Entre politique et thermalisme
Vichy, aux portes du Bourbonnais, est connue aussi bien pour ses thermes, une des plus importantes stations françaises qui en compte pourtant beaucoup, que pour avoir être "la capitale du pays" pendant l’Occupation, d’abord partielle puis totale, entre 1940 et 1944.
Ville devenue le centre politique du pays pour une raison toute pratique : elle était la seule à avoir 250 hôtels équipés de standards téléphoniques ! On l’a traitée de "capitale d’opérette" sans doute parce que le grouillement politique qui y régnait masquait l’absence de pouvoir de ce personnel obsolète. Le 10 mai 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, enterrant du même coup la IIIème république, sous les belles voûtes faites de fleurs et de médaillons représentant Réjane et Sarah Bernhardt.
Regardez le fameux hôtel du Parc avec le ministère des Affaires étrangères au premier étage, Laval et son gouvernement au deuxième étage et le Maréchal au-dessus. Rien que du beau monde, la fine fleur de l’administration française. Près de là, l’église Saint-Louis datant du Second Empire, avec sur l’un des vitraux un Saint-Napoléon ventru et plutôt vieillissant.
Aujourd’hui, son opulence passée ressort encore avec ses nombreux parcs et ses sports nautiques sur l’Allier.
Les berges de l'Allier
Sur le plan thermal, c’est madame de Sévigné, la" marquise épistolaire", qui assit sa renommée pour y avoir soigné son arthrose. Puis Napoléon III y fit édifier des chalets reliés entre eux par des souterrains pour lui permettre de rejoindre secrètement ses maîtresses, un peu comme à Versailles par des escaliers dérobés. Il y entraîna bien des gens en vue qui allaient comme on disait "y prendre les eaux", côtoyant les fonctionnaires coloniaux de l’Empire. Pour distraire tout ce beau monde, la ville se dota alors d’un magnifique opéra de style art nouveau.
Un établissement comme Les Célestins dispose d’un bel espace thermal, ensemble art déco, particulièrement son plafond alvéolé et son immense verrière à cabochons sériée de bordures noires contrastant avec la luminosité du reste.
La source Célestins L'hôtel du Parc en 1943
Autour de Vichy
Les sites intéressants ne manquent pas dans cette région du Bourbonnais, mais certains sont, à un titre ou à un autre, particulièrement remarquables.
Dans la vallée de la Sioule, le village de Charroux classé dans les "beaux villages de France", loin du "village-musée" et de ses petites boutiques d’artisans, sa Maison des horloges et sa collection d’objets anciens. Le château de Chareil-Cintrat, l’un des rares châteaux ouverts ici au public, ses peintres renaissances et ses grotesques s’inspirant de l’antique.
Les églises des villages de Jenzat et de Saulcet
Tout près, les églises de Jenzat et de Saulcet et leurs peintures médiévales évoquant la peste noire et Sainte-Catherine. On peut ensuite monter jusqu’au chemin de ronde des ruines de la forteresse de Billy pour avoir une belle vue sue l’Allier et le Bourbonnais.
On peu plus loin, le superbe château de La Pallice entre gothique et renaissance, qui appartient à la famille des Chabannes depuis près de six cents ans.
Château de La Pallice Le village de Charroux
Pour terminer, un petit clin d’œil culinaire en passant par Saint-Pourçain, son vin blanc renommé et sa moutarde à l’ancienne préparée au vin blanc.
<<< Christian Broussas – Vichy – septembre 2016 >>>
Vichy, aux portes du Bourbonnais, est connue aussi bien pour ses thermes, une des plus importantes stations françaises qui en compte pourtant beaucoup, que pour avoir être "la capitale du pays" pendant l’Occupation, d’abord partielle puis totale, entre 1940 et 1944.
Ville devenue le centre politique du pays pour une raison toute pratique : elle était la seule à avoir 250 hôtels équipés de standards téléphoniques ! On l’a traitée de "capitale d’opérette" sans doute parce que le grouillement politique qui y régnait masquait l’absence de pouvoir de ce personnel obsolète. Le 10 mai 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, enterrant du même coup la IIIème république, sous les belles voûtes faites de fleurs et de médaillons représentant Réjane et Sarah Bernhardt.
Regardez le fameux hôtel du Parc avec le ministère des Affaires étrangères au premier étage, Laval et son gouvernement au deuxième étage et le Maréchal au-dessus. Rien que du beau monde, la fine fleur de l’administration française. Près de là, l’église Saint-Louis datant du Second Empire, avec sur l’un des vitraux un Saint-Napoléon ventru et plutôt vieillissant.
Aujourd’hui, son opulence passée ressort encore avec ses nombreux parcs et ses sports nautiques sur l’Allier.
Les berges de l'Allier
Sur le plan thermal, c’est madame de Sévigné, la" marquise épistolaire", qui assit sa renommée pour y avoir soigné son arthrose. Puis Napoléon III y fit édifier des chalets reliés entre eux par des souterrains pour lui permettre de rejoindre secrètement ses maîtresses, un peu comme à Versailles par des escaliers dérobés. Il y entraîna bien des gens en vue qui allaient comme on disait "y prendre les eaux", côtoyant les fonctionnaires coloniaux de l’Empire. Pour distraire tout ce beau monde, la ville se dota alors d’un magnifique opéra de style art nouveau.
Un établissement comme Les Célestins dispose d’un bel espace thermal, ensemble art déco, particulièrement son plafond alvéolé et son immense verrière à cabochons sériée de bordures noires contrastant avec la luminosité du reste.
La source Célestins L'hôtel du Parc en 1943
Autour de Vichy
Les sites intéressants ne manquent pas dans cette région du Bourbonnais, mais certains sont, à un titre ou à un autre, particulièrement remarquables.
Dans la vallée de la Sioule, le village de Charroux classé dans les "beaux villages de France", loin du "village-musée" et de ses petites boutiques d’artisans, sa Maison des horloges et sa collection d’objets anciens. Le château de Chareil-Cintrat, l’un des rares châteaux ouverts ici au public, ses peintres renaissances et ses grotesques s’inspirant de l’antique.
Les églises des villages de Jenzat et de Saulcet
Tout près, les églises de Jenzat et de Saulcet et leurs peintures médiévales évoquant la peste noire et Sainte-Catherine. On peut ensuite monter jusqu’au chemin de ronde des ruines de la forteresse de Billy pour avoir une belle vue sue l’Allier et le Bourbonnais.
On peu plus loin, le superbe château de La Pallice entre gothique et renaissance, qui appartient à la famille des Chabannes depuis près de six cents ans.
Château de La Pallice Le village de Charroux
Pour terminer, un petit clin d’œil culinaire en passant par Saint-Pourçain, son vin blanc renommé et sa moutarde à l’ancienne préparée au vin blanc.
<<< Christian Broussas – Vichy – septembre 2016 >>>
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