Chavannes sur Suran et son église

Ville fortifiée, elle fut pendant des siècles l’extrémité sud du Saint-Empire Romain Germanique sur la frontière avec le duché de Bourgogne et la Savoie.

     
L'église, l'entrée et le choeur

Au 15^ème siècle,  elle est le centre de toutes les attentions lors du conflit qui rattache définitivement cette terre au royaume de France. Après le traité de 1678, la ville est ruinée. A la Révolution, Chavannes est rattachée au département de l’Ain. Comme beaucoup de cités rurales, Chavannes s’est dépeuplée, passant de 1275 habitants en 1800 à 638 d’après le recensement de 2012.

L’intérêt de son patrimoine historique réside essentiellement, outre son église Saint-Pierre, monument historique depuis 1946, dans les quelques vestiges des ses remparts, une maison du XVI^ème siècle classée monument historique et le château de Rosy, également du XVI^ème siècle,  siège actuel de la Fédération des chasseurs de l'Ain.

 Pour son patrimoine naturel, on peut citer dans les alentours l’entonnoir qui se forme lors de fortes eaux  (le gour de la Rande), le mont Ninive, point culminant du Revermont (768 mètres) et sa grotte de l’Ours ainsi que le plateau d’Arnans au-dessus de Chavannes, qui offre une vue splendide sur, entre autres, la chartreuse de Sélignac et le castrum de Saint- Didier.

        

Description de l’église
L’église Saint-Pierre du 15^ème siècle a été édifiée entre 1376 et 1408, sans doute pour remplacer une église romane. Son originalité est d’être flanquée au nord d’une chapelle canoniale édifiée par Alix de Chalon pour accueillir le chapitre. Elle a subi de nombreuses modifications à travers les siècles.



A l’entrée se trouvent des fonds baptismaux de forme octogonale en belle pierre ouvragée et sur le mur de droite, un Saint-Michel en pierre.
Le chœur est à trois pans avec fenêtres flamboyantes. De chaque côté de l’autel, les statues de Saint-Pierre et de Saint-Paul, les patrons de la paroisse.

Du chœur, on passe par un passage en biais dans la chapelle du chapitre datant du début du 16^ème siècle. Elle contient de superbes sculptures provenant de l’ancien maître autel de la chartreuse de Sélignac : un christ à l’agonie au jardin des oliviers et des anges en bois du 18^ème siècle.

          
                     Anges en bois                       Les fonds baptismaux     

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