dimanche 2 juin 2024

Éric Laurrent, À l’œuvre, Flaubert

 RéférenceÉric Laurrent, À l’œuvre, Flammarion, Paris, 400 pages, mars 2024

À l'époque, nous sommes le 26 juin 1851, Gustave Flaubert (1821-1880) vient de passer la trentaine et vit toujours à la campagne avec sa famille. Il rentre d’Orient après un long périple qui a duré deux ans, après l'échec de « La Tentation se Saint-Antoine » en 1849, et s'empresse de renouer avec Louise mais ça ne dure pas.

Cependant, le temps fait son œuvre : il perd deux dents, des cheveux, grossit. De plus, il contracte une infection vénérienne et est victime d'une crise d’épilepsie dans une chambre d’hôtel. Comme si ça ne suffisait pas pas, il manque de laisser sa peau lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte.

Bref, son retour en France est des plus calamiteux. Il est souvent à Paris, y loue un appartement, on le voit au au
bal Mabille et dans le salon de madame Sabatier et fréquente le "tout Paris" avec ses amis Louis Bouilhet et Maxime du Camp, des écrivains comme Gautier, Leconte de Lisle, Baudelaire, Musset, Lamartine… Il prend pour maîtresses Béatrix, puis Juliet et surtout, surtout... écrit Madame Bovary.
 

              
Gustave Flaubert par Nadar
vers 1850          Flaubert jeune vers 1834


Un Flaubert intime en quelque sorte : on entre avec lui dans son bureau, dans  sa chambre et jusque dans les salons littéraires qu’il fréquente. On le suit à l'extérieur comme une ombre dans son jardin de Croisset et même dans les rues d’un Paris insurgé. Et puis, il y a l'homme, tour à tour bavard, jouisseur, insolent, malade, rageur ou mélancolique... le bougon qui préfère vivre avec maman...
 

                 Gustave Flaubert et Charles Baudelaire

En tout cas, nous voilà immergés dans l'action, marchant dans
la maison et le jardin de Croisset en bordure de Seine, où se tiennent l'écrivain, son frère Achille et leur mère, alors que s'annonce une certaine Louise.

Au départ, juste un fait divers : pas très loin de chez lui, il lit le récit du suicide récent d'un couple dont on a beaucoup parlé. Ses amis lui conseillent d'en faire le point de départ d'un roman qui marquera une rupture littéraire. Il faudra à Flaubert cinq ans pour venir à bout de Madame Bovary à l'issue d'un long et fatigant processus de création. Combat épuisant et jubilatoire qui lui fera dire : « Madame Bovary, c'est moi. »

Mes fiches sur Flaubert
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Document utilisé pour la rédaction de l’article Flaubert, de Déville à Croisset -- Le perroquet de Flaubert --
Salammbô --
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Flaubert par Winock -- Le dernier bain de Flaubert --
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