Jean Giraudoux à Bellac

Parcours pesonnel
Jean Giraudoux (1882-1944) est surtout un essayiste, romancier et un auteur dramatique. Entré dans la diplomatie en 1910, il fut chef du service des œuvres françaises à l’étranger en 1921 puis responsable des services de presse du Quai d’Orsay en 1924. L’année 1928 est un tournant pour lui puisqu’il rencontre Louis Jouvet qui va mettre en scène toutes ses pièces de théâtre : « Amphitryon » en 1929, « Judith » en 1931, « Intermezzo » en 1933, « La Guerre de Troie n’aura pas lieu » en 1935, « Électre » en 1937 et « Ondine » en 1939.

On le considère comme le plus grand dramaturge de la scène française de l’entre-deux-guerres. Le lieu de mémoire qui lui est le plus cher, souvent évoqué dans son œuvre est la maison de son grand-père, vétérinaire à Bellac, même s’il n’y vécu que ses sept ou huit premières années avant d’aller à Pellevoisin. Bellac et le Limousin apparaissent respectivement dans « Les Provinciales », « Suzanne et le Pacifique », « Siefried et le Limousin », « Intermezzo », les « Cinq tentations de La Fontaine » et aussi dans « L’Apollon de Bellac ».

    
                                                      La grand'place de Bellac
 Giraudoux et Bellac
« A Bellac, entrez, je vous prie, dans la maison où je suis né... » (Les Provinciales).

Le musée Jean Giraudoux se trouve dans la maison natale du célèbre écrivain bellachon qui est né à Bellac le 29 octobre 1882 dans une maison située 4 rue Jean Jaurès. Chaque été est l’occasion d’organiser dans « sa » maison, une exposition. Animée par l'Association des amis de Jean Giraudoux, la maison natale de l'écrivain renferme de nombreux objets, photographies et souvenirs personnels. Elle contient une magnifique bibliothèque léguée par son fils, qui compte plus de trois mille volumes, essentiellement des acquisitions de l'écrivain, complétées par les ouvrages dédicacés qu’il reçu en cadeaux.
Elle sert actuellement de Centre culturel de la ville de Bellac, présentant chaque année des expositions en liaison avec le Festival de Bellac et accueillant aussi des chercheurs et des étudiants intéressés par l'œuvre de Jean Giraudoux.

 
La maison-musée de Bellac, la façade et l'intérieur

 Renseignements pratiques
Maison natale de Jean Giraudoux, (1882-1944) Labellisée "Maison des Illustres" en 2011, 4 rue Jean Jaurès, 87 300, Bellac
Association des amis de Jean Giraudoux, siège : Maison natale de Jean Giraudoux
La mémoire de Jean Giraudoux est à l’origine du Festival National de Bellac dont la 57e édition a eu lieu en 2010.

  Affiche de Siegfried

Cahiers Jean Giraudoux : titre des opuscules parus
Modernité de Jean Giraudoux, Giraudoux et la diplomatie, Enquêtes et interviews, 1919-1931, Écrits d'enfance et de jeunesse, Messages du Continental, L'Image de la littérature dans l'œuvre de Jean Giraudoux, Giraudoux dans les lumières de 89, Enquêtes et interviews, II., Jean Giraudoux et la problématique des genres, Actes du colloque de la SIEG en 1990, Figures juives chez Jean Giraudoux, Jean Giraudoux et le débat sur la ville. 1928-1944, Correspondances littéraires, La Folle de Chaillot, Giraudoux à l'étranger, Giraudoux pasticheur et pastiché (1) et (2), Surnaturel et création, Giraudoux chez les Renaud-Barrault, Jean Giraudoux. Lettres à Suzanne I. 1913-1915, 2003 et II. 1915-1943, 2005, La Poétique du détail : autour de Jean Giraudoux (2 tomes). 2006.

Complément : extraits de ses pièces
* « Égisthe ? Il est des vérités qui peuvent tuer un peuple, Électre.
Électre ? Il est des regards de peuple mort qui pour toujours étincellent »  Électre
* « Je ne crains pas la mort. C'est l'enjeu de la vie.  »  Amphitryon 38, II, sc.2
* « Supposez que c'est le dieu de la beauté même qui vous ait visitée ce matin... Et que je vous apparaisse dans ma vérité et mon soleil. Regardez-moi, Agnès. Regardez l'Apollon de Bellac. » L'Apollon de Bellac, scène IX
* « Vous pouvez tolérer cela, un monde où l'on ne soit pas heureux, du lever au coucher ? Où l'on ne soit pas son maître ? »  La folle de Chaillot, acte I
* « Les autres Grecs pensent que Troie est riche, ses entrepôts magnifiques, sa banlieue fertile... Il n'est pas très prudent d'avoir des dieux et des légumes trop dorés. » La guerre de Troie n'aura pas lieu, II, sc. 13
* « Ce n'est pourtant pas tellement attrayant, la vie humaine, avec ces mains qu'il faut laver, ces rhumes qu'il faut moucher, ces cheveux qui vous quittent ! Ondine, III, sc. 4
* « Tous les Allemands que j'avais vu passer ce seuil, en somme, musiciens, banquiers, princes libéraux... n'étaient autres que ceux qui gardent depuis des siècles l'or du Rhin, si l'or du Rhin représente la naïveté, la pompe, la douceur allemande... » Siegfried et le Limousin
 * « Il serait excessif que dans une âme humaine, où cohabitent les vices et les vertus, seuls le mot 'allemand' et le mot 'français' se refusent à composer. » La fin de Siegfried, (IV, sc. 5)

Voir aussi
* Jacques Body et P. Brunel. « Electre de Jean Giraudoux », regards croisés
* Giraudoux, le sens tragique
* Balade en Limousin

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