mardi 9 avril 2019

Gerone et Empuriabrava

Premier arrêt en Espagne dans le golfe de Rosas, et plus exactement dans la marina d’Empuriabrava. Située à quelque 40 kilomètres de la frontière, c’est dit-on la « Venise espagnole » qui compterait au moins 30 kilomètres de canaux.


        La promenade de la mer          


C’est l’exemple patent d’une station dédiée au tourisme,  et plus particulièrement au tourisme de plaisance avec ses larges espaces, ses canaux et sa longue plage de sable fin.



                 Le phare                                                                    Le phare côté port

En fin de journée, départ pour la ville de Lloret-de-Mar, simple halte sur le chemin de Gérone pour une journée consacrée à la ville du centre ville, en particulier sa basilique et sa cathédrale.

Gerone, basilique et cathédrale
 
La cathédrale Sainte-Marie, essentiellement gothique, se situe sur une éminence de la ville, au dessus du fleuve Onyar. D’après la documentation, elle possède la plus haute nef que l’on connaisse (d’une largeur totale de 22,98 mètres). Sa construction a débuté dès le XIème siècle, d’où des reliquats de style roman puis s’est poursuivie entre le XIIIe et XVIIIe siècle sur le modèle gothique avec l’ajout d’une façade de style baroque qui donne sur le fleuve Onyar

   

La basilique de Saint-Félix (ou San Feliu)
 

Le clocher de la basilique                Frise d'un des sarcophages romains (1)


La basilique Saint-Félix a été édifiée sur un tertre où s’étendait une grande partie de la ville romaine. Sa construction s'étendit du XIIe au XVIIe siècle, en partie romane et complétée par sa nef, ses toitures gothiques et sa façade de style baroque. 

  Retable doré dans le chœur

Si son clocher gothique offre un beau point de vue, c’est surtout  ses huit sarcophages romains et paléochrétiens des IIIe et IVe siècles, encastrés dans les murs du presbytère, qui sont les plus intéressants.

   
                                  Sarcophage de Saint-Narcisse


On pense qu’ils furent récupérés in situ pour la construction de l'église, ce qui signifie la présence d’une ancienne nécropole. Il existe aussi  un très beau sépulcre gothique de Saint Narcisse, réalisé en albâtre entre 1326 et 1328 par Jean de Tournai.
 

    Nef et vaisseau      

Beaucoup d'œuvres intéressantes méritent qu'on s'y attarde quelques instants et parmi celles-ci, on peut retenir surtout les fonds baptismaux, le retable du chœur, la chapelle du Saint Sacrement ou le Christ couché. 

Dans la cathédrale, les éléments les plus remarquables sont les escaliers de l’entrée principale, les portiques de San Miguel et des apôtres, sa grande nef gothique, son cloître de forme trapézoïdale et son trésor.

    Détail de l'une des frises

À l’extérieur, Les jardins et les ruelles étroites aux alentours méritent vraiment qu’on s’y attarde et qu’on y flâne.

Frise de sarcophages romains (2)
  

La cathédrale de Gérone, l’extérieur

À partir de la Place de la Cathédrale, le bâtiment offre une vue superbe (« un gratte-ciel médiéval » disent les plus enthousiastes). On peut admirer la façade et le clocher au-dessus d’un escalier de 93 marches, avec des terrasses et des balustrades décoratives. 

La façade vue du bas du grand escalier      

   
Le haut de la façade                                 Détails de la façade          

La façade baroque (XVIIème, XVIIIème), est ornée d’un retable symétrique, avec colonnes, entablement et fronton où on peut voir de chaque côté de la porte, les images de Saint-Pierre et Saint-Paul et au-dessus, San Joseph et San Jaume encadrant la vierge. Au dernier étage, Saint-Jean Évangéliste et Saint-Narcisse, le patron de la ville. Avec ses 6 cloches, le clocher octogonal s’élève à 67 mètres de hauteur.

                 
Tour et porche                         Façade et escalier monumental


Coté place des Apôtres, on a une très belle vue sur la configuration de l’édifice gothique et ses massifs contreforts. La porte des apôtres, commencée en 1370 n’a été terminée qu’en 1975 ! Par contre, toutes les statues ont été détruites pendant la guerre civile.

       
                                                                                 Chevet de la cathédrale
La cathédrale de Gérone, l’intérieur
 
Son immense nef fut construite entre le XIV et la fin du XVIème siècle avec ses quatre parties et leurs clefs de voûte. Le premier niveau est tapissé de chapelles sur son pourtour avec au-dessus, une belle collection de vitraux. 


            L'entrée monumentale                              Le
chœur et les arcades
         
Derrière le maître-autel de la cathédrale, se trouve un magnifique siège épiscopal d’origine romane, de marbre blanc des Pyrénées appelé la « chaise de Charlemagne ».
Le retable du maître-autel en argent repoussé du XIVème, avec incrustations d’émaux et de pierres précieuses, est l’une des pièces maîtresses de la cathédrale.

                           
Le
chœur, baldaquin en argent    
Retable en argent doré de Bartomeu de Gérone (vers 1320)


Le cloître roman
   

Le cloître roman
 (XIIème siècle), de forme trapézoïdale, occupe l’espace au pied de la tour Charlemagne, avec ses chapiteaux et ses frises sculptées. La décoration repose sur trois types de sujets: des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, des scènes composées d’humains et d’animaux, et également des motifs géométriques.
Du centre du cloitre se dégage la Tour Charlemagne, restée seule après la destruction de la seconde tour.


      

Une petite communauté juive a vécu dans l’un des quartiers médiévaux qu’on considère comme l’un des mieux conservés d’Europe et mérite ainsi une balade dans ses ruelles typiques. L’ancienne synagogue est depuis devenue un centre d'études et le musée de l'Histoire juive.

        

On peut faire deux autres balades fort sympathiques. La première consiste à faire le tour de la cathédrale en montant par les remparts, ce qui permet d'avoir une belle vue d'un côté sur l'ensemble et de l'autre sur le chevet de l'édifice.


  

La seconde balade consiste à aller flâner sur les rives de l'Onyar, passer par le pont Gómez à l'architecture aérienne ou le pont de Palanques Vermelles, datant de 1827 et construit par la maison Eiffel.



On peut alors admirer les belles maisons aux vives couleurs qui la surplombent et représentent l'un des symboles de la villes, survivantes du temps où les riverains profitaient de l'eau pure de la rivière pour y implanter des tanneries. L'une d'elles, la Casa Masó, peut être visitée.


<< Christian Broussas Gérone 04/04/2019 © cjb
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