En pays brionnais, Saône-et-Loire
A l’intérieur, la nef s’élève à 22 mètres de hauteur. Le chœur possède un beau déambulatoire à trois absidioles (le promenoir des anges) et les chapiteaux historiés de fines colonnes. On peut aussi noter l’abside avec sa fresque du 14ème siècle mise à jour en 1935 (le Christ en gloire bénissant), la croisée du transept recouverte d’une coupole sur trompes. Les chapiteaux sont surtout décorés de feuilles d’acanthe, complétés de trois chapiteaux historiés et plusieurs à animaux.
• Deux chapiteaux à aigles : l’aigle qui s’élève au-dessus des contingences terrestres, oiseau solaire à qui est identifié l’apôtre Jean dans l’Apocalypse.
• Sept chapiteaux à lion, symbolise le pouvoir royal du monde matériel et lié au soleil en astrologie. L’évangéliste Marc est identifié au lion de l’apocalypse.
• Trois chapiteaux à griffons, lion à tête d’aigle, doublement solaire faisant le lien entre le spirituel (l’aigle) et le matériel (le lion).
La basilique du Sacré-Cœur : tours de l'entrée, chevet, chœur, nartex
Le cloître de la basilique
Flanquant la face sud de la Basilique, les bâtiments du prieuré furent reconstruits au XVIIIe siècle par l'abbé de Bouillon. Le cloître restauré en 1986, abrite maintenant un jardin d'inspiration médiévale et des expositions.
La basilique du Sacré-Cœur: le cloître
Mais les œuvres les plus intéressantes sont sans conteste :
- Le "Portail porté" provenant du prieuré brionnais d’Ancy-le-Duc (voir ci-dessous) qui fut déplacé pendant la Révolution dans le parc du château d’Arcy puis au musée du Hiéron où il constitue une pièce monumentale à l’architecture de pur roman du XIème siècle orné d’un magnifique tympan historié.
- la Via Vitae (le chemin de vie) créée par le joailler Joseph CHAUMET, un chemin de croix monumental que Chaumet a mis quelque dix ans à réaliser (1894-1904), contenant une douzaine de scènes composées de 138 personnages en ivoire, particulièrement réalistes et d’une facture parfaite. Caractéristiques générales : Pièce d'orfèvrerie en or, ivoire, argent doré et patiné, platine, cristal de roche, diamants, rubis, marbres, albâtre, bronze doré d’une hauteur de 2,70 mètres.
Musée du Hiéron : entrée du bâtiment et la Via Vitae
La chapelle de la Colombière, de construction récente, a été édifiée en 1929 lors de la béatification du Père Claude de La Colombière. Elle est ornée de magnifiques mosaïques des personnages importants de la Compagnie de Jésus : le saint fondateur Ignace de Loyola, Saint François-Xavier et Saint François-Régis.
La mosaïque principale décorant l'abside représente le Christ du Sacré-Cœur entouré des visitandines avec Sainte Marguerite-Marie et des jésuites avec en premier Claude de la Colombière. Les mosaïques, œuvre des frères Mauméjean, sont dans le style ‘art déco’ alors à la mode tandis que les vitraux de la chapelle reprennent différents épisodes de la vie du Saint.
Chapelle de la Colombière et fresque de la chapelle de la Visitation
Installé dans un hôtel Renaissance de 1525 qui possède une façade remarquable en pierre dorée ornée de coquilles et de médaillons représentant des rois de France et des notables de la ville. Un chérubin joueur de flûte traversière, situé en vis-à-vis sur l'autre fenêtre, ainsi que deux autres chérubins complètent le décor de cette façade.
La tour Saint-Nicolas, tour carrée du XVIème siècle, qui fut le clocher de l’ancienne église Saint-Nicolas, église paroissiale consacrée en 1535, à la façade ornée d’une belle tourelle. La tour actuelle correspond au clocher qui est un beffroi de style franc-comtois. Elle est désormais utilisée comme salle d'expositions.
Maison Jayet : façade et médaillon de la façade Tour Saint-Nicolas
Montceau l'étoile : scènes de l’Ascension sur le tympan
Elle est à nef unique avec un clocher carré à deux étages de baies géminées, séparées par des colonnettes avec chapiteaux sculptés. Son portail roman sculpté bâti entre 1220-1225 est particulièrement intéressant : tympan et linteau sculptés dans un seul bloc de pierre sur le thème de l’Ascension (comme à Anzy) et colonnes ornées de chapiteaux, linteau avec la Vierge et les Apôtres, les yeux tournés vers le Ciel.
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Montceau l'étoile : vue générale - chapiteau nord --- scènes de l’Ascension sur le tympan
- L'intérieur de l'église : il possède un chœur voûté en cul-de-four décoré de fresques avec les bras de transept entourés de cinq absidioles qui en font l’originalité. Et une coupole octogonale. La nef à deux étages comprend de larges arcades surmontées de fenêtres tandis que ses travées supportent des voûtes d’arêtes que séparent des arcs doubleaux.
Les chapiteaux, au nombre d’une quarantaine, sculptés pour la plupart de motifs végétaux ou animaux sont très bien conservés et l’on peut reconnaître une tête de bovin, Daniel et les lions, un acrobate, un ange combattant un démon, Samson maîtrisant un lion... Les fresques de la nef, qui devraient bientôt faire l’objet d’une restauration, représentant l’Ascension du Christ et la vie des Saints.
- L'extérieur de l'église se caractérise par son magnifique clocher octogonal orné de trois étages d'arcatures lombardes. Sur le côté sud, les modillons [1] des corniches possèdent presque tous de superbes sculptures. Le tympan du portail ouest contient un Christ en gloire dans une mandorle [2] soutenue par deux anges qui déploient leurs ailes, l’Ascension dans un linteau où les 24 vieillards de l'Apocalypse célèbrent la gloire de la Résurrection. Sur le portail sud est sculptée l’histoire du salut de l’humanité avec un tympan sur le thème de l’Adoration des mages et du péché originel et un linteau sur celui du ciel et de l’enfer.
Anzy-le-duc, vue générale
Le Portail d'entrée du prieuré, portail roman du XIIe siècle placé entre deux grosses tours carrées, est maintenant au musée eucharistique du Hiéron (voir ci-dessus) de Paray-le-Monial. Il est basé sur l'histoire de la chute d'Adam et d'Ève et la honte qui en résultat. Au centre, de nombreuses scènes représentent, des démons jetant des âmes damnées dans une tête monstrueuse, tourmentés sur le chemin du Paradis, deux hommes qui luttent, deux chevaliers qui se battent, deux scènes de suicide…
Anzy-le-duc, adoration des mages et péché originel Saint-Michel & l'ange
« Visité les églises romanes du Brionnais. Charlieu, Anzy-le-Franc, Semur-en-Brionnais. Promené dans les forêts de "M. de Vaugelas et du comte de Villette". La France du clergé et de la noblesse. [...] Saint-Benoît prescrit six heures de travail manuel contre quatre à la lecture et quatre aux offices. "La sacralisation du travail naît au Moyen-âge" me dit André Burguière qui évoque la thèse de Le Goff.»
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Sommaire
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1- Paray-le-Monial
C’est une ville d’art avec sa célèbre basilique clunisienne et également son industrie du carrelage.11- La basilique du Sacré-Cœur
Élevée au rang de basilique en 1875 après les apparitions de la jeune Marguerite-Marie Alacoque, c’est un édifice construit entre 1092 et 1109 par Saint-Hugues abbé de Cluny. Édifiée sur le modèle de Cluny, sa façade est dominée par ses tours carrées asymétriques composée de quatre étages. Celle de droite, début du 11ème siècle, plus ancienne, est la plus sobre, celle de gauche est plus décorée avec des étages supérieurs ouverts par deux baies accouplées, le dernier avec des chapiteaux de colonnettes liés par un cordon d’oves et de losanges.A l’intérieur, la nef s’élève à 22 mètres de hauteur. Le chœur possède un beau déambulatoire à trois absidioles (le promenoir des anges) et les chapiteaux historiés de fines colonnes. On peut aussi noter l’abside avec sa fresque du 14ème siècle mise à jour en 1935 (le Christ en gloire bénissant), la croisée du transept recouverte d’une coupole sur trompes. Les chapiteaux sont surtout décorés de feuilles d’acanthe, complétés de trois chapiteaux historiés et plusieurs à animaux.
• Deux chapiteaux à aigles : l’aigle qui s’élève au-dessus des contingences terrestres, oiseau solaire à qui est identifié l’apôtre Jean dans l’Apocalypse.
• Sept chapiteaux à lion, symbolise le pouvoir royal du monde matériel et lié au soleil en astrologie. L’évangéliste Marc est identifié au lion de l’apocalypse.
• Trois chapiteaux à griffons, lion à tête d’aigle, doublement solaire faisant le lien entre le spirituel (l’aigle) et le matériel (le lion).
La basilique du Sacré-Cœur : tours de l'entrée, chevet, chœur, nartex
Le cloître de la basilique
Flanquant la face sud de la Basilique, les bâtiments du prieuré furent reconstruits au XVIIIe siècle par l'abbé de Bouillon. Le cloître restauré en 1986, abrite maintenant un jardin d'inspiration médiévale et des expositions.
La basilique du Sacré-Cœur: le cloître12- Le musée du Hiéron (13 rue de la paix)
Ce musée dédié à l’art sacré est centré sur une collection de tableaux très large d’art italien, primitifs, écoles florentine dont un Donatello, vénitienne et romaine, ainsi qu’un intéressant tympan du XIIème siècle.Mais les œuvres les plus intéressantes sont sans conteste :
- Le "Portail porté" provenant du prieuré brionnais d’Ancy-le-Duc (voir ci-dessous) qui fut déplacé pendant la Révolution dans le parc du château d’Arcy puis au musée du Hiéron où il constitue une pièce monumentale à l’architecture de pur roman du XIème siècle orné d’un magnifique tympan historié.
- la Via Vitae (le chemin de vie) créée par le joailler Joseph CHAUMET, un chemin de croix monumental que Chaumet a mis quelque dix ans à réaliser (1894-1904), contenant une douzaine de scènes composées de 138 personnages en ivoire, particulièrement réalistes et d’une facture parfaite. Caractéristiques générales : Pièce d'orfèvrerie en or, ivoire, argent doré et patiné, platine, cristal de roche, diamants, rubis, marbres, albâtre, bronze doré d’une hauteur de 2,70 mètres.
Musée du Hiéron : entrée du bâtiment et la Via Vitae
13- Les chapelles de la Visitation et de la Colombière (ou des Jésuites)
La chapelle de la Visitation fut construite vers 1633 et fut largement remaniée à la fin du XIXème siècle dans un style néo-roman pour accueillir les grands pèlerinages. Appelée Sanctuaire des apparitions, elle conserve le souvenir de Marguerite-Marie Alacoque où eurent lieu ici ses apparitions entre 1673 et 1675. La fresque où Jésus montre son cœur représente la deuxième apparition. Elle contient les reliques de Marguerite-Marie dans une châsse en argent doré, avec les paroles du Christ inscrites autour, tandis que celles de son confesseur, le prêtre jésuite Claude La Colombière, canonisé en 1992, sont conservées dans la chapelle des Jésuites, située en face du musée du Hiéron.La chapelle de la Colombière, de construction récente, a été édifiée en 1929 lors de la béatification du Père Claude de La Colombière. Elle est ornée de magnifiques mosaïques des personnages importants de la Compagnie de Jésus : le saint fondateur Ignace de Loyola, Saint François-Xavier et Saint François-Régis.
La mosaïque principale décorant l'abside représente le Christ du Sacré-Cœur entouré des visitandines avec Sainte Marguerite-Marie et des jésuites avec en premier Claude de la Colombière. Les mosaïques, œuvre des frères Mauméjean, sont dans le style ‘art déco’ alors à la mode tandis que les vitraux de la chapelle reprennent différents épisodes de la vie du Saint.
Chapelle de la Colombière et fresque de la chapelle de la Visitation
14- Autres monuments intéressants
L’hôtel de ville ou maison JayetInstallé dans un hôtel Renaissance de 1525 qui possède une façade remarquable en pierre dorée ornée de coquilles et de médaillons représentant des rois de France et des notables de la ville. Un chérubin joueur de flûte traversière, situé en vis-à-vis sur l'autre fenêtre, ainsi que deux autres chérubins complètent le décor de cette façade.
La tour Saint-Nicolas, tour carrée du XVIème siècle, qui fut le clocher de l’ancienne église Saint-Nicolas, église paroissiale consacrée en 1535, à la façade ornée d’une belle tourelle. La tour actuelle correspond au clocher qui est un beffroi de style franc-comtois. Elle est désormais utilisée comme salle d'expositions.
Maison Jayet : façade et médaillon de la façade Tour Saint-Nicolas
2- Brionnais et églises romanes
- Montceaux-l’étoile - Église Saint Pierre et Saint Paul
Montceau l'étoile : scènes de l’Ascension sur le tympan
Elle est à nef unique avec un clocher carré à deux étages de baies géminées, séparées par des colonnettes avec chapiteaux sculptés. Son portail roman sculpté bâti entre 1220-1225 est particulièrement intéressant : tympan et linteau sculptés dans un seul bloc de pierre sur le thème de l’Ascension (comme à Anzy) et colonnes ornées de chapiteaux, linteau avec la Vierge et les Apôtres, les yeux tournés vers le Ciel.
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Montceau l'étoile : vue générale - chapiteau nord --- scènes de l’Ascension sur le tympan
- Anzy-le-Duc - Prieuré
- L'intérieur de l'église : il possède un chœur voûté en cul-de-four décoré de fresques avec les bras de transept entourés de cinq absidioles qui en font l’originalité. Et une coupole octogonale. La nef à deux étages comprend de larges arcades surmontées de fenêtres tandis que ses travées supportent des voûtes d’arêtes que séparent des arcs doubleaux.
Les chapiteaux, au nombre d’une quarantaine, sculptés pour la plupart de motifs végétaux ou animaux sont très bien conservés et l’on peut reconnaître une tête de bovin, Daniel et les lions, un acrobate, un ange combattant un démon, Samson maîtrisant un lion... Les fresques de la nef, qui devraient bientôt faire l’objet d’une restauration, représentant l’Ascension du Christ et la vie des Saints.
- L'extérieur de l'église se caractérise par son magnifique clocher octogonal orné de trois étages d'arcatures lombardes. Sur le côté sud, les modillons [1] des corniches possèdent presque tous de superbes sculptures. Le tympan du portail ouest contient un Christ en gloire dans une mandorle [2] soutenue par deux anges qui déploient leurs ailes, l’Ascension dans un linteau où les 24 vieillards de l'Apocalypse célèbrent la gloire de la Résurrection. Sur le portail sud est sculptée l’histoire du salut de l’humanité avec un tympan sur le thème de l’Adoration des mages et du péché originel et un linteau sur celui du ciel et de l’enfer.
Anzy-le-duc, vue générale Le Portail d'entrée du prieuré, portail roman du XIIe siècle placé entre deux grosses tours carrées, est maintenant au musée eucharistique du Hiéron (voir ci-dessus) de Paray-le-Monial. Il est basé sur l'histoire de la chute d'Adam et d'Ève et la honte qui en résultat. Au centre, de nombreuses scènes représentent, des démons jetant des âmes damnées dans une tête monstrueuse, tourmentés sur le chemin du Paradis, deux hommes qui luttent, deux chevaliers qui se battent, deux scènes de suicide…
Anzy-le-duc, adoration des mages et péché originel Saint-Michel & l'ange
3- Avec le temps
Jean Daniel dan son ouvrage Avec le temps, évoque son passage en "Brionnais" en ces termes :« Visité les églises romanes du Brionnais. Charlieu, Anzy-le-Franc, Semur-en-Brionnais. Promené dans les forêts de "M. de Vaugelas et du comte de Villette". La France du clergé et de la noblesse. [...] Saint-Benoît prescrit six heures de travail manuel contre quatre à la lecture et quatre aux offices. "La sacralisation du travail naît au Moyen-âge" me dit André Burguière qui évoque la thèse de Le Goff.»
Informations complémentaires
Notes et références- ↑ Le modillon ou corbeau sculpté soutient une corniche ou un petit balcon
- ↑ La mandorle est une figure ovale où s’inscrivent des personnages sacrés
<<< Christian Broussas - Feyzin - Juin 2011 - << ©• cjb •© >>>
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