L'arroseur arrosé...
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La société italienne Hacking team (comme son nom ne l’indique pas), société connue et respectée paraît-il, n’en revient pas d’avoir été piratée par "de petits voyous de hakers" qui lui ont carotté 400 gigas de données sensibles et détourné son compte Twitter.
Officiellement, Hacking team développe des programmes destinés à la surveillance d’Internet. Elle affirme sans complexes : « nous n’avons rien à cacher, nous publions tous nos e-mails, nos fichiers et code source ». En fait, elle crée des outils capables d’intercepter les moindres faits et gestes des citoyens. RCS ou Remote Control System (surnommé Da Vinci ou Galileo) leur programme vedette est capable d’intercepter des messages dans la navigation Internet, des échanges de documents ou même des transmissions de SMS ainsi que les communications normalement chiffrées sur des messageries comme Skype.
Le logiciel RCS Galileo
Leur pub vidéo est d’ailleurs sans ambiguïté, qui indique qu’elle peut intervenir secrètement « dans un pays entier (…) pour cibler des milliers de personnes ». Ses clients, que ce soit (entre autres) la Corée du sud, le Kazakhstan, l’Arabie saoudite ou le Nigeria ne passent pas pour être des chantres de la démocratie.
Plus grave, des pays comme l’Éthiopie ou le Soudan, actuellement « inscrits sur la liste noire des pays anti démocratiques par l’Union européenne ou l’OTAN, figurent bien parmi les clients de la Hacking Team », contrairement à ses allégations.
"Les ennemis d'internet"
Comment s’étonner alors que la Hacking Team soit sur la liste des Ennemis d’Internet publiée par Reporters sans frontières ?
Dans cette histoire, le plus cocasse est que la Hacking Team ose solliciter les autorités pour découvrir les auteurs de l’attaque mais reste muette sur le contenu des supports piratés.
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