Celui-ci, sorti en février 2016 s’intitule « Kaléïdoscope ».
Elle y interprète des œuvres des deux compositeurs russes :
- Moussorgski : Tableaux d’une exposition [1]
- Stravinski : Petrouchka
Mais aussi une œuvre de Maurice Ravel : La valse.
Khatia en mars 2016 : « Quand je joue, je suis la musique. »
Si vous avez regardé les infos de France 2, vous avez pu découvrir son interprétation magistrale d’un extrait de la valse de Ravel, pourtant réputée difficile d’accès.
Dans l’interview préalable des Cinq Dernières Minutes de France 2, elle précise que « D'habitude je consacre toujours un album à un compositeur [...]. Cet album est différent, je cherche une idée générale qui peut se concrétiser sur les œuvres que je choisis ». Son choix repose sur son rapport à telle ou telle œuvre, le coup de foudre qu’elle ressent : « on a un répertoire infini donc il faut vraiment que j'aime le répertoire pour que je puisse jouer. »
* La vidéo de France 2 : Interview et extrait de la valse de Ravel --
* Vidéo Danse hongroise n°1 de Brahms avec Yaga Wang
et Concert Berlin 2012 --
On peut dire que l’interprétation de Khatia Buniatishvili (oui je sais, c’est pas de la tarte à prononcer), participe d’une superbe virtuosité technique qui dégage une grande émotion, des couleurs d’interprétation si différentes qu’elles justifie totalement le titre de l’album « Kaléïdoscope. » Beaucoup de tempérament de la part de cette jeune interprète qui vaut la peine d’être découverte et choisit souvent des œuvres jugées difficiles.
Khatia Buniatishvili, 28 ans, Géorgienne. Un nom en passe de s'imposer au niveau international depuis ses interprétations de Liszt ou de Chopin, depuis qu'elle a remporté en 2008 un prix au prestigieux concours Arthur Rubisnstein et son concert à Carnegie Hall. Elle joue aussi régulièrement en duo avec sa sœur Gvantsa et en formation de chambre avec Renaud Capuçon ou Gidon Kremer.
Son album "Kaléidoscope"« Musicalement, je n'ai pas de limites, confie-t-elle dans une interview à Francetvinfo : baroque, musique folklorique, classique, moderne, etc. Le choix du répertoire reflète mes états d'âme. J'y exprime les périodes importantes que je traverse. » Elle poursuit en précisant que Moussorgski correspond à un sentiment négatif teinté d'espoir qu'elle ressent alors, « d'envie d'enchantements. »
Le lien entre les trois morceaux qu'elle interprète, c'est un certain pessimisme qui s'en dégage « mais qui s'exprime de façon un peu naïve, avec des couleurs orchestrales, infinies. » Et le résultat est plutôt enlevé, enjoué. Elle aime ainsi transfigurer la réalité en la rendant « plus colorée, plus gaie, pour pouvoir l'apprivoiser. »
On comprend mieux le titre de son album : « C'est pour ça que j'ai appelé le disque kaléidoscope : quoiqu'on fixe avec un kaléidoscope, ça prend une mesure multipliée et colorée. »
Khatia Buniatichvili au Festival de Menton : « ne rien cacher de ses émotion »
Notes et références
[1] « Cette œuvre a pour moi une importance personnelle et idéologique », dit Khatia Buniatishvili.
Mes fiches "Musique"
* Le pianiste François-Frédéric Guy -- Les sœurs Labèque --
* La pianiste Hélène Grimaud -- La pianiste Khatia Buniatishvili --
* Obispo chante Desborde-Valmore -- Eddy Mitchell 2015 --
* Pierre Boulez/Paul Klee/René Char --
< • Christian Broussas – Kaléïdoscope - 22 mars 2016 -© • cjb • © >
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