Une sympathique journée dans le centre-ville de la capitale bretonne par une belle journée de fin d’été.
La préfecture
Parmi les "incontournables", principaux monuments de la ville, nous avons pu apprécier le palais du Parlement de Bretagne construit tout au long du 17è siècle, après sa longue restauration suite à l’incendie qu’il a subi, quelques beaux hôtels particuliers (du 17è au 19è siècle), les deux grandes places royales de l’hôtel de ville et du Parlement de Bretagne, l’Opéra et sa coupole du 19è siècle) ainsi qu’une belle collection de maisons à pans de bois s’étageant du 15è au 17è siècles que j’ai particulièrement appréciées.
Maisons à colombage du 15è siècle
Les plus anciennes sont à encorbellements parfois très prononcés et les plus récentes plutôt du style à façades verticales. Nous avons longuement flâné à travers le quartier dans la rue Saint-Sauveur, la Place du Champ-Jacquet, la rue Saint-Michel et surtout la rue du Chapitre avec une superbe maison d’angle.
Rue du Chapitre
La rue du chapitre
Dans cette rue siégeait la communauté des chanoines de la cathédrale (ou chapitre) sépare la ville médiévale de la partie reconstruite après le grand incendie de 1720.
Rue du Chapitre
Ses nombreuses maisons à pans de bois témoignent de l’importance du bois comme matériau de construction (et donc des risques d’incendie) jusqu’au 17è siècle et de l’évolution qu’on peut constater entre les immeubles du 15è siècle (au n°3) et du 17è siècle (au n°5).
Les plus riches choisissaient la pierre, matériau noble des hôtels de Brie (1624) et de Blossac 1728), construits pour des parlementaires.
Les hôtels de Brie (1624) et de Blossac 1728
La place et la rue Saint-Sauveur
Elle est d’abord intéressante par son église, située au cœur du secteur protégé, sur la place Saint-Sauveur, à proximité de la place du Parlement-de-Bretagne. Seules deux façades, celle du sud s’ouvrant sur la rue Saint-Sauveur, et, au-delà, sur le jardin de l’hôtel de Blossac.
La rue Saint-Georges
C’est l’une des rues les plus animées du centre ville, où nous avons dîné le soir, qui va de la place du Parlement-de-Bretagne à la rue Gambetta où se trouve le palais Saint-Georges. Avec ses nombreuses terrasses de restaurants et de cafés, elle est vraiment l’une des plus animées du quartier.
Le long de la rue St-Georges Rue Saint-Sauveur
Elle comprend aussi plusieurs hôtels remarquables dont l’hôtel de Mucé, l’hôtel de la Moussaye, l’hôtel de Ferron et de beaux immeubles tout au long de la rue.
Hôtel de Mucé Hôtel de Ferron
Lumineux et très solennel/imposant, le Palais du Parlement est le symbole de l’art royal du 17è siècle. Ce bâtiment a retrouvé toute sa magnificence disparue après le grand incendie de 1994.
Place Hoche, rues Hoches et Victor Hugo
Immeubles d’angle Rue hoche/rue Victor Hugo et rue hoche
La rue Victor Hugo possède quelques éléments de l’ancien couvent des Cordeliers qui fut en janvier 1789 le témoin d’un des premiers mouvements révolutionnaires. Les immeubles des 7-9 et 11 sont ornés de balcons et portails en fonte moulée représentant les bustes de François 1er et de Françoise de Foix, femme du comte de Chateaubriant.
La rue et la place Hoche Église et Hôtel Galicier
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La place du Parlement-de-Bretagne
La Bretagne est dotée d’un parlement aux fonctions juridique et politique. Le palais du 17è siècle, est remarquable par ses décors picturaux et sculptés. Après le grand incendie de 1720, l’architecte Ange Gabriel crée une place royale avec au centre une statue de Louis XIV.
Ici vont se dérouler en particulier la révolte du papier timbré en 1675 et les prémices de la Révolution françaises en janvier 1789. Le bâtiment accueille aujourd’hui la cour d’appel de Rennes.
Le Palais de justice a été édifié sur la vaste place du Palais bordée d’immeubles des 17 et 18è siècles. Le bâtiment aux lignes pures et sobres, dû à De Brosse l’architecte du Palais du Luxembourg, tient tout un côté de la place. Il comprend quatre pavillons d'angle avec circulation en galerie autour d’une cour intérieure, construite en brique et tuffeau. Il se compose aussi d’un rez-de-chaussée en structure granitique et d’un étage construit en pierre blanche.
La cathédrale Saint-Pierre
L’effondrement partiel de 1754 posa le problème d’une large reconstruction de l’édifice. Ce défi connut beaucoup d’aléas et la nouvelle cathédrale fut finalement inaugurée qu’en 1845. Ce qui explique qu’on ait un ensemble néo classique avec une façade classique.
La cathédrale : la façade principale et le vaisseau
La façade et ses deux tours classiques de granit de 48 mètres de haut fut édifiée en plusieurs étapes aux XVIe et XVIIe siècles. Elles comptent quatre niveaux complétés par un couronnement. La façade possède aussi cinq blasons de tuffeau qui représentent les Beaumanoir, Charles d’Albert d’Ailly, les évêques de Lavardin et de La Mothe-Houdancourt, Charles de La Porte et est dotée de 22 colonnes de granit garantissant sa solidité.
Les Grandes Orgues Le retable
L’intérieur est particulièrement remarquable avec son revêtement en stuc orné de peintures et de dorures. Dans l’une des chapelles se trouve un magnifique retable du 16è siècle en bois sculpté et doré, de grande dimension et de facture très réussie, représentant différentes scènes de la vie de la Vierge. C’est la plus belle pièce d’un ensemble qui est très homogène.
La place du Champ-Jacquet avec la statue de Leperdit
Les places du Champ Jacquet et Sainte-Anne
La rue et la place du Champ-Jacquet tirent leurs noms de la porte Jacquet des anciens remparts. Cette place possède de hautes maisons à pans de bois du XVIIè siècle et l’hôtel Hay de Tise. Au milieu de la place se trouve la statue de Jean Leperdit, maire de Rennes à l’époque de la Révolution.
Place Sainte-Anne
La place Sainte-Anne est située au nord du cœur historique, contiguë à l’église Saint-Aubin. Elle est bordée de belles maisons à colombage, de l’hôtel de Bretagne et de l’ancien hôtel particulier de Jean Leperdit.
L’hôtel de Bretagne
La piscine Saint-Georges et Les Halles
Un bijou art déco que la piscine Saint-Georges qui fut construite entre 1923 et 1926, avec des mosaïques d'Isidore Odorico.
Les halles Martenot
La façade témoigne de la diversité et la polychromie des matériaux : un soubassement de granit en pierre de taille, au-dessus un parement de briques jaunes s’orne de bandeaux de brique rouge et de frises en grès, le tout marqué par des baies cintrées avec des arcs de briques rouges ou des décors de grès flammé et par deux pylônes monumentaux encadrant la halle.
Piscine-bains Saint-Georges
Les Halles Martenot située place des Lices, font face aux hôtels particuliers à pans de bois et en pierre et se déclinent en deux pavillons à colonne de fonte et polychromie de briques, séparés par la place de la Trinité. Elles ont été terminées en 1871.
À travers l'association de matériaux nouveaux et anciens (granit, brique peinte, fer et verre), les Halles représentent un superbe exemple d’innovation dans la droite ligne des pavillons Balthard.
L’hôtel de ville, l’opéra et le palais du commerce
L’hôtel de ville
Il a été bâti au 18è siècle, un peu après le grand incendie de 1720. Une tour centrale en retrait porte le "gros" (l’horloge), reliée deux grands pavillons par l’intermédiaire de deux bâtiments incurvés. L’aile droite renferme ce qu’on appelle "le panthéon rennais", tous ceux qui sont "morts pour la France".
L’opéra de Rennes est une salle à l’italienne situé place de la mairie, du côté est, face à l’hôtel de ville. Il est inséré dans un ensemble de logements et de galeries marchandes avec une verrière à l’arrière du bâtiment. La forme proéminente de sa façade correspond au creux de la mairie, située juste en face de lui.
C’est l’un des plus petits opéras de France qui accueille surtout aujourd'hui de l’art lyrique et organise des manifestations comme l'opéra en plein air.
Le palais du commerce
Le palais du Commerce date de la fin du 19è siècle.
Ce vaste bâtiment, situé au sud de la rue de la République, est une ancienne bourse et a été plus particulièrement le siège de la bibliothèque, de l'école des Beaux-Arts, d'un bureau de poste et du café de la paix.
L'ensemble monumental est en forme de "U", tourné du côté nord. Deux ailes symétriques encadrent un pavillon central surmonté d'un toit à quatre versants qui se termine par un lanterneau.
Le corps des ailes comprend onze travées et onze arcades.
Les naïades de place de Bretagne
La place de Bretagne a été réaménagée et est maintenant piétonne. On y trouve depuis 2000 l'œuvre Des baigneuses pas très académiques, ensemble de quatre sculptures dues au plasticien Gérard Collin-Thiébaut.
Voir aussi mes fiches :* Balade littéraire en Bretagne -- Bretagne et Côtes d'Armor --
* Julien Gracq en Bretagne -- Le "raz" de Julien Gracq --
* Max jacob en Bretagne -- Gustave Flaubert en Bretagne --
<< Christian Broussas, Visite Rennes, 27/09/2019 - © • cjb • © >>
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