lundi 8 juillet 2019

Voyage Ligurie-Toscane

1- Carrare et ses carrières de marbre blanc.

Ô blanc immaculé de carrare,
Éclatant de lumière et si rare,
Que de sueur encore et encore,
Il faut exsuder de son corps
Pour aller avec tant d’efforts
Arracher à la montagne son trésor !

Marbre blanc inimitable de Carrare, certes mais aussi, en témoigne la carrière que nous avons visitée, des marbres gris unis ou veinés, toutefois beaucoup moins cotés. 

2- La Spezia et les « Cinque terre »
  Vue de Manarola 

Après le car le bateau. Le temps est bas, plutôt à la pluie, mais –ô miracle- tout s’arrange en début d’après-midi.
Des cinq petits villages perchés à flanc de colline qui forment cet ensemble, nous visiterons d’abord  Du bateau, la vue est magnifique, des maisons aux façades colores blotties les unes contres les autres donnant sur un port minuscule ou accrochées à un piton rocheux.

 
   Monterosso et sa plage

Tout d’abord, Vernazza classée parmi les plus beaux villages d’Italie, sa charmante église de Santa Margherita di Antiochia, ses maisons qui semblent enchevêtrées les unes dans les autres et sa rue centrale bordée par un torrent. 
Puis Montessoro, le bourg le plus important, dominé par les vestiges d'une forteresse et ses remparts, possède l'unique plage de cette région et un intéressant oratoire du XVIIe siècle.

  Vernazza et son port 

Et pour terminer cette journée, une petite incursion dans Manarola bâti dans le flanc d’une falaise, ce qui offre bien sûr un super panorama et construite dans un couloir naturel donnant sur un promontoire rocheux.


Vernazza et sa Tour Belforte


Cinque Terre, cités si pareilles et si différentes,
Qui se mirent dans les eaux transparentes,
Bâties sur des pics rocheux haut perchés,
Si fières de leurs belles maisons colorées.


3- Pise et Lucques
Laissons les « Cinq Terre » pour le lendemain, pour rejoindre les villes de Pise et de Lucques (Lucca). Eh oui, je vous rassure, la tour n’a pas changé, elle est toujours penchée… et pas forcément du côté où elle va tomber car les vastes travaux de consolidation sont terminés. Depuis, elle pencherait même d’un degré de moins ! 


Pise, ensemble cathédrale et tour                                           

Je ne vous emmènerai pas dans la cathédrale, inaccessible pour cause de visite du foutu archevêque du coin. Bon, on reviendra plus tard. 

  Le baptistère

Quand même, superbe Place des Miracles avec son Dôme, sa tour, son cimetière monumental et son magnifique baptistère que j’ai découvert à cette occasion. Les façades sont vraiment extraordinaires avec leur profusion de marbre blanc de Carrare marié à d’autres marbres (souvent de la région) de différentes couleurs, ce qui donne à l’ensemble cette espèce d’effet de domino dominé par les formes géométriques.

        
Lucques : tour Guinigi    place San Michiele, cathédrale et campanile


Puis grande visite de Lucques avec un guide volubile qui nous a fait promenés à la découverte des très nombreuses beautés de sa ville.
D’abord les imposants remparts qui enserrent la cité, puis la façade de l’église Saint Michiele, l’immense place Napoleone, la place du Dôme (encore un !) et la cathédrale San Martino.  

 
Statue de Puccini


J'ai laissé pour la fin l’enfant terrible du pays, le compositeur Giaccomo Puccini, sa vie de dandy, ses belles moustaches à faire damner une nonette… et surtout ses célèbres airs d’opéra dont nous avons ensuite dans le car, écouter quelques extraits, de La Bohême à Tosca en passant par Madame Butterfly etTurandot.

4- Retour au Cinque Terre, golfe des poètes

Vue de Riomaggiore

Quand on aime, on y revient. Cette fois, c’est en train que l’on se rend de La Spezia à Riomaggiore, un ancien village de pêcheurs datant du VIIIe siècle.  Pour changer, on prend le bateau de Riomaggiore  à Porto Venere, blottie à flanc de colline dans une petite anse entourée de ces maisons caractéristiques, étroites et très hautes, qui attirent l’œil par leurs couleurs vives. 

Le golfe de La Spezia ou golfe des poètes forme une espèce d'amphithéâtre avec d'un côté Portovenere, ses îlots et Tramoni qui va jusqu'au "Cinq Terre", de l'autre la cité de Lerici qu’on nomme paraît-il « la perle du golfe des poètes » en l’honneur (entre autres) de lord Byron et de Shelley. On s'y arrête au retour, en balade dans son petit port, ses ruelles et le beau point de vue qu'offre le site de son château

5- (Re)découverte de Florence

Ah, une journée suffit à Florence
Pour être conquis par sa magnificence,
Pour admirer dans une Piéta l'innocence
Ou le "David" dans toute sa prestance,
S'en imprégner pour saisir son essence
Et voir ici l'art comme une évidence.


  Place de la seigneurie
Le centre historique est un des sites majeurs de l’Italie (malheur, quelle cohue ; on n’est pas tout seuls !). On commence bien sûr par l’inévitable place du Dôme avec sa cathédrale Santa Maria in Flore et sa façade si caractéristique de la Renaissance toscane, la grandiose coupole de Brunelleschi, la tour-campanile de Giotto et le magnifique Baptistère, ce qui donne à la place une unité de style de toute beauté. [1]


   Place de la république

Puis visite obligatoire des deux grandes places : place de la république aux grandes bâtisses assez pompeuses à mon goût, et place de la Seigneurie où on ne sait où poser les yeux tellement il y a à voir.

    La fontaine de Neptune

le Palazzo Vecchio, les trois grandes statues (le David de Michel-Ange qui est en fait une copie, l’original étant à La Galerie de l’Académie), les statues antiques et le Persée de Cellini sous la loggia, la statue équestre de Cosme 1er et la superbe fontaine de Neptune que je n’avais pas pu admirer la fois précédente pour cause de réfection.  [2]

  Place de la Seigneurie

Poursuite de la balade des incontournables en descendant vers l’Arno par l’entrée de la Galerie des Offices, puis passage du Ponte Vecchio dans une cohue indescriptible au point que j’ai à peine aperçu la statue de Benvenuto Cellini, jusqu’à l’imposante façade du Palais Pitti[3]

     Le Ponte Vecchio                               
L’après-midi fut consacrée aux Jardins de Boboli : commentaire lapidaire… bof, surfaits… 

Malgré tout, la belle cité de Florence
dans son baroque plein d'exubérence,

Au-delà de Vinci ou du Titien,
Nous renvoie au vertige stendhalien. [4]


  Façade du Palais Pitti 

5- Santa Margherita Ligure-Portifino

Portofino : « Un petit village qui s’étend comme une demi-lune autour d’un bassin silencieux » selon Guy de Maupassant.

 

Avant le grand départ, petite incursion chez les "riches" dans le golfe de Rapallo dont le port est "kaput" pour cause de raz-de-marée. Apparemment, les réparations prennent du temps...

Santa Margherita Ligure, le centre et le port

Pour le moment, on accoste à Santa Margherita, une chouette petite ville aux façades en trompe-l’œil.




Portifino : finis les pauvres pêcheurs, la cité est devenue une station balnéaire huppée pour grosses fortunes venues s’y pavaner. Mignonne petite crique pour gros bateaux.



Nous, on est allés se balader dans les petites ruelles au-dessus du port et sur le promontoire jusqu’à l’église du belvédère avec vue magnifique et gratuite sur la côte, pratiquement jusqu’à La Spezia.
Adieu veaux, vaches… villas mirifiques accrochées aux rochers avec vue imprenable et voiliers, yachts effilés au profil de requin… (re)bonjour la France !

    

Les belles villas aux allures de châteaux
S'étagent tout au long du versant des coteaux,
Sur la côte rocheuse jusqu'à Rapallo,
Se mirant dans les reflets bleutés de ses eaux.

Aux vastes panoramas de ses toits-terrasses,
On sent bien qu'ici et dans les îles en face,
Dans la douceur de ses somptueux palaces,
Tout s'accorde et le malheur n'y a pas sa place.


Notes et références
[1] Voir de mon voyage précédent, Le musée de l'œuvre de Florence ou musée de la cathédrale, situé près du baptistère
[2] Pour une visite guidée de la cité, voir mon fichier :  Voyage à Florence, 2017 --
[3]
 Sur les grands sites de Florence, voir mon fichier :  Florence, principaux sites --

[4] Lors d'un séjour à Florence, en sortant de l'église Santa Croce, Stendhal a ressenti une espèce d'émerveillement extatique devant le spectacle de tant de beauté. « Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, écrit-il, [...] j’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés. C'est ce qu'on appelle maintenant "le syndrome de Stendhal" »

Voir aussi mon fichier
Voyage en Sardaigne --


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