« Tant pis ! J’oserai dire ce que je pense : paysage le plus beau du monde, à mes yeux… » François Mauriac, Journal II [1]
Malagar, lieu mythique quand on évoque François Mauriac, ce que fait son fils Jean Mauriac dans son livre de souvenirs « François Mauriac à Malagar » où il parle de la figure d’un père qui, loin de Paris, redevenait vraiment lui-même, le père attentionné jouant avec ses enfants. Là, il faisait partager à sa famille les joies simples de la vie quotidienne dans son terroir natal.
Pourtant, obsédé par son œuvre, François Mauriac ne s’occupait guère de ses quatre enfants et Jean se souvient de l’indifférence de ce père dont il écrit, « Jamais mon père ne m'a tenu dans ses bras. Lors des dîners familiaux, il se montrait impatient, agacé, pressé de retourner à son travail, ou de sortir en ville, » même s’il leur écrivait de belles épîtres.
Ce lieu qu’il considérait comme son havre de paix, où il recherchait avant tout les vertus du silence et de la nature, où il pouvait à l’envi se livrer à la méditation, « le lieu de l’immersion, […] où toute lutte, tout parti pris, tout combat spirituel, toute indignation s’anéantissaient » écrit son fils Jean.
L’extérieur offre aussi une agréable promenade dans le parc et un beau panorama depuis cette terrasse qu’il appelait « gloire de Malagar », où l’on peut embrasser la vue sur la Garonne qui coule entre des coteaux de vignobles et au loin la forêt des Landes.
Vue du salon de Malagar
Vue générale de Malagar
A Malagar, le Centre François Mauriac est développé autour des lieux qui inspirèrent l’écrivain, retraçant le climat particulier qui irradie Thérèse Desqueyroux, Le désert de l’amour ou Le Sagouin, autour des balades littéraires et des circuits commentés, des lectures et des conférences.
Les balades littéraires permettent de découvrir le chemin de Calèse à Malagar, longeant les coteaux du moulin de Cussol au calvaire de Verdelais, le chemin des pèlerins pour descendre vers les rives de la Garonne jusqu’à la basilique de Verdelais par l’ancien chemin des pèlerins ou le chemin de Saint-Symphorien dans la forêt landaise où se trouvent le chalet d’enfance de l’écrivain et « ce ruisseau qui coule dans tous mes romans » écrit-il.
Citation de François Mauriac Le livre de Jean Mauriac
[1] « Tout pays qui ne fut pas familier à notre enfance nous est inconnu » a-t-il aussi écrit à propos de Malagar
* Voir aussi Les landes girondines de Mauriac
<<<<< Christian Broussas – Feyzin, 11 mai 2014 - <<<< © • cjb • © >>>>>
Malagar, lieu mythique quand on évoque François Mauriac, ce que fait son fils Jean Mauriac dans son livre de souvenirs « François Mauriac à Malagar » où il parle de la figure d’un père qui, loin de Paris, redevenait vraiment lui-même, le père attentionné jouant avec ses enfants. Là, il faisait partager à sa famille les joies simples de la vie quotidienne dans son terroir natal.
Pourtant, obsédé par son œuvre, François Mauriac ne s’occupait guère de ses quatre enfants et Jean se souvient de l’indifférence de ce père dont il écrit, « Jamais mon père ne m'a tenu dans ses bras. Lors des dîners familiaux, il se montrait impatient, agacé, pressé de retourner à son travail, ou de sortir en ville, » même s’il leur écrivait de belles épîtres.
Ce lieu qu’il considérait comme son havre de paix, où il recherchait avant tout les vertus du silence et de la nature, où il pouvait à l’envi se livrer à la méditation, « le lieu de l’immersion, […] où toute lutte, tout parti pris, tout combat spirituel, toute indignation s’anéantissaient » écrit son fils Jean.
François Mauriac à Malagar
A Malagar, « où les livres mûrissent en trois semaines », il rédige une bonne partie des chroniques de son célèbre « Bloc-notes », où il situera trois de ses romans « Le nœud de vipères », « La chair et le sang » et « Destins ».
C’est aussi de sa terre bordelaise qu’il défend en 1936 les
républicains espagnols et qu’il s’oppose en 1940 à la Collaboration et
dénonce après la guerre les excès du colonialisme.
Le domaine de Malagar,situé aux confins des trois vignobles de Sauternes, Loupiac et Entre-deux-mer, appartient maintenant au Conseil Régional d’Aquitaine où a été créé le Centre François Mauriac, lieu dédié à François Mauriac
et à son œuvre, à des rencontres et des animations littéraires. Le
rez-de-chaussée de la maison, dédié aux visites a été conservé tel quel
avec son bureau, le grand salon… l’ancien « Chais du rouge » ayant été reconverti en salle d’exposition consacrée à l’écrivain, avec photos, objets personnels et documents d’archives.
Vue du salon de Malagar Vue générale de MalagarA Malagar, le Centre François Mauriac est développé autour des lieux qui inspirèrent l’écrivain, retraçant le climat particulier qui irradie Thérèse Desqueyroux, Le désert de l’amour ou Le Sagouin, autour des balades littéraires et des circuits commentés, des lectures et des conférences.
Les balades littéraires permettent de découvrir le chemin de Calèse à Malagar, longeant les coteaux du moulin de Cussol au calvaire de Verdelais, le chemin des pèlerins pour descendre vers les rives de la Garonne jusqu’à la basilique de Verdelais par l’ancien chemin des pèlerins ou le chemin de Saint-Symphorien dans la forêt landaise où se trouvent le chalet d’enfance de l’écrivain et « ce ruisseau qui coule dans tous mes romans » écrit-il.
Citation de François Mauriac Le livre de Jean Mauriac
[1] « Tout pays qui ne fut pas familier à notre enfance nous est inconnu » a-t-il aussi écrit à propos de Malagar
* Voir aussi Les landes girondines de Mauriac
<<<<< Christian Broussas – Feyzin, 11 mai 2014 - <<<< © • cjb • © >>>>>
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