Référence : Didier van Cauwelaert, "Le Principe de Pauline", éditions Albin Michel, 297 pages, 2014
Par le plus grand des hasards, Quincy Farriol découvre un jour chez un bouquiniste un exemplaire de son roman Energie du ver de terre.
Stupeur d’un homme dont le souvenir ramène à un événement de son
passé qui l’a particulièrement marqué, qui a changé son destin.
Il ne se doutait pas qu’une simple rencontre avec une femme Pauline Sorgues
le conduirait dans des chemins étranges où ses repères actuels deviendraient inutiles,
inopérants. Il était à mille lieues de s’imaginer la demande
ahurissante de l’ami de Pauline, Maxime de Pleister qui devait purger une longue peine de prison : faire l’amour à Pauline pour qu’elle l’oublie et fasse le deuil de leur amour.
De plus, écrit Didier van Cauwelaert, « Pauline
avait un grand principe, dans la vie : l’amour ne sert qu’à construire
une véritable amitié. Maxime et moi en sommes la démonstration vivante.
» Maxime, voyou au grand cœur, englué dans une sale histoire contre
un politicien véreux, est à tort accusé d’un crime, il n’est pas près
de sortir de prison. Alors dans ces conditions, comment trouver le
cocktail idéal entre amour et amitié ? Pour l’auteur, l’amitié s’inscrit
dans la durée bien plus que l’amour, elle le prolonge en apaisant la
passion et en y instillant ce qu’il faut de lucidité pour en assurer la
pérennité, gommer l'usure inéluctable de l'amour.
Il s’ensuit alors des scènes de séparations et de retrouvailles, de
calamités et de bonheurs, autant d’avatars qu’ils vont vivre tous les
trois pendant plus de vingt ans, bien après la libération de Maxime. Tout se complique même quand Maxime, sorti de prison, se retrouve détenteur de dossiers politiques explosifs et décide de transformer le petit romancier qu’est Quincy Farriol en auteur de best-sellers.
Finalement, Pauline refusera de choisir entre ses deux soupirants et se mariera avec un étudiant de sa promotion.
Quelques œuvres de Didier van Cauwelaert
Didier van Cauwelaert a révélé dans une interview de son éditeur qu'il s'était servi de deux épisodes biographiques dans son roman. Ils apparaissent au début du roman quand, comme lui, Quincy Farriol écrivain inconnu, se retrouve à signer des autographes dans une petite ville en plein hiver, dans la neige où il vient dédicacer son premier roman et où une femme bienvenue et dont il tombe amoureux, vient lui apporter son aide. Le second se passe à la prison de la santé où il
rencontre une libraire rayonnant par son enthousiasme, qui lui présente un détenu qui lui raconte son parcours, comment il est devenu un braqueur.
Mélangeant passé et présent, cette histoire recourt aussi à une mise en abyme, Quincy
en ayant déjà raconté une partie dans l’un de ses romans. Il pose le
problème du rapport du roman avec le réel, la part de vérité et de
mensonge dans un roman, car fait-il dire à Quincy, « Je corrigeais la réalité, je réinventais ce qui aurait pu être l’aventure de ma vie, » car « la vérité d’un roman, ça n’a rien à voir avec l’exactitude des faits ».
Mes différentes fiches sur Didier van Cauwelaert :
* Didier van Cauwelaert et son oeuvre : à travers 6 ouvrages
* Didier van Cauwelaert, fiction et réalité -- Didier van Cauwelaert, Jules --
* Le principe de Pauline -- Je suis-votre sujet --
<<<<<< Ch. Broussas – DVC – Feyzin - 23 mai 2014 – <<< © • cjb • © >>>>>>
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