Romée de Villeneuve, connétable et grand sénéchal de Provence
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Le baron Romée de Villeneuve (1180-1251), futur gouverneur de Nice, fut l'homme de confiance du comte Raymond Bérenger IV,
un homme efficace et courageux qui a rendu d'énormes services au comte
qui le lui rendit bien en honneurs et biens, l'élevant à la baronnie et
lui octroyant le fief de Vence.
Sa carrière est jalonnée de postes prestigieux, nommé par exemple juge supérieur en 1227 ou bailli, responsable politique du comté, en 1235. Il était
seigneur de 22 villes et bourgs . Les quelques portraits restant le
représentent avec un visage mâle et guerrier, cuirassé et le front ceint
d'une couronne de lauriers.
Il atteint le summum de son pouvoir à la mort de son protecteur le comte Raymond Bérenger IV, quand il devient par testament régent du comté de Provence et qu'il fera épouser à la dernière fille du comte Béatrice de Provence, Charles d'Anjou, le frère du roi Saint-Louis.
Mais sa situation se gâta quand un sursaut de nationalisme fit resurgir
ses origines catalanes. Il perdit ses prérogatives et préféra se
retirer sur ses terres, dans sa baronnie de Vence acquise en 1229 où il fit construire le château de Villeneuve-Loubet.
Il s'éteignit en 1251, son héritage, après solde de ses dettes, étant
réparti entre ses descendants, une partie étant rachetée par Charles d'Anjou le nouveau comte de Provence.
Dante Aligheri (1265-1321), quelque 60 ans après la mort de Romée de Villeneuve, pour son personnage de Roméo, a repris la trame de son histoire dans sa Divine comédie, au chant VI du Paradis, en y incluant toutefois une fin plus dramatique, écrivant :
« Dans
cette perle luit la lumière de Roméo, dont l’œuvre grande et belle fut
mal récompensée. Mais n’ont pas ri les Provençaux qui agirent contre
lui ; car mal chemine qui regarde comme un tort fait à soi, le bien fait
à autrui. Quatre filles eut Raimond Béranger, et toutes reines : et
cela pour lui fit Roméo, personnage humble et étranger. Puis de louches
paroles le portèrent à demander compte à ce juste, qui lui rendit sept
et cinq pour dix. De là il partit pauvre et vieux ; et si le monde
savait quel cœur il eut, mendiant sa vie morceau à morceau, il le loue
beaucoup, mais plus il le louerait. »
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Sa petite nièce Roseline de Villeneuve fut prieure de la chartreuse de Celle Roubaud vers Fréjus. Humaine et mystique, elle fut béatifiée comme Sainte Roseline de Villeneuve ou Sainte Roseline des Arcs, culte confirmé en 1851.
Voir aussi
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