir être mise en valeur dans le musée. Tout au long de leur vie, ils ont rassemblé un nombre impressionnant d’objets de leurs voyages. Balthasar fut un collecteur passionné qui rapporta par exemple de superbes médailles de Florence, complétant le travail de conservation de son frère Gaspard. Des collections dominées par des pierres, des statues, des peintures et une faune faite d’insectes et de petits animaux. 

Émile Guimet, grand industriel lyonnais du XIXe siècle, entreprit de voyager de par le monde, réunissant nombre d’objets provenant surtout de l’époque antique, de Chine et du Japon, dont des sarcophages, des papyrus et des momies.

Un million d’objets

Les expositions permanentes atteignent le million d’objets d’art et de curiosité qui, pour la plupart,  sont présentées pour la première fois au grand public sur une surface de 21 000 mètres carrés, ce qui est considérable. Basé sur les collections des frères Monconys et la collection Émile Guimet proposées au public pour les deux expositions inaugurales, le musée est présenté comme « un palais encyclopédique, un grand cabinet de curiosité », rappelant ce qu’avaient voulu réaliser les frères Monconys au XVIIe siècle en amassant au cours de leurs voyages tous les "trésors" exposés maintenant au musée des Confluences.

Le mammouth du musée

Art et culture

Un million d’objet, des fossiles aux deux squelettes de dinosaures dont l’immense camarasaurus de 14 mètres de long, c’est bien mais un réel casse-tête à organiser. D’où l’importance de définir une finalité qui est, selon les responsables du conseil régional chargés de la culture, « de répondre à un vrai concept culturel ». D’où la décision de diviser le musée en deux parties. L’exposition permanente est divisée en quatre espaces thématiques, le reste restant consacré aux expositions temporaires qui servent aussi à renforcer la cohérence de l’ensemble à partir de thèmes suivants pour les prochaines années : « Innovation et progrès », « Le corps » et « L’Imaginaire ». 

Le circuit suit une chronologie qui commence à l’apparition de la vie (Les origines), se poursuit par l’évolution de l’espèce (Les Espèces), l’apparition des sociétés (Les Sociétés) et se termine par la disparition (Les Éternités). Il explore aussi la dimension créative à la lumière de la recherche scientifique, par exemple à travers « une collection d’objets aborigènes qui nous proposent un récit de création”, précise une responsable.

En fait, ce musée fait partie d'un vaste projet qui se propose de redonner une vitalité à ce quartier voué jusqu'alors aux activités commerciales, décentralisées depuis, travaux réalisés selon les plans de l'ingénieur Antoine-Michel Perrache entre 1771 et 1839. Outre le pôle commercial, le nouveau quartier comprend également le nouveau siège du Conseil régional, le "carré orange", la darse et sa place nautique ainsi que le pont Raymond Barre qui enjambe le Rhône.

        
L'entrée du pôle loisirs et commerces         Le pont Raymond Barre

<<< Christian Broussas – Confluences - Feyzin, 11 /06 /2014 << © • cjb • © >>>     

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